En première ligne de la crise mondiale du déplacement

2021 : le déplacement forcé en photos

En première ligne de la crise mondiale du déplacement

2021 : le déplacement forcé en photos

Une famille se repose dans la ville mexicaine de Rio Frio de Juarezas au cours de son trajet vers Mexico, 11 décembre 2021. ©REUTERS/Luis Cortes

Lorsqu’une situation d’urgence est déclarée, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est sur le terrain pour veiller à ce que les personnes contraintes de fuir trouvent sécurité et assistance – que ce soit au sein de leur propre pays ou dans un autre. La prolifération de nouvelles crises en 2021, alliée à l’absence de solutions permettant de résoudre celles qui se prolongent, a mis à l’épreuve notre capacité de réponse comme jamais auparavant.

Les conflits, anciens et nouveaux, combinés aux conséquences de plus en plus désastreuses du changement climatique, ont provoqué une hausse dévastatrice du nombre de personnes déracinées cette année. De l’Afghanistan à l’Éthiopie, des personnes ont été déracinées par la violence, les persécutions et les violations des droits humains.
Beaucoup d’entre elles se sont trouvées confrontées à des difficultés supplémentaires à cause de la pandémie de Covid-19, de conditions climatiques extrêmes, ainsi que de lois sur l’asile et de politiques aux frontières de plus en plus restrictives.

En cette année du 70e anniversaire de l’instrument historique qu’est la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, ses principes de coopération internationale visant à protéger et à préserver les droits des personnes contraintes de fuir n’ont jamais été aussi pertinents, ni autant menacés.

Le personnel du HCR et ses partenaires ont été en première ligne de nouvelles situations d’urgence et de crises en cours dans 135 pays à travers le monde cette année, mais un certain nombre de ces crises se sont distinguées par leur ampleur et leur complexité, et l’on a également assisté à des moments mémorables qui ont mis en valeur les talents et la résilience des personnes contraintes de fuir.

Lorsqu’une situation d’urgence est déclarée, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est sur le terrain pour veiller à ce que les personnes contraintes de fuir trouvent sécurité et assistance – que ce soit au sein de leur propre pays ou dans un autre. La prolifération de nouvelles crises en 2021, alliée à l’absence de solutions permettant de résoudre celles qui se prolongent, a mis à l’épreuve notre capacité de réponse comme jamais auparavant.

Les conflits, anciens et nouveaux, combinés aux conséquences de plus en plus désastreuses du changement climatique, ont provoqué une hausse dévastatrice du nombre de personnes déracinées cette année. De l’Afghanistan à l’Éthiopie, des personnes ont été déracinées par la violence, les persécutions et les violations des droits humains.

Beaucoup d’entre elles se sont trouvées confrontées à des difficultés supplémentaires à cause de la pandémie de Covid-19, de conditions climatiques extrêmes, ainsi que de lois sur l’asile et de politiques aux frontières de plus en plus restrictives.

En cette année du 70e anniversaire de l’instrument historique qu’est la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, ses principes de coopération internationale visant à protéger et à préserver les droits des personnes contraintes de fuir n’ont jamais été aussi pertinents, ni autant menacés.

Le personnel du HCR et ses partenaires ont été en première ligne de nouvelles situations d’urgence et de crises en cours dans 135 pays à travers le monde cette année, mais un certain nombre de ces crises se sont distinguées par leur ampleur et leur complexité, et l’on a également assisté à des moments mémorables qui ont mis en valeur les talents et la résilience des personnes contraintes de fuir. 

Afghanistan

L’Afghanistan était déjà aux prises avec des crises multiples avant le retrait des troupes étrangères qui a déclenché l’escalade des combats entre les Talibans et les anciennes forces gouvernementales. Lorsque les Talibans ont pris le pouvoir en août, près d’un demi-million de personnes avaient été nouvellement déplacées. La suspension de l’aide internationale et le gel des avoirs gouvernementaux, combinés à une sécheresse prolongée, ont plongé le pays dans une grave crise économique qui, en décembre, a provoqué une famine généralisée. Quelque neuf millions d’Afghans sont à présent exposés à la famine.

