Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Le HCR lance un appel pour que les Mozambicains fuyant les violences puissent rejoindre la Tanzanie en quête de sécurité

Points de presse

Le HCR lance un appel pour que les Mozambicains fuyant les violences puissent rejoindre la Tanzanie en quête de sécurité

18 Mai 2021 Egalement disponible ici :
Des déplacés mozambicains se trouvent au point de passage de la frontière de Negomano, après avoir été renvoyés de force depuis la Tanzanie.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est profondément préoccupé par des informations persistantes selon lesquelles des personnes ayant fui la province instable de Cabo Delgado au Mozambique sont renvoyées après avoir traversé la frontière vers la Tanzanie.

Le HCR et ses partenaires ont reçu des informations inquiétantes - y compris des témoignages directs - selon lesquelles plusieurs milliers de Mozambicains ont été renvoyés depuis la Tanzanie vers le nord du Mozambique depuis l'année dernière. Ces informations font état de plus de 1500 retours forcés ce mois-ci.

Lors d'une mission inter-agences en avril 2021 au point de passage de la frontière de Negomano au Mozambique, le HCR et ses partenaires ont appris que la plupart des Mozambicains qui y avaient trouvé abri avaient d’abord espéré rejoindre la Tanzanie en quête de sécurité, après avoir fui les attaques meurtrières menées par des groupes armés non étatiques à Palma, en mars. Des personnes ont indiqué au HCR qu'elles avaient marché pendant plusieurs jours jusqu'au fleuve Rovuma, qu'elles ont traversé en bateau vers la Tanzanie, d'où elles ont été renvoyées par les autorités. Beaucoup étaient des femmes et de jeunes enfants.

Le HCR est alarmé par des informations selon lesquelles des Mozambicains ont été refoulés, renvoyés de force, sans avoir pu déposer une demande d'asile. Nous appelons toutes les parties à autoriser la libre circulation des civils fuyant la violence et le conflit, en quête de protection internationale, de sécurité et d'assistance, y compris à respecter et à se conformer au droit de traverser les frontières internationales en quête d'asile.

A Negomano, des personnes ont indiqué au HCR qu’elles avaient été séparées des membres de leur famille alors qu'elles fuyaient leur village au Mozambique, tandis que d'autres ont été séparées à leur arrivée en Tanzanie. Beaucoup d'entre elles ont indiqué avoir été arrêtées, transportées dans une école locale et interrogées par des fonctionnaires tanzaniens. Les personnes qui ne pouvaient pas prouver leur nationalité tanzanienne ont été renvoyées au Mozambique par un point de passage frontière différent de celui utilisé pour entrer dans le pays - y compris des personnes ou des familles de nationalité mixte.

La situation est particulièrement désespérée pour les mères célibataires, qui se trouvent désormais à Negomano sans aucun soutien familial. Les conditions de vie à Negomano sont effroyables et les besoins sont aigus en matière de nourriture, d’eau, d’installations d’assainissement ainsi que de services de santé, mais seule une aide humanitaire limitée parvient à cette région isolée.

Le HCR appelle également les deux gouvernements à respecter le principe d'unité familiale et à ne ménager aucun effort pour assurer que les membres des familles séparées soient retrouvés et réunis dès que possible.

La région frontalière du nord du Mozambique où se trouvent actuellement les personnes renvoyées depuis la Tanzanie est éloignée et extrêmement difficile d'accès.

Alors que certaines personnes ont déclaré vouloir rester à Negomano ou aller plus au sud à Montepuez ou Pemba, car elles ont encore peur de retourner dans leurs communautés actuellement, la plupart des personnes interrogées nous ont dit vouloir retourner en Tanzanie en quête de sécurité.

Le HCR et ses partenaires ont assuré la protection et fourni une assistance de base à 50 000 personnes dans le nord du Mozambique l'année dernière et prévoient d'aider 250 000 personnes supplémentaires d'ici la fin 2021. Quelque 724 000 personnes ont été déracinées depuis le début du conflit dans la province de Cabo Delgado en octobre 2017.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :