Rapport Global 2024

Francisco et Juan sont vénézuéliens et ont demandé le statut de réfugié au Mexique. À leur arrivée dans le pays, ils se sont rendus dans les bureaux de la Commission mexicaine d'aide aux réfugiés, où ils ont présenté leur demande de statut de réfugié, où leurs données biométriques ont été prises et où ils ont reçu leur "Constancia" (certificat). Francisco et Juan ont bénéficié des services publics et ont entamé le processus d'intégration dans leur nouvelle communauté. 

La conseillère juridique Marjan Fazli guide les familles dans l'obtention de documents civils essentiels comme le tazkira (la carte d'identité nationale) ou les certificats de naissance dans la province d'Herat, en Afghanistan. Le HCR mène des programmes d'assistance juridique à travers l'Afghanistan avec des partenaires afin d'informer un plus grand nombre de personnes, en particulier les Afghans déplacés et rapatriés, sur l'importance de détenir des documents d'état civil valides. L'absence de tazkira peut signifier que les enfants ne peuvent pas aller à l'école et que les adultes ne peuvent pas bénéficier de l'aide humanitaire ou d'autres services de base.

Des femmes déplacées participent à une session de groupe dirigée par Josefina Cheia, responsable de lutte contre les violences de genre au HCR, dans un centre géré par Helpcode, partenaire du HCR, à Cabo Delgado, au Mozambique. "C'est, pour nous, travailleurs humanitaires, notre plus grand accomplissement : avoir contribué, à notre petite échelle, à rendre aux femmes leur pouvoir, leur dignité et de l'espoir en l’avenir ", déclare Josefina. 

Le jeune réfugié soudanais Maimouna, 3 ans, à gauche, fait la sieste tandis que son frère Saleh, 5 ans, et leurs frères et sœurs adoptifs Salim et Zakaria posent pour une photo dans leur abri au camp de réfugiés d'Arkoum, à l'est du Tchad. Leurs parents adoptifs, Abdoulaye et Hawaye, font partie des neuf familles d'accueil de réfugiés du camp, soutenant les enfants orphelins et non accompagnés déplacés par la crise au Soudan, dans le cadre du programme de familles d'accueil de réfugiés soutenu par le HCR, qui protège les enfants déplacés.

Un groupe de femmes réfugiées soudanaises vulnérables attend à l'aéroport Fiumicino de Rome, en Italie, après un vol humanitaire depuis la Libye organisé par le HCR. Il s'agissait du troisième vol effectué en 2024 à la suite d'un protocole signé en décembre 2023, prévoyant l'évacuation de 1500 réfugiés sur trois ans. Ce protocole renouvelait un engagement pris par l'Italie en 2017, permettant l'accueil de 1509 personnes.

Hamdi Mohamed travaille pour Halgan, l'une des deux organisations de réfugiés dirigées par des femmes à Dadaab, au Kenya, qui lutte contre les violences de genre dans les camps. Hamdi déclare : "Les 16 jours d'activisme contre les violences de genre sont une occasion cruciale d'amplifier la voix des réfugiés, en particulier des femmes et des filles, qui sont confrontées à des vulnérabilités aggravées. Ensemble, nous pouvons remettre en question les normes néfastes, donner aux victimes les moyens d'agir et construire des communautés enracinées dans l'égalité et la justice".

Arafa et sa famille ont fui leur maison de Jebel Awlia à Khartoum, au Soudan, en avril 2023. 15 jours plus tard, ils ont atteint l'État de Gedaref, où la famille avait des parents éloignés, et ont vécu dans une maison exiguë avec trois autres ménages déplacés. Un autre parent éloigné leur a offert un terrain dans le quartier de Karfes, où ils se sont installés en 2024. Grâce à l'aide financière du HCR, Arafa a pu commencer la construction d'une rakouba en matériaux locaux pour accueillir sa famille de huit personnes. 

Depuis janvier 2024, un projet pilote appelé "Atelier sur roues" et géré par le HCR et l'ONG partenaire "Angels of Salvation", fonctionne dans les zones touchées par la guerre dans la région de Kharkiv, en Ukraine, pour aider les personnes touchées par la guerre à réparer leurs maisons. Le projet comprend cinq équipes mobiles de travailleurs qualifiés équipés d'une gamme d'outils qui apportent leur soutien aux personnes qui souhaitent réparer leurs maisons par elles-mêmes. En 2024, le projet visait à aider 1500 familles de la région de Kharkiv en leur prêtant des outils, en leur apportant une expertise technique et en les aidant à effectuer des réparations.

Manamanyi Ojulu, technicien de laboratoire au centre de soins de santé primaires du camp de réfugiés de Gorom, au Soudan du Sud, administre un test de diagnostic rapide pour le paludisme. Le centre de santé offre des soins de santé et des services de laboratoire aux réfugiés, à la communauté d'accueil et aux Sud-Soudanais déplacés, et la plupart des cas sont liés au paludisme. "J'ai reçu des patients aussi jeunes que des enfants d'un jour et aussi âgés que des adultes de 80 ans ici au laboratoire ", a déclaré Ojulu, qui est arrivé comme réfugié d'Ethiopie en 2013 et qui travaille maintenant pour ACROSS, un partenaire du HCR. 