Des Afghans font la queue pour entrer au Pakistan au point de passage de Spin Boldak, le 12 décembre. © HCR/Andrew McConnell

Afghanistan

L’Afghanistan était déjà aux prises avec des crises multiples avant le retrait des troupes étrangères qui a déclenché l’escalade des combats entre les Talibans et les anciennes forces gouvernementales. Lorsque les Talibans ont pris le pouvoir en août, près d’un demi-million de personnes avaient été nouvellement déplacées. La suspension de l’aide internationale et le gel des avoirs gouvernementaux, combinés à une sécheresse prolongée, ont plongé le pays dans une grave crise économique qui, en décembre, a provoqué une famine généralisée. Quelque neuf millions d’Afghans sont à présent exposés à la famine.

Des Afghans font la queue pour entrer au Pakistan au point de passage de Spin Boldak, le 12 décembre. © HCR/Andrew McConnell

Éthiopie

Le conflit qui a éclaté dans la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie, en novembre 2020, s’est intensifié en 2021, se propageant aux régions voisines d’Amhara et d’Afar en octobre. Des milliers de réfugiés érythréens de deux camps au Tigré se sont trouvés pris dans le conflit en juillet et contraints de fuir. Plus de 3 millions de personnes sont désormais déplacées à l’intérieur du pays et des millions d’autres ont un besoin urgent de nourriture et d’autres formes d’assistance, que les organisations humanitaires ont du mal à fournir en raison des difficultés d’accès et de l’instabilité de la situation sécuritaire. 

Des réfugiés érythréens attendent de recevoir une assistance humanitaire dans le camp de réfugiés de Mai Aini, dans la région du Tigré, en Éthiopie. © HCR/Petterik Wiggers.

Éthiopie

Le conflit qui a éclaté dans la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie, en novembre 2020, s’est intensifié en 2021, se propageant aux régions voisines d’Amhara et d’Afar en octobre. Des milliers de réfugiés érythréens de deux camps au Tigré se sont trouvés pris dans le conflit en juillet et contraints de fuir. Plus de 3 millions de personnes sont désormais déplacées à l’intérieur du pays et des millions d’autres ont un besoin urgent de nourriture et d’autres formes d’assistance, que les organisations humanitaires ont du mal à fournir en raison des difficultés d’accès et de l’instabilité de la situation sécuritaire. 

Des réfugiés érythréens attendent de recevoir une assistance humanitaire dans le camp de réfugiés de Mai Aini, dans la région du Tigré, en Éthiopie. © HCR/Petterik Wiggers.

Jeux de Tokyo

Lors des Jeux olympiques et paralympiques 2020 de Tokyo, qui ont été repoussés d’un an en raison du Covid-19, des athlètes réfugiés ont impressionné le monde entier par leur courage et leur détermination. Bien qu’ils n’aient pas réussi à décrocher des médailles, parfois de justesse, les neuf membres de l’équipe olympique de réfugiés et les 29 membres de l’équipe paralympique de réfugiés ont dû surmonter davantage d’obstacles que la plupart des athlètes pour conquérir leur place sur la plus grande scène sportive au monde. Ils ont été à l’origine de certains des moments les plus mémorables des Jeux et ont envoyé un message d’espoir puissant au monde.

Abbas Karimi, nageur réfugié afghan né sans bras, s’entraîne à Fort Lauderdale, en Floride, en prévision des Jeux paralympiques de Tokyo. © Getty Images / Michael Reaves

Jeux de Tokyo

Lors des Jeux olympiques et paralympiques 2020 de Tokyo, qui ont été repoussés d’un an en raison du Covid-19, des athlètes réfugiés ont impressionné le monde entier par leur courage et leur détermination. Bien qu’ils n’aient pas réussi à décrocher des médailles, parfois de justesse, les neuf membres de l’équipe olympique de réfugiés et les 29 membres de l’équipe paralympique de réfugiés ont dû surmonter davantage d’obstacles que la plupart des athlètes pour conquérir leur place sur la plus grande scène sportive au monde. Ils ont été à l’origine de certains des moments les plus mémorables des Jeux et ont envoyé un message d’espoir puissant au monde.

