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La Conférence de Genève sur les réfugiés syriens : les défis vont rester

Communiqués de presse

La Conférence de Genève sur les réfugiés syriens : les défis vont rester

31 mars 2016 Egalement disponible ici :

Dans son allocution de clôture, Filippo Grandi a indiqué que la conférence avait « reconnu clairement le besoin de solidarité et de partage des responsabilités pour les réfugiés. » Mais il a également rappelé aux délégués le contexte de déplacement global plus large et les immenses défis à venir, y compris aboutir à un règlement politique du conflit en Syrie ainsi que traiter le déplacement de populations en cours et les flux secondaires depuis d'autres conflits.

« Je reconnais que notre appel intervient à un moment très difficile et dans un contexte d'instabilité », a-t-il déclaré. « Il faut une solidarité mondiale à ce stade. L'effort collectif de nombreux Etats – et de nombreux acteurs au sein des Etats – est essentiel. »

Dans l'ensemble, a-t-il indiqué, des progrès ont été réalisés mercredi dans six domaines :

  • Les Etats se sont engagés à de modestes augmentations du nombre de places de réinstallation et d'admission à titre humanitaire, qui s'élève désormais à 185 000. Plusieurs pays ont proposé d'augmenter significativement leurs programmes de réinstallation cette année et dans les années à venir. De plus, l'UE s'est engagée à réinstaller d'autres réfugiés en provenance de Turquie.
  • Plusieurs États ont affirmé leur engagement au regroupement familial ainsi qu'à faciliter les procédures.
  • Plusieurs pays d'Amérique latine et d'Europe ont annoncé de nouveaux programmes de visas humanitaires ou l'expansion de ceux qui existent déjà.
  • Treize Etats ont confirmé des bourses d'études et des visas d'étudiants pour les réfugiés syriens.
  • L'accélération des processus d'admission des réfugiés via la suppression ou la simplification des barrières administratives a été mentionnée par plusieurs États.
  • Des engagements financiers importants pour appuyer des programmes du HCR pour la réinstallation sont venus de deux pays. Plusieurs pays de réinstallation existants ont offert de partager son expertise avec de nouvelles réinstallations.

Le HCR estime qu'au moins 10 pour cent parmi les 4,8 millions de réfugiés se trouvant dans des pays voisins de la Syrie auront besoin d'une réinstallation ou d'une aide humanitaire pour leur transfert vers un autre lieu sûr avant la fin 2018. Parmi eux, il y a les personnes considérées comme étant particulièrement vulnérables, comme les survivants de la torture, des réfugiés affectés d'une grave maladie ou des femmes assumant désormais seules la charge de plusieurs enfants et sans aucun soutien familial.

La Conférence de mercredi a également examiné des mesures destinées à compléter la réinstallation existante ou l'admission à titre humanitaire comme les visas humanitaires, le parrainage privé, le regroupement familial, les bourses d'études, l'évacuation médicale et des programmes de mobilité de la main-d'œuvre – y compris à travers la participation du secteur privé. Ces mécanismes complètent les programmes de réinstallation existants et aident à garantir des quotas pour les réfugiés dans le besoin ailleurs dans le monde.

La conférence, présidée par le HCR, est l'un de plusieurs événements clés en 2016 relatifs aux réfugiés syriens. Elle fait suite à la Conférence de Londres sur la Syrie, qui a eu lieu en février et qui a porté sur les dimensions financières du défi humanitaire posé par plus de 13,5 millions de personnes dans le besoin à l'intérieur de la Syrie et 4,8 millions de réfugiés dans les pays de la région environnante, ainsi que les besoins des communautés dans les pays qui les accueillent. Cette conférence survient avant le sommet de septembre sur les réfugiés qui se tiendra lors de la réunion de l'Assemblée générale.