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F. Grandi félicite l'Ouganda pour l'aide 'modèle' accordée aux réfugiés, demande le rétablissement de la paix

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F. Grandi félicite l'Ouganda pour l'aide 'modèle' accordée aux réfugiés, demande le rétablissement de la paix

Selon le chef du HCR, les communautés d'accueil doivent également bénéficier de la présence des réfugiés grâce à l'amélioration des infrastructures.
31 Janvier 2018 Egalement disponible ici :
Le chef du HCR Filippo Grandi s'entretient avec des réfugiés sud-soudanais.

INSTALLATION DE REFUGIES D’IMVEPI, Ouganda - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi a réitéré son appel aux dirigeants régionaux à rétablir la paix, et il s’est félicité de la politique menée par l’Ouganda pour « l’ouverture de ses frontières ». L’Ouganda accueille actuellement jusqu'à 500 nouveaux réfugiés par jour.

Filippo Grandi est, cette semaine, en visite officielle dans ce pays d'Afrique de l'Est, où sont actuellement hébergés environ 1,4 million de réfugiés. Il a confirmé que l'aide accordée par l’Ouganda aux personnes qui ont fui les guerres et les persécutions est un modèle pour le reste du monde.

« Je tiens à remercier le gouvernement ougandais, les autorités locales et toute la population... Malgré les afflux récents de réfugiés, les politiques de l'Ouganda en faveur des réfugiés sont un modèle unique en Afrique, si ce n’est à travers le monde », a déclaré Filippo Grandi aux journalistes après sa visite dans ce camp de réfugiés.

« 500 personnes arrivent chaque jour en Ouganda. »

Imvepi et le camp voisin de Rhino sont tous deux situés dans le district d'Arua, et ils accueillent aujourd’hui près de 245 000 réfugiés, principalement des réfugiés du Soudan du Sud.

« Près de 500 personnes arrivent chaque jour en Ouganda... Tous les arrivants ont le droit d’entrer sur le territoire ougandais et d’y bénéficier d’une protection, de s’intégrer parmi la communauté locale, de travailler, d'accéder aux services essentiels, les frontières sont ouvertes ; ses politiques en faveur des réfugiés sont parmi les plus progressistes au monde », a déclaré Filippo Grandi.

La plupart des réfugiés ont fui le conflit au Soudan du Sud au nord de l'Ouganda, mais un nombre croissant et constant de réfugiés fuient également l'insécurité grandissante en République démocratique du Congo, à l’est du pays. L'Ouganda accueille également environ 50 000 réfugiés burundais

Lasuba Yousto, 60 ans, originaire de l'Etat de Centre-Equateur au Soudan du Sud, explique à Filippo Grandi, chef du HCR, qu'il est réfugié pour la quatrième fois de sa vie.

L'Ouganda compte désormais la plus importante population réfugiée en Afrique, dont plus de la moitié sont des enfants. Un quart des habitants du district d'Arua sont des réfugiés tandis que, dans le district voisin de Yumbe, la moitié de la population est composée de réfugiés, ce qui exerce une pression sur les ressources locales, souvent rares.

Filippo Grandi a rappelé que les réfugiés en Ouganda recevaient des parcelles de terre pour pouvoir se nourrir du produit de leurs cultures, qu’ils étaient autorisés à travailler ainsi qu’à accéder aux services d'éducation, de santé et de justice. Il a toutefois demandé que la générosité des communautés d'accueil – également confrontées à des problèmes de développement – ne soit pas considérée comme acquise.

« Nous ne devrions pas mettre la patience des gens à l’épreuve... Nous devons veiller à ce que les communautés locales bénéficient également de la présence des réfugiés », a-t-il ajouté.

Accueillir des réfugiés peut être bénéfique à la fois pour les communautés locales et les réfugiés.

Il a expliqué que le HCR et le gouvernement ougandais ont adopté une stratégie globale qui soutient les initiatives citoyennes pour des relations harmonieuses entre les communautés locales et les réfugiés.

Dans le cadre de cette politique, des structures comme les dispensaires et les puits d'eau, établi à l’occasion de la présence des réfugiés, sont également à la disposition des communautés locales. L'accueil des réfugiés peut être bénéfique à la fois pour les communautés locales et les réfugiés, a ajouté Filippo Grandi, après avoir visité un nouveau puits qui fournira de l'eau à tous ceux qui vivent à proximité.

Plus tard cette semaine, le HCR lancera un nouvel appel de fonds pour soutenir cette approche « citoyenne », également connue sous le nom de Cadre d’action global pour les réfugiés, avec des investissements accrus pour l'infrastructure.

UNHCR, the UN Refugee Agency
@RefugeesChief
Uganda receives about 500 South Sudanese+Congolese refugees every day. It hosts 1.4m refugees. And its refugee policies are among the most progressive in the world. https://t.co/slLhWqeciR

Filippo Grandi s’est entretenu avec plusieurs réfugiés qui lui ont fait savoir qu'ils rentreraient chez eux si la paix et la sécurité étaient rétablies et que ce n'est pas le cas pour le moment. « Nous sommes dans l’expectative, la paix n’est pas rétablie dans notre pays natal. Nous rentrerons chez nous seulement s'il y a la paix », lui dit Sarah Utua, 24 ans, qui a marché six semaines pour rejoindre l’Ouganda avec des parents âgés et deux enfants pour fuir les combats près de chez elle.

« Ces gens veulent tous rentrer chez eux... J'appelle encore une fois les dirigeants sud-soudanais à rétablir la paix », a déclaré Filippo Grandi.

Le Haut Commissaire a été ému par le récit d'un homme de son âge qui lui a confié être réfugié en Ouganda pour la quatrième fois dans sa vie.

« Je veux rentrer dans mon pays natal pour y finir mes jours. C'est la quatrième fois que je suis réfugié. L'Ouganda est un pays généreux, mais je veux retourner au Soudan du Sud », a expliqué Lasuba Yousto, 60 ans.

Filippo Grandi a également rencontré le Premier Ministre ougandais Ruhakana Rugunda, à qui il a réitéré les remerciements du HCR pour l'approche de son pays à l'égard de l’aide aux réfugiés. Il s'est engagé à maintenir et à améliorer la coopération avec les autorités dans tous les domaines.