Abbas Karimi, nageur réfugié afghan né sans bras, s’entraîne à Fort Lauderdale, en Floride, en prévision des Jeux paralympiques de Tokyo. © Getty Images / Michael Reaves

Traversées maritimes

De la Méditerranée à la mer d’Andaman en passant par la Manche, des réfugiés et des migrants ont été nombreux à perdre la vie en tentant des traversées périlleuses en 2021. Fin novembre, près de 1600 personnes avaient déjà péri dans la seule Méditerranée, la plupart durant des tentatives de traversée depuis la Libye et la Tunisie vers l’Italie. Les bateaux de sauvetage des ONG en ont secouru et mis en sécurité beaucoup, tandis que d’autres ont été renvoyés en Libye. Le HCR a demandé un renforcement des opérations de recherche et sauvetage menées par les États.

Une équipe de sauvetage de Médecins Sans Frontières (MSF) évacue des personnes d’un bateau pneumatique dans la zone libyenne de recherche et de sauvetage de la Méditerranée le 23 octobre. © Espen Rasmussen.

Traversées maritimes

De la Méditerranée à la mer d’Andaman en passant par la Manche, des réfugiés et des migrants ont été nombreux à perdre la vie en tentant des traversées périlleuses en 2021. Fin novembre, près de 1600 personnes avaient déjà péri dans la seule Méditerranée, la plupart durant des tentatives de traversée depuis la Libye et la Tunisie vers l’Italie. Les bateaux de sauvetage des ONG en ont secouru et mis en sécurité beaucoup, tandis que d’autres ont été renvoyés en Libye. Le HCR a demandé un renforcement des opérations de recherche et sauvetage menées par les États.

Une équipe de sauvetage de Médecins Sans Frontières (MSF) évacue des personnes d’un bateau pneumatique dans la zone libyenne de recherche et de sauvetage de la Méditerranée le 23 octobre. © Espen Rasmussen.

Bangladesh

Quatre ans après avoir fui le Myanmar pour le Bangladesh, les réfugiés rohingyas ont vécu l’une de leurs pires années. La poursuite de la pandémie de Covid-19 s’est traduite par de nouvelles restrictions de mouvement dans les camps de Cox’s Bazar, tandis qu’un gigantesque incendie a réduit en cendres près de 10 000 abris et causé la mort de 11 réfugiés en mars. Une mousson particulièrement sévère a provoqué des inondations extrêmement importantes peu après, forçant quelque 24 000 réfugiés à abandonner leur foyer et soulignant la menace que représentent les cyclones plus fréquents et plus intenses dus au changement climatique.

Des enfants réfugiés rohingyas jouent après une forte averse de mousson au camp de réfugiés de Nayapara, à Teknaf, dans l’est du Bangladesh. © HCR/Amos Holder

Bangladesh

Quatre ans après avoir fui le Myanmar pour le Bangladesh, les réfugiés rohingyas ont vécu l’une de leurs pires années. La poursuite de la pandémie de Covid-19 s’est traduite par de nouvelles restrictions de mouvement dans les camps de Cox’s Bazar, tandis qu’un gigantesque incendie a réduit en cendres près de 10 000 abris et causé la mort de 11 réfugiés en mars. Une mousson particulièrement sévère a provoqué des inondations extrêmement importantes peu après, forçant quelque 24 000 réfugiés à abandonner leur foyer et soulignant la menace que représentent les cyclones plus fréquents et plus intenses dus au changement climatique.

