Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Excellent départ pour de jeunes sportifs réfugiés en Equateur

Articles et reportages

Excellent départ pour de jeunes sportifs réfugiés en Equateur

Une école de sport de haut niveau en Equateur ouvre ses portes aux enfants réfugiés colombiens, dans le cadre d'un accord avec l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.
23 Avril 2008
Les élèves d'une école de sport de haut niveau à Cuenca posent pour une photo de groupe.

CUENCA, Equateur, 23 avril (UNHCR) - Une école de sport de haut niveau en Equateur a commencé à ouvrir ses portes à des enfants réfugiés colombiens, dans le cadre d'un accord avec l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Andrés, âgé de 14 ans, et ses deux soeurs adolescentes font partie des premiers réfugiés boursiers à la Race Walking School à Cuenca, une ville située dans la région montagneuse du sud de l'Equateur. Quatre autres enfants réfugiés bénéficient de ce programme cette année, dont il est à espérer qu'il se renouvellera à l'avenir.

La petite nation sud-américaine n'est pas particulièrement connue pour ses prouesses sportives, cependant la marche est l'une des disciplines où les athlètes équatoriens ont de bons résultats. Jefferson Perez, médaille d'or du 20 kilomètres marche aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 - la seule médaille olympique que le pays ait jamais reçue - a été entraîné dans cette école. D'autres marcheurs ayant connu le succès ont, eux aussi, été formés dans cette école comptant 120 athlètes.

« Mon rêve, c'est de devenir un athlète de niveau international », a dit Andrés après une séance d'entraînement. Avec ses soeurs, il fait partie d'une communauté de quelque 2 000 réfugiés colombiens enregistrés à Cuenca, la troisième ville équatorienne.

Sa mère Vanessa, lors de la cérémonie de lancement du programme de bourses d'études, a indiqué qu'elle avait fui la Colombie il y a 14 mois. « J'ai été témoin d'un crime violent. Depuis, ma vie a changé. J'ai dû vivre cachée durant cinq ans avant de décider de quitter le pays. Sinon, je ne serais sûrement pas en vie aujourd'hui », a-t-elle expliqué.

Laissant ses cinq enfants à ses parents, elle a rejoint Cuenca car cette ville est éloignée de la frontière et on lui avait dit que c'est une ville calme. « Quand mes enfants sont venus me rejoindre ici, cela a été l'un des jours les plus heureux de ma vie », s'est-elle rappelée.

Joakim Daun, un stagiaire suédois travaillant au bureau de l'UNHCR à Cuenca, a eu l'idée de commencer ce programme de bourses d'études. Lui-même ancien athlète, Joakim Daun a dit qu'il reconnaissait le pouvoir du sport en tant qu'outil de développement personnel et que moteur pour l'intégration.

« Le sport vous permet de gagner l'estime de soi et il vous aide à améliorer votre concentration », a indiqué Joakim Daun à quelque 40 jeunes athlètes, y compris les sept réfugiés inscrits, lors de la récente cérémonie de lancement. « Vous apprenez l'importance de l'autodiscipline et cela vous aide à atteindre les buts que vous vous êtes fixés. »

Vanessa a expliqué que le programme aiderait ses enfants à commencer leur nouvelle vie, ajoutant qu'il était difficile de s'adapter et difficile d'être accepté parfois.

Selon les estimations de l'UNHCR, l'Equateur accueille au moins 180 000 personnes qui ont fui la Colombie à cause du conflit interne sévissant dans ce pays. Seuls 55 000 d'entre eux ont demandé l'asile.

Par Xavier Orellana à Cuenca, Equateur