70 années à protéger les personnes déplacées de force

Sept décennies après la création du HCR, son mandat reste plus que jamais nécessaire

Décembre 2020

70 années à protéger les personnes contraintes de fuir

Sept décennies après avoir reçu son mandat, l'action du HCR est plus que jamais nécessaire

Décembre 2020

Rapatriement volontaire de réfugiés namibiens. Aéroport de Lubango, Sud de l’Angola, 1989 © HCR/Lars Aström

Le HCR, créé sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, est devenu la première agence des Nations Unies à recevoir le prix Nobel de la paix, en 1954. Au fil des décennies, nous avons été confrontés à de nouvelles urgences et notre mandat s’est élargi. Aujourd’hui, nous opérons dans plus de 130 pays à travers le monde.

Dans les années 50

L’histoire du HCR débute le 14 décembre 1950, lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies adopte le Statut de l’Office du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. En 1954, le HCR reçoit le Prix Nobel de la Paix pour son travail novateur en Europe. En 1956, lors de la révolution hongroise, plus de 200 000 personnes parties se réfugier en Autriche sont assistées par l’agence. Cette situation d’urgence et ses conséquences font alors école en matière de gestion des crises de réfugiés.

Réinstallation de réfugiés par l’OIR, Bremerhaven, Allemagne, 1951. © UNHCR

Dans les années 60

Dans les années 60, le rôle du HCR commence à évoluer. Les bouleversements résultant de la décolonisation donnent lieu à de nombreuses situations de déplacements : plusieurs États nouvellement indépendants doivent accueillir des centaines de milliers de réfugiés. En 1967, le Protocole relatif au statut des réfugiés entre en vigueur, complétant la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.

Un groupe de Rwandais en attente de distribution de rations alimentaires dans un centre de réfugiés en Ouganda, 1964.
© UNHCR/W. McCoy

Dans les années 70

Les opérations du HCR se développent en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Le déplacement de 10 millions de Bengalis vers l’Inde en 1971, l’une des plus importantes situations de déplacement du XXe siècle, voit le HCR agir comme point focal d’une vaste opération d’urgence. En 1975, un autre exode majeur est déclenché par la chute de Saïgon au profit des forces du Nord-Vietnam. À la suite des divers conflits en Indochine, environ 3 millions de personnes doivent fuir.

Des boat people vietnamiens arrivent en Malaisie. Leur bateau a coulé à seulement quelques mètres de la côte.
© UNHCR/K. Gaugler

Dans les années 80

En 1981, le HCR reçoit un deuxième prix Nobel de la paix pour son assistance mondiale aux réfugiés. Des crises majeures éclatent et perdurent dans la corne de l’Afrique, en Afghanistan et en Amérique centrale.

Des réfugiés guatémaltèques au Chiapas, Mexique, 1984. © UNHCR/L. Astrom

Dans les années 90

Le HCR continue de fournir un soutien vital aux réfugiés et aux personnes déplacées au cours d’une décennie qui voit des millions de personnes déplacées par des événements tels que l’effondrement de l’Union soviétique, la guerre du Golfe, le conflit bosniaque et le génocide contre les Tutsis du Rwanda.

Albanie, 1998. Des réfugiés du Kosovo sont emmenés en camion dans des familles d’accueil. © UNHCR/Betty Press

Dans les années 2000

Les déplacements forcés à l’échelle globale diminuent jusqu’au milieu des années 2000, puis augmentent à nouveau en raison d’une série de conflits au Moyen-Orient et en Afrique. Le HCR est également appelé à aider des millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et élargit son action en faveur des apatrides.

République démocratique du Congo, 2008. Des milliers de Congolais fuient le camp pour déplacés internes après des coups de feu dans les environs de Kibati. © UNHCR/Paul Taggart

Dans les années 2010

Le nombre de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays augmente fortement dans les années 2010 – devenues « décennie du déplacement ». À la fin de 2019, les personnes déplacées de force représentent 1% de la population mondiale, soit environ 80 millions de personnes. Le Pacte Mondial sur les réfugiés, adopté par les États membres de l’ONU en 2018, met l’accent sur le partage des responsabilités entre les États, le secteur privé, les ONG et de nombreuses autres organisations. L’objectif ? Créer des solutions durables aux situations de déplacements forcés et fournir un meilleur soutien aux communautés d’accueil.

Grèce, 2015. Des réfugiés syriens arrivent sur l’île de Lesbos après avoir traversé la Méditerranée dans un radeau gonflable, depuis la Turquie. © UNHCR/Andrew McConnell

Dans les années 2020

Le travail de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés n’a jamais été aussi essentiel et complexe. L’extrême pauvreté et le changement climatique, en sus des guerres et violences, viennent modifier les schémas de déplacement. Comme le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, l’a rappelé à l’occasion du 70e anniversaire du HCR, seule une action internationale concertée permettra de résoudre de nouveaux conflits et crises prolongées.

Un garçon syrien se lave les mains dans le camp de réfugiés de Za’atari, conformément aux directives de l’OMS sur la prévention de la propagation de la pandémie de COVID-19.
© UNHCR/Mohamad al-Taher

QUI SOMMES-NOUS ?

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.  

Nous protégeons les personnes contraintes de fuir leurs foyers à cause des conflits et des persécutions.

Nous sommes plus de 17 300 collaborateurs présents dans 135 pays, aidant des millions de personnes au quotidien. Nous leur apportons un soutien vital, sauvegardons leurs droits fondamentaux et les aidons à se construire un meilleur avenir.

Video © UNHCR