Des enfants réfugiés rohingyas jouent après une forte averse de mousson au camp de réfugiés de Nayapara, à Teknaf, dans l’est du Bangladesh. © HCR/Amos Holder

Frontière du Bélarus

Des milliers de réfugiés et de migrants sont entrés au Belarus depuis l’été pour tenter de gagner la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. Beaucoup se sont alors retrouvés en situation de détresse dans des zones de forêt isolées, après avoir été repoussés à plusieurs reprises par les forces frontalières. Quelque 13 décès ont été enregistrés à cause du gel. Les autorités du Bélarus ont installé environ 2000 personnes dans un entrepôt en novembre, mais un nombre indéterminé d’entre elles se trouvent toujours dans la forêt, d’un côté ou de l’autre de la frontière, en grande partie coupées de toute assistance et exposées aux rigueurs de l’hiver et à la menace de l’hypothermie.

Un enfant dans un camp de fortune établi par des réfugiés et des migrants près du point de contrôle Bruzgi-Kuznica, à la frontière entre le Bélarus et la Pologne, le 18 novembre. © REUTERS/Kacper Pempel

Frontière du Bélarus

Des milliers de réfugiés et de migrants sont entrés au Belarus depuis l’été pour tenter de gagner la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. Beaucoup se sont alors retrouvés en situation de détresse dans des zones de forêt isolées, après avoir été repoussés à plusieurs reprises par les forces frontalières. Quelque 13 décès ont été enregistrés à cause du gel. Les autorités du Bélarus ont installé environ 2000 personnes dans un entrepôt en novembre, mais un nombre indéterminé d’entre elles se trouvent toujours dans la forêt, d’un côté ou de l’autre de la frontière, en grande partie coupées de toute assistance et exposées aux rigueurs de l’hiver et à la menace de l’hypothermie.

Un enfant dans un camp de fortune établi par des réfugiés et des migrants près du point de contrôle Bruzgi-Kuznica, à la frontière entre le Bélarus et la Pologne, le 18 novembre. © REUTERS/Kacper Pempel

Apatridie

Si 4,2 millions de personnes dans le monde sont officiellement reconnues en tant qu’apatrides, leur nombre réel est probablement beaucoup plus élevé. Privés de citoyenneté, ils ne bénéficient souvent de la protection d’aucun gouvernement. Par conséquent, les personnes apatrides peuvent passer inaperçues dans les situations de conflit et de déplacement, et se retrouver exclus de l’emploi légal et des services gouvernementaux, y compris de la réponse au Covid-19. Toutefois, de plus en plus de pays rejoignent la Convention du HCR de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, qui a célébré son 60e anniversaire cette année. L’adhésion de l’Islande et du Togo en 2021 a porté à 77 le nombre total de pays signataires.

Liyatu, accoucheuse traditionnelle dans le camp de déplacés internes de Durumi, à Abuja au Nigéria, est heureuse car les bébés qu’elle fait naître reçoivent désormais un acte de naissance, ce qui réduit leur risque de devenir apatrides. © HCR/Gabriel Adeyemo

 

Apatridie

Si 4,2 millions de personnes dans le monde sont officiellement reconnues en tant qu’apatrides, leur nombre réel est probablement beaucoup plus élevé. Privés de citoyenneté, ils ne bénéficient souvent de la protection d’aucun gouvernement. Par conséquent, les personnes apatrides peuvent passer inaperçues dans les situations de conflit et de déplacement, et se retrouver exclus de l’emploi légal et des services gouvernementaux, y compris de la réponse au Covid-19. Toutefois, de plus en plus de pays rejoignent la Convention du HCR de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, qui a célébré son 60e anniversaire cette année. L’adhésion de l’Islande et du Togo en 2021 a porté à 77 le nombre total de pays signataires.

