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Reportage photos sur le lauréat de la distinction Nansen 2018

Communiqués de presse

Reportage photos sur le lauréat de la distinction Nansen 2018

25 septembre 2018 Egalement disponible ici :
L'hôpital du Dr Atar à Bunj, au Soudan du Sud, n'a pas de produits d'anesthésie générale, ce qui oblige les médecins à pratiquer des péridurales et des injections de kétamine. L'appareil de radiographie est en panne et inutilisable. Le bloc opératoire n'est éclairé que par un unique plafonnier (alors que la norme est de trois), il n'y a pas de banque du sang et les fournitures chirurgicales de base doivent souvent être achetées durant ses congés hors du pays ou confectionnées sur place à l'improviste. © UNHCR/Will Swanson

Le Dr Atar est arrivé à Bunj en 2011 après que la guerre l’ait contraint de fuir son précédent hôpital dans l'État soudanais du Nil Bleu. À l'époque, il n'y avait qu'un dispensaire abandonné à Bunj. Le Dr Atar l'a transformé en hôpital.

À son arrivée, il a réalisé sa première opération sur des tables empilées en guise de table d'opération. Il a travaillé sans relâche pendant des années en mobilisant des fonds auprès de diverses organisations et en formant des jeunes aux soins infirmiers et obstétricaux.

 

 

Aujourd'hui, l'hôpital dessert plus de 200 000 personnes, dont 144 000 réfugiés originaires de l'État soudanais du Nil Bleu, 142 000 d'entre eux vivant dans quatre camps de réfugiés. Le comté de Maban et les environs comptent également 17 000 déplacés internes sud-soudanais qui ont été déracinés par le conflit. La population locale du comté représente environ 53 000 personnes. C'est pour rendre hommage à cet exceptionnel engagement et au sacrifice personnel du Dr Atar qui fournit des services médicaux à ceux qui ont été forcés de fuir et aux communautés qui les accueillent que le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a décidé de lui attribuer la distinction Nansen 2018 pour les réfugiés.

Le Dr Atar et son équipe réalisent en moyenne 58 opérations par semaine. Dans ce contexte, le Dr Atar se retrouve parfois à travailler 48 heures d'affilée et il est de garde à toute heure. Il consent ainsi un immense sacrifice personnel. Il vit près de l'hôpital sous une simple toile de tente alors que sa famille vit à Nairobi, au Kenya. Il parvient à leur rendre visite trois fois par an pour de courts séjours où il se remet de ses rythmes de travail éreintants.

 

 

Le Dr Atar traite tous ceux qui ont besoin de soins médicaux, quelle que soit leur origine, un engagement qui lui a valu le respect de tous les réfugiés, des déplacés internes et des communautés locales.

Ces dernières années, le comté de Maban a été en proie à l’instabilité et à de régulières périodes de violence. Après les récentes attaques lancées contre les bureaux et les installations des organisations internationales, dont le HCR, en juillet dernier, le Dr Atar est encore une fois resté à travailler dans son hôpital même quand des membres de son équipe médicale ont été contraints de partir.