Les Equipes de réfugiés du HCR d'Irlande, d'Autriche et de Suisse échangent leurs expériences
Les Equipes de réfugiés du HCR d'Irlande, d'Autriche et de Suisse échangent leurs expériences
En Autriche et en Suisse on les appelle « Equipe de réfugiés », en Irlande « Refugee Advisory Board ». Les noms peuvent être différentes, mais il s'agit de la même idée : les réfugiés doivent avoir la possibilité de participer aux processus de décision et aux projets du bureau du HCR concerné. Les équipes sont actives dans les trois pays, mais elles sont restées jusqu'à présent au niveau national. Cela a changé avec la première rencontre internationale début juin 2023. Quelques semaines seulement avant la Journée mondiale des réfugiés, trois équipes de réfugiés se sont réunies pour la première fois afin d'échanger sur leur travail, la situation de l'asile dans leurs pays, la participation des réfugiés ainsi que les opportunités et les défis communs. La rencontre a été organisée par les bureaux du HCR en Irlande, en Autriche et en Suisse/Liechtenstein.
Plus de vingt personnes engagées, d'origines diverses, se sont donné rendez-vous ce mardi soir pour une rencontre en ligne. Après un bref tour de table de présentation, Anja Klug, responsable du bureau du HCR en Suisse et au Liechtenstein, prend la parole : « Je me réjouis de cette rencontre, » dit-elle, et constate : « nous avons fait des progrès dans le domaine de la participation des réfugiés, mais les Equipes de réfugiés sont nouvelles et beaucoup de choses sont encore en développement. C'est pourquoi il est important que nous échangions, que nous apprenions les uns des autres et que nous veillions à ce que les équipes de réfugiés aient un rôle efficace dans le travail du HCR ».
Peu après, les membres des équipes, répartis en trois groupes, discutent du travail dans les équipes, de la situation de l'asile dans leur pays et du thème de la participation des réfugiés. Très vite les participants constatent qu'ils ont de nombreux points communs. Des thèmes comme l'intégration, l'éducation, la reconnaissance des diplômes étrangers et des expériences professionnelles, le logement, le regroupement familial et la citoyenneté préoccupent les trois équipes. Mais il y a aussi des problèmes logistiques : Les membres ont des journées remplies entre leur travail, leur famille et leurs études, et ils ne vivent souvent pas au même endroit. Comme dans d'autres contextes de bénévolat, il est difficile d'organiser des rencontres régulières et personnelles le soir. Les barrières linguistiques ont également été évoquées. En même temps, des exemples inspirants, comme le Parlement des réfugiés en Suisse, ont été cités.
Malgré les défis, l’enthousiasme suite à cet échange est grand et le bilan est donc positif. Beaucoup souhaitent une deuxième rencontre, peut-être un jour avec tous au même endroit. Une participante de l’Equipe de réfugiés autrichienne résume ainsi la situation : « Nous devons faire face à de nombreux défis similaires. Grâce à cette réunion, nous pouvons échanger nos idées et ainsi profiter les uns des autres ».
Pourquoi la participation des réfugiés est-elle importante?
Les personnes réfugiées ont dû tout laisser derrière elles et pourtant elles ne viennent pas les mains vides.
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, met l’accent sur le développement de méthodes et de structures pour que les réfugiés puissent faire entendre leur voix. Le HCR encourage également les autres acteurs en charge de la protection et de l’intégration des réfugiés à promouvoir des approches participatives. Une coexistence réussie en Suisse exige que les réfugiés aient leur mot à dire dans la détermination de leur futur.