Liyatu, accoucheuse traditionnelle dans le camp de déplacés internes de Durumi, à Abuja au Nigéria, est heureuse car les bébés qu’elle fait naître reçoivent désormais un acte de naissance, ce qui réduit leur risque de devenir apatrides. © HCR/Gabriel Adeyemo

Inondations au Soudan du Sud

A travers le Soudan du Sud, plus de 835 000 personnes ont été touchées par les inondations, qui ont frappé huit États sur 10 depuis mai, submergeant des villages et forçant les personnes à fuir vers des terres plus en altitude. Parmi les personnes touchées, beaucoup luttaient encore pour se remettre des deux années précédentes de graves inondations, en plus du conflit, du Covid-19 et de la famine généralisée. Les pluies de plus en plus imprévisibles au Soudan du Sud et ailleurs en Afrique de l’Est ont été largement attribuées aux effets de l’urgence climatique.

Une femme marche dans les eaux en crue près de Bentiu, comté de Rubkona au Soudan du Sud, pour ramener du bois de chauffage © Njiiri Karago/MSF

Inondations au Soudan du Sud

A travers le Soudan du Sud, plus de 835 000 personnes ont été touchées par les inondations, qui ont frappé huit États sur 10 depuis mai, submergeant des villages et forçant les personnes à fuir vers des terres plus en altitude. Parmi les personnes touchées, beaucoup luttaient encore pour se remettre des deux années précédentes de graves inondations, en plus du conflit, du Covid-19 et de la famine généralisée. Les pluies de plus en plus imprévisibles au Soudan du Sud et ailleurs en Afrique de l’Est ont été largement attribuées aux effets de l’urgence climatique.

Une femme marche dans les eaux en crue près de Bentiu, comté de Rubkona au Soudan du Sud, pour ramener du bois de chauffage © Njiiri Karago/MSF

Yémen

Après plus de six années de conflit, la survie est une lutte quotidienne pour des millions de Yéménites déplacés. Cette année, le conflit s’est déplacé dans le gouvernorat de Marib – une région qui a longtemps été un refuge pour les personnes ayant fui les combats dans d’autres parties du pays. Mais les lignes de front se rapprochant toujours plus de zones densément peuplées, y compris de camps de déplacés internes, des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir. Pour beaucoup, ce déplacement forcé a été le troisième ou le quatrième depuis le début de la guerre.

L’un des abris de fortune dans l’installation de déplacés internes d’Al-Rawdah, à Marib © HCR/YPN/Jihad al-Nahari

Yémen

Après plus de six années de conflit, la survie est une lutte quotidienne pour des millions de Yéménites déplacés. Cette année, le conflit s’est déplacé dans le gouvernorat de Marib – une région qui a longtemps été un refuge pour les personnes ayant fui les combats dans d’autres parties du pays. Mais les lignes de front se rapprochant toujours plus de zones densément peuplées, y compris de camps de déplacés internes, des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir. Pour beaucoup, ce déplacement forcé a été le troisième ou le quatrième depuis le début de la guerre.

L’un des abris de fortune dans l’installation de déplacés internes d’Al-Rawdah, à Marib © HCR/YPN/Jihad al-Nahari

Sahel central

Les groupes extrémistes ont continué à provoquer des déplacements dans la région instable du Sahel central, qui comprend le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Au seul Burkina Faso, plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées au sein de leur pays ces deux dernières années, et les attaques contre les civils et les forces de sécurité se sont poursuivies tout au long de l’année. Le Mali et le Niger ont aussi connu une forte augmentation de la violence et des déplacements forcés en 2021.

Des enfants jouent dans le centre familial pour personnes déplacées internes à Ouahigouya, au Burkina Faso © HCR/Benjamin Loyseau

Sahel central

Les groupes extrémistes ont continué à provoquer des déplacements dans la région instable du Sahel central, qui comprend le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Au seul Burkina Faso, plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées au sein de leur pays ces deux dernières années, et les attaques contre les civils et les forces de sécurité se sont poursuivies tout au long de l’année. Le Mali et le Niger ont aussi connu une forte augmentation de la violence et des déplacements forcés en 2021.

