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Appel conjoint en Turquie pour une solidarité envers les pays hôtes de réfugiés syriens

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Appel conjoint en Turquie pour une solidarité envers les pays hôtes de réfugiés syriens

L'appel intervient dans une déclaration conjointe publiée au camp de réfugiés de Harran-Kökenli en Turquie, qui héberge actuellement 14 000 réfugiés syriens.
17 Janvier 2014
Le Ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu et le Haut Commissaire António Guterres rencontrent des enfants réfugiés syriens.

CAMP DE REFUGIES DE HARRAN-KÖKENLI, Turquie, 17 janvier (HCR) - Le HCR s'est joint vendredi à l'appel lancé par de hauts représentants libanais, jordaniens, turcs, iraquiens et égyptiens à la communauté internationale pour améliorer la solidarité avec les pays accueillant la majorité des réfugiés ayant fui le conflit en Syrie.

L'appel a été lancé dans une déclaration conjointe publiée lors d'une visite au camp de réfugiés de Harran-Kökenli, dans le sud-est de la Turquie, où sont actuellement hébergés 14 000 réfugiés syriens. Parmi les hauts représentants ayant participé à cet appel, il y a le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres, le Ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu, le Ministre iraquien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari, le Ministre jordanien de la Planification et de la coopération internationale Ibrahim Saif, le Ministre adjoint égyptien des Affaires étrangères Randa Labib et le Coordonnateur libanais pour les réfugiés, Makram Malaeb.

Dans leur déclaration, ils déplorent également l'étendue des souffrances humaines engendrée par la crise syrienne, son impact déstabilisateur envers la région toute entière ainsi que la menace pour la paix et la sécurité mondiales. Ils ont réitéré que l'afflux de réfugiés résultait de la tragédie humanitaire en Syrie, et ont souligné que, sans rétablir la stabilité ou la sécurité, une solution demeurerait difficile à atteindre.

« Il ne peut clairement y avoir une solution militaire à ce conflit. La solution doit être politique », peut-on lire dans la déclaration conjointe. « Nous lançons donc un appel à toutes les parties au conflit pour qu'elles mettent de côté leurs divergences et qu'elles se rassemblent à la conférence Genève II le 22 janvier. Des mesures concrètes doivent y être prises pour trouver une solution politique et faire cesser le conflit. »

On peut également lire que « la conférence Genève II ne peut rester indifférente à la dimension humanitaire du conflit syrien et aux souffrances dramatiques endurées par le peuple syrien. Les conditions doivent être créées pour un accès sans restriction à toutes les victimes du conflit, où qu'elles se trouvent à l'intérieur de la Syrie. »

Dans leur déclaration, les hauts représentants ont également réitéré leurs appels lancés en octobre dernier, lors d'une réunion internationale dirigée par le HCR à Genève, pour davantage de soutien financier et de solidarité afin d'aider à soulager la charge portée par les Etats voisins.

Les ministres et le HCR ont encouragé les autres pays à garder leurs frontières ouvertes pour les Syriens en quête de protection, à améliorer encore la réinstallation et les programmes d'admission pour des motifs humanitaires pour les réfugiés, ainsi qu'à introduire davantage de flexibilité dans les procédures de regroupement familial et de demandes de visas pour les Syriens. De plus, le HCR a appelé à un moratoire global concernant les expulsions de Syriens vers la Syrie et les pays de la région qui accueillent la grande majorité des réfugiés.

On compte désormais plus de 2,3 millions de réfugiés syriens enregistrés dans la région, y compris environ 869 000 au Liban, 600 000 en Jordanie, 582 000 en Turquie, 213 000 en Iraq et plus de 132 000 en Egypte. Les gouvernements estiment que les chiffres réels sont encore plus élevés. De plus, environ 6,5 millions de personnes au total sont déplacées à l'intérieur de la Syrie.