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Rapport semestriel sur les tendances mondiales

Plus de 117 millions de personnes déplacées de force dans le monde

Fin juin 2025, 117,3 millions de personnes dans le monde étaient déplacées de force en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains ou d'événements perturbant gravement l'ordre public.

Cela représente 5,9 millions de personnes de moins qu'à la fin de 2024, soit une baisse de près de 5 %.

Cette évolution reflète une forte augmentation des retours de réfugiés et de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays dans certaines des situations de déplacement les plus importantes au monde, notamment en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan et en Syrie. Cependant, bon nombre de ces retours ont eu lieu dans des conditions difficiles et vers des régions où l'insécurité persiste et où l'accès aux services de base est inexistant ou très limité, ce qui soulève des inquiétudes quant à la durabilité de ces retours.

Les retours vers et à l'intérieur de 7 pays ont représenté 95 % de tous les retours de personnes déplacées de force au cours du premier semestre 2025 :

  • République démocratique du Congo (1,9 million)

  • Syrie (1,5 million)

  • Soudan (1,2 million)

  • Afghanistan (874 900)

  • Éthiopie (438 100)

  • Myanmar (261 500)

  • Ukraine (306 300)

Personnes contraintes de fuir | 2015 – mi-2025

117,3 millions

de personnes ont dû fuir leur foyer.

1 personne sur 70

Cela équivaut à 1 personne sur 70 dans le monde.

13,4 millions

Le Soudan reste le pays qui connaît la crise de déplacement la plus importante et la plus rapide au monde, avec 13,4 millions de réfugiés, de demandeurs d'asile et de personnes déplacées à l'intérieur du pays.

Syrie

Alors que la situation en Syrie continue d'évoluer après plus d'une décennie de guerre, de plus en plus de personnes déplacées rentrent chez elles. Entre janvier et juin 2025, près d'un million de personnes déplacées à l'intérieur du pays sont rentrées chez elles, réduisant ainsi de 13 % le nombre de personnes déplacées à la mi-2025, pour atteindre 6,5 millions. 

En outre, au moins 526 100 Syriens sont rentrés de l'étranger au cours du premier semestre de cette année, le nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile syriens dans le monde à la mi-2025 ayant diminué pour atteindre 5,6 millions.

Les retours ont continué à s'accélérer au cours des mois suivants, les données opérationnelles révélant qu'à la mi-septembre, environ un million de Syriens étaient rentrés chez eux depuis l'étranger.

Photo : Des réfugiés syriens rentrent chez eux depuis la Jordanie et sont accueillis par leurs familles à Deraa. © HCR/Andrew McConnell

Réfugiés

Le nombre de réfugiés dans le monde a légèrement diminué, atteignant 42,5 millions de personnes à la mi-2025, soit 1 % de moins qu'à la fin de l’année 2024 et 2 % de moins qu'à la fin de l’année 2023.

Ce total mondial comprend 27,2 millions de réfugiés relevant du mandat du HCR, 3,3 millions de personnes en situation analogue à celle des réfugiés, 6,1 millions d'autres personnes ayant besoin d'une protection internationale, ainsi que 5,9 millions de réfugiés palestiniens relevant du mandat de l'UNRWA.

La baisse du nombre de réfugiés s'explique principalement par le nombre important de personnes qui ont pu rentrer chez elles. Au cours des six premiers mois de cette année, on estime à environ 2 millions le nombre de réfugiés qui ont pu regagner leur pays d'origine, soit cinq fois plus qu'au cours de la même période l'année précédente. Plus de quatre personnes sur cinq parmi celles qui sont rentrées chez elles étaient :

  • Afghans (874 800, soit 25 fois plus qu'au cours de la même période en 2024)

  • Syriens (526 200, soit 26 fois plus)

  • Soudanais (291 200, soit 77 fois plus).

Cependant, comme ces dernières années, les deux tiers des réfugiés et autres personnes ayant besoin d'une protection internationale proviennent de seulement cinq pays: l'Afghanistan, la Syrie, le Soudan, l'Ukraine et le Venezuela. Les principaux pays d'accueil sont restés:

  • La Colombie (2,8 millions)

  • L'Iran (2,5 millions)

  • L'Allemagne (2,7 millions)

  • La Turquie (2,7 millions)

  • L'Ouganda (1,9 million).

COMBIEN Y A-T-IL DE RÉFUGIÉS DANS LE MONDE ?
42,5 millions

Fin juin 2025, on comptait 42,5 millions de réfugiés dans le monde.