Des enfants jouent dans le centre familial pour personnes déplacées internes à Ouahigouya, au Burkina Faso © HCR/Benjamin Loyseau

COVID-19

Alors que le monde lutte contre les nouveaux variants du Covid-19 et de nouvelles vagues d’infection, l’impact de la pandémie sur les personnes déracinées a été particulièrement dévastateur. Dans les pays à faible revenu, qui accueillent la majorité des réfugiés,  l’accès inégal aux vaccins et la fragilité des systèmes de santé ont laissé ces personnes exposées à la maladie et à la mort. Au-delà des risques sanitaires, les personnes déracinées, qui avaient fortement recours au travail informel, ont souvent été les premières à perdre leur emploi et leur maison, une situation qui a accru leurs souffrances et le risque d’exploitation.

Carlos et Rosiris, un couple de Vénézuéliens vivant à Trinité-et-Tobago, juste après leur vaccination contre le Covid-19, le 1er août © HCR/Carla Bridglal 

COVID-19

Alors que le monde lutte contre les nouveaux variants du Covid-19 et de nouvelles vagues d’infection, l’impact de la pandémie sur les personnes déracinées a été particulièrement dévastateur. Dans les pays à faible revenu, qui accueillent la majorité des réfugiés,  l’accès inégal aux vaccins et la fragilité des systèmes de santé ont laissé ces personnes exposées à la maladie et à la mort. Au-delà des risques sanitaires, les personnes déracinées, qui avaient fortement recours au travail informel, ont souvent été les premières à perdre leur emploi et leur maison, une situation qui a accru leurs souffrances et le risque d’exploitation.

Carlos et Rosiris, un couple de Vénézuéliens vivant à Trinité-et-Tobago, juste après leur vaccination contre le Covid-19, le 1er août © HCR/Carla Bridglal 

Syrie

Voilà une décennie cette année qu’a éclaté la crise ayant forcé des millions de personnes à fuir leur foyer, dans ce qui reste la plus importante crise de réfugiés au monde. La pandémie de Covid-19 ainsi que la crise économique au Liban et dans d’autres pays de la région ont fait plonger de nombreux réfugiés syriens et leurs communautés d’accueil plus profondément dans la pauvreté, supprimant les emplois et les moyens de subsistance. À l’intérieur de la Syrie, plus de 6,7 millions de personnes sont toujours déplacées dans leur propre pays et des millions de Syriens ont besoin d’assistance humanitaire.

Un enfant traverse le camp de déplacés internes d’Al-Rahma, dans le nord-ouest de la Syrie, pendant la forte tempête qui a frappé la région le 1er décembre ©  DPA/Anas Alkharboutli

Syrie

Voilà une décennie cette année qu’a éclaté la crise ayant forcé des millions de personnes à fuir leur foyer, dans ce qui reste la plus importante crise de réfugiés au monde. La pandémie de Covid-19 ainsi que la crise économique au Liban et dans d’autres pays de la région ont fait plonger de nombreux réfugiés syriens et leurs communautés d’accueil plus profondément dans la pauvreté, supprimant les emplois et les moyens de subsistance. À l’intérieur de la Syrie, plus de 6,7 millions de personnes sont toujours déplacées dans leur propre pays et des millions de Syriens ont besoin d’assistance humanitaire.

Un enfant traverse le camp de déplacés internes d’Al-Rahma, dans le nord-ouest de la Syrie, pendant la forte tempête qui a frappé la région le 1er décembre ©  DPA/Anas Alkharboutli

Urgence climatique

En 2021, dans toutes les régions du monde, le changement climatique a continué à la fois à provoquer des déplacements et à rendre encore plus précaire la vie des personnes qui avaient déjà été contraintes de fuir. De la sécheresse en Afghanistan aux inondations dans le Soudan du Sud, en passant par les luttes intercommunautaires pour les ressources en eau qui se raréfient au Cameroun, le changement climatique a contribué à accroître la pauvreté, l’instabilité, les conflits et les déplacements humains. Lors de la nouvelle conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) qui s’est tenue à Glasgow en novembre, la question du déplacement lié au climat était inscrite à l’ordre du jour, mais les participants ne se sont guère entendus sur les mesures à prendre pour protéger les personnes déplacées du fait du changement climatique. 

