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Le HCR réclame plus d'efforts pour garantir la réintégration des rapatriés afghans

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Le HCR réclame plus d'efforts pour garantir la réintégration des rapatriés afghans

Judy Cheng-Hopkins, la Haut Commissaire assistante du HCR, affirme qu'il faut oeuvrer davantage pour s'assurer que les futurs rapatriés afghans pourront débuter avec succès leur nouvelle vie en Afghanistan.
31 juillet 2007 Egalement disponible ici :
Judy Cheng-Hopkins, Haut Commissaire assistante pour les réfugiés, s'entretient avec des Afghans sur les problèmes que doivent surmonter les rapatriés.

KABOUL, 31 juillet (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a lancé une mise en garde mardi, insistant sur le fait qu'il faut oeuvrer davantage pour s'assurer que les futurs rapatriés afghans pourront débuter avec succès leur nouvelle vie en Afghanistan.

« Le retour de millions d'Afghans vers leurs foyers et leurs communautés a été l'une des principales réussites du rétablissement de l'Afghanistan », a annoncé mardi Judy Cheng-Hopkins, la Haut Commissaire assistante de l'UNHCR, après une visite de trois jours qu'elle avait entreprise pour se rendre compte des défis auxquels doivent faire face les rapatriés en Afghanistan.

« Le rapatriement va certainement continuer, mais nous allons devoir travailler de manière encore plus intensive avec le Gouvernement afghan, la communauté des donateurs et nos partenaires d'exécution si nous voulons que le rapatriement et la réintégration soient durables pour ceux qui choisiront de retourner chez eux à l'avenir », a-t-elle expliqué.

Elle a ajouté que la détérioration de la situation sécuritaire dans une partie du pays ainsi que les conditions économiques difficiles soulignent à quel point il est important de maintenir une approche progressive et volontaire du rapatriement.

Depuis 2002, quelque cinq millions de réfugiés afghans ont été rapatriés - principalement depuis le Pakistan et l'Iran - dont une majorité grâce à l'aide au rapatriement fournie par l'UNHCR. Actuellement quelque trois millions d'Afghans enregistrés se trouvent toujours dans les pays voisins, la plupart d'entre eux vivant à l'étranger depuis plus d'une vingtaine d'années.

« Répondre aux problèmes actuels du manque de terres, d'hébergement et d'emplois est un défi à très long terme. Il n'y a pas de solution miracle », a expliqué Judy Cheng-Hopkins. « La principale responsabilité incombe au Gouvernement afghan. Cependant, l'UNHCR suivra de près la façon dont nous pourrons travailler, avec nos partenaires, dès maintenant pour répondre aux besoins de la réintégration des populations restées longtemps à l'étranger. »

Depuis Kaboul, Judy Cheng-Hopkins a rejoint Islamabad mardi, où elle va prolonger les termes de l'Accord tripartite régissant le rapatriement volontaire des réfugiés depuis le Pakistan. L'accord, signé initialement en 2003, est un programme conjoint entre les Gouvernements afghans et pakistanais ainsi que l'UNHCR, visant à faciliter le rapatriement volontaire des réfugiés afghans enregistrés vivant au Pakistan.

Depuis le Pakistan, elle se rendra ensuite en République islamique d'Iran, où plus de 900 000 réfugiés afghans sont aujourd'hui enregistrés.

Durant son séjour en Afghanistan, la Haut Commissaire assistante de l'UNHCR a rencontré le second Vice-Président de l'Afghanistan, Mohammad Karim Khalili, le Ministre des affaires étrangères, le docteur Rangin Spanta, le Ministre pour les réfugiés et le rapatriement, Ustad Mohammad Akbar et Asef Rahimi, le Ministre adjoint du relèvement et du développement rural. Elle a également rencontré les ambassadeurs de pays donateurs et des hauts responsables des Nations Unies.

Le but principal de sa mission était de passer en revue les activités de l'UNHCR en Afghanistan, qui demeure l'une des principales opérations de l'UNHCR dans le monde, avec l'Iraq et le Soudan.

Judy Cheng-Hopkins a visité l'un des centres de rapatriés les plus occupés, près de Kaboul. Elle y a rencontré des familles, qui recevaient des allocations de l'UNHCR en espèces, pour couvrir leurs frais de transport et de réintégration et qui se préparaient à reprendre leur voyage vers leur ville d'origine. Elle s'est aussi rendue dans la province de Parwan et a visité un site d'attribution de terres dans le district de Beni Worsek, dans la région de Bagram.

Par Mohammad Nader Farhad à Kaboul