OÙ SONT PRINCIPALEMENT ACCUEILLIS LES RÉFUGIÉS ?
71%

La majorité des réfugiés (71 %) sont accueillis dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays

La plupart des personnes contraintes de fuir ne franchissent jamais une frontière internationale et restent déplacées à l'intérieur de leur propre pays. En juin 2025, on estimait à 67,8 millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays en raison de conflits ou de violences, soit 8 % de moins qu'à la fin de l’année 2024.

Le Soudan demeure la crise de déplacements internes la plus importante, même si le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays a baissé de 1,5 million pour atteindre 10 millions à la mi-2025.

Au cours des six premiers mois de cette année, près de 5 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays sont retournées dans leur lieu d'origine, soit plus de 2,5 fois le nombre de retours signalés au cours de la même période en 2024. La plupart des retours ont été signalés en Éthiopie, au Soudan, en Syrie et en République démocratique du Congo.

Au cours de la même période, 2,9 millions de nouveaux déplacements internes ont été signalés dans le monde en raison de conflits ou de violences. Près de huit déplacements sur dix ont eu lieu en République démocratique du Congo, en Haïti, au Myanmar et au Soudan du Sud.

67,8 millions

Mi-2025, 67,8 millions de personnes étaient toujours déplacées à l'intérieur de leur propre pays.

58%

Les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays représentaient 58 % de l'ensemble des personnes contraintes de fuir.

Personnes en situation d'apatridie

Mi-2025, le nombre de personnes en situation d'apatridie ou de nationalité indéterminée était estimé à 4,4 millions, soit une légère augmentation par rapport aux années précédentes. L'augmentation de 71 400 personnes depuis la fin de 2024 est principalement due à la hausse du nombre de Rohingyas signalés au Bangladesh.

Toutefois, le nombre réel de personnes apatrides est considéré comme beaucoup plus élevé que le total mondial déclaré. En effet, moins de la moitié des pays communiquent des données sur l'apatridie au HCR, notamment plusieurs pays qui comptent une population apatride importante, et certains pays ne fournissent des données que pour une partie de la population apatride vivant sur leur territoire. 

Plus de 70 % du total mondial déclaré vivait dans seulement dix pays. Mi-2025, la plus grande population apatride restait celle des Rohingyas du Myanmar (1,8 million).

Personnes en situation d'apatridie par pays et statut de déplacement | mi-2025

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En Europe du Sud-Est, les réfugiés, les demandeurs d'asile et les migrants empruntent de nombreuses routes interconnectées. La région sert à la fois de corridor de transit pour ceux qui souhaitent rejoindre d'autres pays et de destination pour ceux qui recherchent une protection internationale ou de meilleures opportunités économiques.

Afin de mieux comprendre la dynamique des mouvements mixtes et les risques en matière de protection auxquels sont confrontées les personnes en déplacement, le HCR, en collaboration avec ses partenaires, assure le suivi de la protection en menant des entretiens dans neuf pays d'Europe du Sud-Est.

La plupart des personnes interrogées ont cité comme principales raisons de leur départ de leur pays d'origine les menaces pesant sur leur vie et l'insécurité, tandis que d'autres ont identifié comme facteurs déterminants l'accès limité aux moyens de subsistance et aux services de base. Les personnes interrogées évoquent également leurs longs périples à travers plusieurs pays, suivis des difficultés rencontrées à leur arrivée dans les pays d'accueil, notamment les refus d'entrée et des conditions d'accueil inadéquates.

Dans l'ensemble, les résultats indiquent que l'accès à la reconnaissance juridique, aux opportunités économiques et au soutien social l'emporte souvent sur le choix d'une destination particulière. Le renforcement de ce soutien dans les pays actuellement considérés comme des pays de transit pourrait réduire la nécessité pour les individus d'entreprendre des voyages dangereux à la recherche de meilleures conditions ailleurs.

Photo: Matin, un réfugié afghan de 20 ans, sur son lieu de travail à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine. © HCR/Vanja Cerimagic

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Solutions

Le nombre de personnes déracinées a diminué de 5,9 millions mi-2025 - la première baisse significative en dix ans - et certains indices laissent penser que cette tendance pourrait se poursuivre. Il est toutefois important de souligner qu'une fois que les personnes déracinées rentrent chez elles, leur réintégration dans leur pays ou leur lieu d'origine prend du temps. Un retour durable nécessite la consolidation de la paix, la cohésion sociale et l'intégration afin que les zones de retour soient véritablement stables et que les personnes ne soient pas confrontées à un nouveau déplacement en raison de conditions difficiles dans leur pays d'origine.