Un berger fulani abreuve ses bêtes sur les berges du lac Mahmouda, en Mauritanie. Le changement climatique menace les moyens d’existence des communautés qui vivent autour du lac, y compris des pêcheurs maliens qui ont fui à cet endroit pour échapper aux conséquences du changement climatique dans leur propre pays © HCR/Colin Delfosse 

Urgence climatique

En 2021, dans toutes les régions du monde, le changement climatique a continué à la fois à provoquer des déplacements et à rendre encore plus précaire la vie des personnes qui avaient déjà été contraintes de fuir. De la sécheresse en Afghanistan aux inondations dans le Soudan du Sud, en passant par les luttes intercommunautaires pour les ressources en eau qui se raréfient au Cameroun, le changement climatique a contribué à accroître la pauvreté, l’instabilité, les conflits et les déplacements humains. Lors de la nouvelle conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) qui s’est tenue à Glasgow en novembre, la question du déplacement lié au climat était inscrite à l’ordre du jour, mais les participants ne se sont guère entendus sur les mesures à prendre pour protéger les personnes déplacées du fait du changement climatique. 

Un berger fulani abreuve ses bêtes sur les berges du lac Mahmouda, en Mauritanie. Le changement climatique menace les moyens d’existence des communautés qui vivent autour du lac, y compris des pêcheurs maliens qui ont fui à cet endroit pour échapper aux conséquences du changement climatique dans leur propre pays © HCR/Colin Delfosse 

Nord du Mozambique

L’attaque brutale perpétrée par un groupe armé dans la ville côtière de Palma, au nord du Mozambique, en mars, a déplacé quelque 70 000 personnes, portant à près de 800 000 le nombre total de personnes déplacées dans la province de Cabo Delgado. Des milliers d’habitants ont également fui Pemba, le chef-lieu de la province, tandis que d’autres ont été refoulés après avoir tenté de franchir la frontière toute proche de la Tanzanie en quête d’asile.

Teresa, 82 ans, a fui la violence à Mocimboa da Praia avec sa famille et s’est cachée pendant un mois dans la forêt avant de trouver la sécurité dans un site pour déplacés internes à Cabo Delgado, au nord du Mozambique © HCR/Martim Gray Pereira.

Nord du Mozambique

L’attaque brutale perpétrée par un groupe armé dans la ville côtière de Palma, au nord du Mozambique, en mars, a déplacé quelque 70 000 personnes, portant à près de 800 000 le nombre total de personnes déplacées dans la province de Cabo Delgado. Des milliers d’habitants ont également fui Pemba, le chef-lieu de la province, tandis que d’autres ont été refoulés après avoir tenté de franchir la frontière toute proche de la Tanzanie en quête d’asile.

Teresa, 82 ans, a fui la violence à Mocimboa da Praia avec sa famille et s’est cachée pendant un mois dans la forêt avant de trouver la sécurité dans un site pour déplacés internes à Cabo Delgado, au nord du Mozambique © HCR/Martim Gray Pereira.

Myanmar

Le coup d’État militaire perpétré le 1er février a déclenché des manifestations et des affrontements massifs entre les Forces armées du Myanmar et les organisations armées ethniques qui, en décembre, avaient déplacé près de 284 000 personnes dans tout le pays. Par ailleurs, quelque 22 000 autres ont franchi une frontière, fuyant principalement en Inde mais aussi en Thaïlande. De fortes inondations ont frappé une grande partie du pays en juillet, ajoutant ainsi à la misère des personnes qui avaient été contraintes de fuir leur foyer.