Environ 600 élèves attendent avec impatience l'achèvement d'une nouvelle école primaire dans le village de Shahrak-e-Muhajreen, dans la province afghane de Logar. Le projet, mené par le HCR avec son partenaire local ACHRO, est soutenu par le Fonds d'affectation spéciale humanitaire pour l'Afghanistan, géré par la Banque islamique de développement et financé par le Fonds saoudien pour le développement. En attendant que l'école soit prête, les enfants étudient en plein air et sous des tentes, sans pupitres ni chaises.

Des personnes collectent de l'eau à un point de distribution construit avec l'aide du HCR sur le site pour les déplacés internes de Bushagara, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, où les affrontements entre les groupes armés et les attaques contre les civils ont provoqué des déplacements massifs. Le HCR fournit des abris temporaires, des kits de survie et une assistance juridique aux personnes déplacées, et s'efforce de protéger les civils contre la violence des groupes armés. 

Des femmes travaillent dans un centre de filage de la laine en Afghanistan, créé par une bénéficiaire d'une subvention pour moyen de subsistance du HCR. Le HCR octroie des subventions pour la création de petites entreprises à de nombreux rapatriés ou déplacés afghans ayant des compétences et des idées commerciales. Ce soutien aide les familles à devenir autonomes, créant souvent de nouvelles opportunités d'emploi et aidant ainsi d'autres personnes à acquérir des compétences et à subvenir aux besoins de leur famille. 

Des familles de réfugiés syriens rentrant de Turquie arrivent au poste frontière de Bab al-Hawa le 16 décembre 2024, quelques jours seulement après le renversement de l'ancien gouvernement syrien. Le HCR a publié une mise à jour de sa position sur les retours le même jour et a suivi les processus de retour aux points de passage frontaliers. Les réfugiés de retour ont déclaré que leurs besoins prioritaires étaient un logement à long terme, des espèces pour répondre à leur besoins de base et une assistance juridique pour l'obtention de documents d'état civil. 

À Amman, en Jordanie, le formateur italien Stefano Vitale s'entretient avec des orfèvres syriens qui espèrent être sélectionnés pour travailler pour l'entreprise de joaillerie italienne Mattioli. Le HCR a travaillé avec Talent Beyond Boundaries et l'Institut Turquoise Mountain à Amman pour identifier les candidats adéquats. Quinze réfugiés ont finalement été sélectionnés pour se rendre en Italie avec un visa de travailleur qualifié via l'initiative Labour Corridors for Refugees (couloirs de travail pour les réfugiés). 

Sara et Obada sont aujourd'hui citoyens équatoriens, plus de dix ans après avoir quitté la République arabe syrienne. Il était parti avant le début de la guerre pour trouver un emploi, tandis qu'elle vivait en Syrie pendant la première année de la guerre. "Je n'avais jamais entendu d'explosions auparavant, c'était effrayant", a déclaré Sara. Le couple s'est installé en Arabie saoudite, mais a eu du mal à s'intégrer et, ne pouvant pas rentrer chez lui, il s'est installé en Équateur, où il a obtenu l'asile. Sept ans plus tard, ils ont déposé une demande de naturalisation, une solution durable à leur situation.

Dans le camp de réfugiés de Mbera, près de la frontière malienne en Mauritanie, la boue des latrines est utilisée comme engrais pour faire pousser les plantes qui permettront la reforestation.

Mimi Kiva plantait des ignames avec son mari et sa fille de 10 ans dans leur ferme de Guma, au Nigeria, lorsque des bergers ont attaqué, tuant son mari et violant et tuant sa fille. Un chasseur l'a trouvée inconsciente et l'a aidée à se mettre à l'abri dans le camp de déplacés internes d'Ichwa, où elle a retrouvé ses deux fils, âgés de 11 et 15 ans. Mimi a bénéficié d'une aide psychologique de la part du partenaire du HCR, la Fondation pour la justice, le développement et la paix, et elle est maintenant bénévole à l'école primaire du camp.

Samir est devenu orphelin à l'âge de 16 ans à Bishkek, au Kirghizstan, et a dû s'occuper de son jeune frère et de leur petite sœur, qui a été prise en charge par l'État. Lorsque Samir a eu 18 ans, il a essayé d'obtenir la garde de sa sœur, mais il s'est rendu compte qu'il n'avait pas de documents d'identité légaux prouvant qui il était et d'où il venait. Il ne pouvait pas non plus étudier, travailler, obtenir un permis de conduire ou se faire soigner dans un hôpital. Avec l'aide de la clinique juridique Adilet, partenaire du HCR, il a réussi à suivre la procédure judiciaire, à prouver sa citoyenneté kirghize et à obtenir un passeport.

Environ 10 000 ménages du district de Mohammad Agha, dans la province de Logar, au centre de l'Afghanistan, attendent avec impatience la construction d'un nouveau centre de santé complet. Le projet, mené par le HCR avec son partenaire local ACHRO, est soutenu par la Banque islamique de développement, en tant qu'administrateur du Fonds d'affectation spéciale humanitaire pour l'Afghanistan (AHTF), et par le Fonds saoudien pour le développement. Le centre fonctionnera 24 heures sur 24 et offrira une large gamme de services de santé, dont une maternité et des soins d'urgence.