Retours, réinstallation et réintégration

Près de 2 millions de réfugiés et près de 5 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays sont retournés dans leur lieu d'origine, soit trois fois plus que pendant la même période l'année précédente. Cependant, bon nombre de ces retours sont le résultat de conditions défavorables et leur durabilité reste incertaine.

En Syrie par exemple, les conflits actifs ont diminué, mais l'insécurité persiste dans certaines parties du pays et les services de base restent inexistants ou inadéquats. Au Soudan, les retours ont souvent eu lieu dans des conditions défavorables, vers de petites zones relativement stables, tandis que les combats et les nouveaux déplacements se poursuivaient ailleurs dans le pays. Les réfugiés afghans n'ont eu d'autre choix que de retourner dans des conditions défavorables depuis leurs pays d'accueil après la mise en place de politiques restrictives en Iran et au Pakistan.

Au cours du premier semestre 2025, 18 pays ont signalé 28 700 arrivées dans le cadre de programmes de réinstallation et de parrainage. Ce chiffre est près de trois fois inférieur à celui de la même période en 2024 et inférieur d'un tiers à la moyenne de la même période au cours des cinq dernières années. 

Les données complètes sur l'intégration locale restent rares. À titre indicatif, les statistiques sur la naturalisation et l'octroi de permis de séjour permanents sont utilisées pour évaluer les résultats de l'intégration locale. Il est positif de constater que le nombre de réfugiés ayant acquis la citoyenneté de leur pays d'accueil ou obtenu un permis de séjour permanent a augmenté de 51 %, avec 40 000 cas enregistrés au cours des six premiers mois de 2025.

Perspectives

Le HCR estime que les coupes budgétaires de 2025 exposent environ 11,6 millions de personnes contraintes de fuir au risque d'une perte de l'aide dont elles ont urgemment besoin cette année. L'impact de ces réductions se fait déjà sentir : les familles déplacées dont l'aide financière réduite ne suffit plus à couvrir les frais de nourriture, de soins de santé et de logement ; les élèves réfugiés et issus des communautés d'accueil dont les écoles ont été contraintes de fermer ; et les personnes nouvellement déplacées qui arrivent dans des zones frontalières fragiles où la réduction des capacités opérationnelles empêche une réinstallation rapide vers des lieux plus sûrs.

Le manque de financement menace également les systèmes de collecte de données, d'enregistrement et d'enquête qui soutiennent les interventions humanitaires. Il est essentiel de disposer de données précises et actualisées sur les personnes contraintes de fuir, y compris dans les zones difficiles d'accès, afin de mesurer l’ampleur des déplacements, d'identifier les risques en matière de protection, de comprendre les besoins et les vulnérabilités, et d'orienter les solutions durables. La qualité de ces systèmes renforce également la confiance accordée aux chiffres qui permettent de déterminer le nombre de personnes contraintes de fuir.

Télécharger le rapport et les annexes

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Tendances semestrielles 2025

Le rapport semestriel du HCR sur les tendances présente les derniers chiffres concernant les réfugiés, les demandeurs d'asile, les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et les apatrides dans le monde.

Télécharger le rapport

Annexes et données brutes

Télécharger les annexes

Consulter les données

Toutes les données sont provisoires et susceptibles d'être modifiées.
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A propos des rapports « Tendances mondiales » et « Tendances semestrielles » du HCR

Le HCR publie chaque année deux rapports statistiques phares sur les déplacements forcés dans le monde, le rapport « Tendances mondiales » et le rapport « Tendances semestrielles ». Le rapport « Tendances mondiales », publié chaque année en juin, analyse les changements et les tendances concernant les populations déplacées de force au cours de l'année précédente (du 1er janvier au 31 décembre). Il fournit des statistiques clés sur le nombre de réfugiés, demandeurs d'asile, personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et d'apatrides dans le monde, ainsi que sur leurs principaux pays d'accueil et d'origine.

En octobre/novembre de chaque année, le rapport sur les tendances semestrielles est publié afin de fournir des chiffres et des analyses actualisés couvrant les six premiers mois de l'année en cours (du 1er janvier au 30 juin). Ces chiffres sont préliminaires et les données définitives sont incluses dans le rapport sur les tendances mondiales publié ultérieurement.

Les données et les statistiques officielles sur les populations déplacées de force et apatrides sont essentielles pour éclairer et orienter l'élaboration des politiques et la programmation aux niveaux mondial, régional et national. Grâce à cela, le HCR et ses partenaires peuvent protéger plus efficacement les droits et le bien-être des personnes déracinées.

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