Des articles de secours sont livrés à des déplacés internes au sein d’un camp exposé aux inondations dans l’État de Kayin, au Myanmar © HCR/Sa Nyein Chan 

 

Myanmar

Le coup d’État militaire perpétré le 1er février a déclenché des manifestations et des affrontements massifs entre les Forces armées du Myanmar et les organisations armées ethniques qui, en décembre, avaient déplacé près de 284 000 personnes dans tout le pays. Par ailleurs, quelque 22 000 autres ont franchi une frontière, fuyant principalement en Inde mais aussi en Thaïlande. De fortes inondations ont frappé une grande partie du pays en juillet, ajoutant ainsi à la misère des personnes qui avaient été contraintes de fuir leur foyer.

Des articles de secours sont livrés à des déplacés internes au sein d’un camp exposé aux inondations dans l’État de Kayin, au Myanmar © HCR/Sa Nyein Chan 

République démocratique du Congo

De multiples conflits et épisodes de violence ont éclaté dans plusieurs parties de la République démocratique du Congo en 2021, forçant des milliers de personnes supplémentaires à fuir dans un pays où 5,6 millions de personnes sont désormais déplacées à l’intérieur. Les provinces orientales de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont été particulièrement instables et se sont caractérisées par les atrocités commises contre les civils par des dizaines de groupes armés rivalisant pour contrôler la région. L’éruption du mont Nyiragongo près de la ville de Goma en mai a laissé des milliers de personnes supplémentaires sans abri.

Une fillette se tient près d’abris d’urgence construits pour les personnes récemment déplacées sur un site du Masisi, dans le Nord-Kivu © UNHCR/Sanne Biesmans

République démocratique du Congo

De multiples conflits et épisodes de violence ont éclaté dans plusieurs parties de la République démocratique du Congo en 2021, forçant des milliers de personnes supplémentaires à fuir dans un pays où 5,6 millions de personnes sont désormais déplacées à l’intérieur. Les provinces orientales de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont été particulièrement instables et se sont caractérisées par les atrocités commises contre les civils par des dizaines de groupes armés rivalisant pour contrôler la région. L’éruption du mont Nyiragongo près de la ville de Goma en mai a laissé des milliers de personnes supplémentaires sans abri.

Une fillette se tient près d’abris d’urgence construits pour les personnes récemment déplacées sur un site du Masisi, dans le Nord-Kivu © UNHCR/Sanne Biesmans

Pakistan

En tant que femme afghane réfugiée vivant au Pakistan, Seleema Rehman a dû surmonter de nombreux obstacles pour avoir accès à une éducation et réaliser son rêve d’étudier la médecine. Après avoir obtenu une bourse universitaire et le diplôme de gynécologue en 2020, Seleema s’est retrouvée en première ligne de la réponse au Covid-19, prenant en charge des femmes atteintes du virus qui accouchaient. Cette année, elle a concrétisé son ambition d’ouvrir sa propre clinique à Attock pour offrir des soins de santé abordables aux femmes réfugiées ou issues des communautés locales. Seleema a été désignée lauréate régionale pour l’Asie pour la distinction Nansen 2021 du HCR pour les réfugiés en récompense de son engagement envers sa communauté.

Seleema Rehman lors d’une visite à l’école qu’elle a fréquentée lorsqu’elle était enfant à Attock, au Pakistan © UNHCR/Amsal Naeem

Pakistan

En tant que femme afghane réfugiée vivant au Pakistan, Seleema Rehman a dû surmonter de nombreux obstacles pour avoir accès à une éducation et réaliser son rêve d’étudier la médecine. Après avoir obtenu une bourse universitaire et le diplôme de gynécologue en 2020, Seleema s’est retrouvée en première ligne de la réponse au Covid-19, prenant en charge des femmes atteintes du virus qui accouchaient. Cette année, elle a concrétisé son ambition d’ouvrir sa propre clinique à Attock pour offrir des soins de santé abordables aux femmes réfugiées ou issues des communautés locales. Seleema a été désignée lauréate régionale pour l’Asie pour la distinction Nansen 2021 du HCR pour les réfugiés en récompense de son engagement envers sa communauté.

Seleema Rehman lors d’une visite à l’école qu’elle a fréquentée lorsqu’elle était enfant à Attock, au Pakistan © UNHCR/Amsal Naeem

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