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Chef du HCR : Il faut concrétiser les engagements en termes de réinstallation

Communiqués de presse

Chef du HCR : Il faut concrétiser les engagements en termes de réinstallation

12 Juin 2017 Egalement disponible ici :
Muhammed et son frère Yousef, des réfugiés syriens réinstallés, regardent par la fenêtre de chez eux, à Gäsendorf en Autriche. Novembre 2015.

Les besoins en termes de réinstallation s’accroissent au rythme de la hausse du nombre des réfugiés. Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi a donc appelé aujourd’hui à augmenter massivement le nombre de places disponibles dans les pays tiers pour les réfugiés.

Lors de l’ouverture, à Genève, des consultations annuelles du HCR sur la réinstallation avec les gouvernements et les organisations non gouvernementales, Filippo Grandi a exhorté les gouvernements à travers le monde à accroître le nombre de places et à mettre en œuvre la réinstallation de réfugiés, conformément aux engagements pris dans la Déclaration de New York, signée il y a neuf mois par les 193 Etats membres des Nations Unies.

« Aujourd’hui, les besoins en termes de réinstallation dépassent de loin le nombre des places disponibles offertes par les gouvernements, le ratio étant d’une place pour 13, et ce même avec davantage de pays prenant part au programme ainsi qu’un engagement croissant du secteur privé et des communautés », a déclaré Filippo Grandi.

Près de 1,2 million de réfugiés à travers le monde ont besoin d’être réinstallés, mais seulement 93 200 places dans des pays de réinstallation devraient être mises à disposition cette année – soit 43% de moins qu’en 2016. Pour les réfugiés originaires de l’Afrique sub-saharienne, la situation est particulièrement grave – avec tout juste 18 000 places disponibles pour plus d’un demi-million de réfugiés.

« La déclaration de New York a marqué une étape décisive pour la solidarité mondiale envers les réfugiés de la part, principalement, de pays développés qui en accueillent près de 9 sur 10. Toutefois un véritable partage de la charge nécessite des places pour les réfugiés dans des pays tiers conformément à l’ampleur des besoins. Il est urgent d’agir », a déclaré Filippo Grandi.

Selon le rapport du HCR sur la projection des besoins globaux en termes de réinstallation pour 2018, environ 1,2 million de réfugiés auront besoin d’une solution durable dans des pays tiers pour l’année qui vient – soit une légère augmentation par rapport à l’année dernière. Ce chiffre comprend notamment plus de 510 000 réfugiés dans 34 différents pays à travers l’Afrique, quelque 280 000 autres au Moyen-Orient, 302 000 réfugiés en Europe (dont la plupart en Turquie), plus de 100 000 autres en Asie et quelque 1800 réfugiés dans les Amériques.

Selon le rapport du HCR publié ce jour, l’écart qui se creuse entre les besoins et les places de réinstallation en 2017 fait suite à l’année 2016 qui a compté plusieurs avancées positives pour le programme global de réinstallation.

En 2016, le HCR a soumis plus de 162 500 dossiers de candidature pour des réfugiés en vue d’une réinstallation - soit le plus grand nombre en 20 ans - et plus de 125 800 réfugiés ont démarré une nouvelle vie dans des pays tiers. Près de la moitié des dossiers de candidature soumis étaient pour des Syriens, alors que 44 000 autres réfugiés provenaient de l'Afrique subsaharienne, soit le plus grand nombre depuis cette région en près de 15 ans.

Le nombre des pays de réinstallation est passé à 37 en 2016. Certains gouvernements européens ont mis en place des programmes pour la première fois. Par ailleurs, l'Argentine et le Brésil, entre autres, ont pris de nouveaux engagements pour réinstaller des réfugiés syriens. Le HCR et l'OIM ont initié un mécanisme de soutien pour venir en aide aux nouveaux États de réinstallation, avec le soutien des donateurs.

Filippo Grandi s'est également félicité de l'augmentation des programmes de parrainage communautaires et privés, en invitant tous les partenaires à mettre en œuvre des moyens pour fournir des places supplémentaires pour les réfugiés.

« Malgré la rhétorique contre les réfugiés dans certains milieux, nous avons également observé un élan de solidarité et de bonne volonté, de la part de citoyens ordinaires parrainant des réfugiés pour vivre dans leur pays, les invitant chez eux et les aidant à trouver un emploi », a ajouté Filippo Grandi, en ajoutant que l'engagement accru de la société civile et du secteur privé incarne l'esprit de la Déclaration de New York, qui appelle toutes les couches de la société à participer activement à la réponse globale aux mouvements massifs de réfugiés.

« Les places de réinstallation aident non seulement les réfugiés qui font face à des difficultés extrêmes dans leur premier pays d'asile et elles constituent également un geste important de solidarité envers les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés. »

La Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants a été adoptée le 19 septembre 2016 par 193 États Membres de l'Organisation des Nations Unies. Dans la Déclaration et le Cadre d’action globale pour les réfugiés (CRRF), les gouvernements se sont engagés, entre autres objectifs, à accroître les lieux de réinstallation et d'autres voies légales pour l'admission des réfugiés selon le nombre correspondant aux besoins annuels de réinstallation identifiés par le HCR.

Les réfugiés ayant besoin d’une réinstallation sont des personnes identifiées par le HCR comme présentant des problèmes particuliers dans les pays où ils ont trouvé refuge car leur vie, leur liberté, leur sécurité, leur santé ou d'autres droits fondamentaux sont menacés. 

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