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Le HCR définit son rôle au Sri Lanka après la catastrophe du tsunami

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Le HCR définit son rôle au Sri Lanka après la catastrophe du tsunami

4 Février 2005
Livraison de tentes à Kalutara, dans le sud du Sri Lanka. Le transport aérien des 2000 tentes de Jordanie vers Colombo a été soutenu financièrement par la Société saoudienne du Croissant-Rouge.

GENEVE, 4 février (HCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a défini son rôle au Sri Lanka après la catastrophe du tsunami dans le cadre des efforts continus pour distribuer des biens non-alimentaires de première nécessité aux personnes déplacées et pour finaliser une stratégie de transition pour le logement dans les zones côtières dévastées.

Vendredi, à son retour d'une mission de trois semaines dans les pays asiatiques touchés par le tsunami, la Directrice du Bureau pour l'Asie et le Pacifique du HCR, Janet Lim, a déclaré que « dans le nord et l'est du Sri Lanka, nous continuerons à venir en aide aux personnes déplacées par le conflit et le tsunami, afin de nous assurer que ces 2 groupes bénéficient d'une aide équitable ».

Elle ajouta que « dans le sud, où le gouvernement bénéficie d'une structure en place qui fonctionne, nous continuerons à apporter une aide d'urgence sur le court terme. Nous avons également proposé notre expertise dans des domaines tels que le logement, les terres et la documentation ».

Le HCR a récemment ouvert de nouveaux bureaux à Matara dans le sud et à Ampara à l'est pour faciliter les efforts d'urgence de l'après-tsunami. Ces bureaux s'ajoutent aux 7 bureaux existants au nord et à l'est, où l'agence pour les réfugiés aide depuis 1987 les personnes déplacées par le conflit entre le gouvernement et les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).

Avant la catastrophe du 26 décembre, le HCR avait recensé quelque 390 000 personnes déplacées par le conflit au Sri Lanka. Selon les chiffres du gouvernement publiés en janvier, le nombre de personnes déplacées par le tsunami s'élèverait à 441 000 personnes.

« Il est à présent essentiel de collecter l'information de façon systématique. Sans recensement approprié, nous ne pouvons pas savoir qui se trouve où et quels sont les besoins des gens », a déclaré Madame Lim, en ajoutant que, suite au tsunami, le HCR avait offert des conseils techniques sur l'enregistrement des personnes déplacées.

Entre temps, l'agence pour les réfugiés continue de distribuer des abris et des objets de première nécessité aux personnes déplacées. Plus de 160 000 personnes ont reçu des produits tels que des feuilles de plastique, des moustiquaires, des ustensiles de cuisine et des vêtements.

A la demande des autorités, le HCR a également distribué 2 000 tentes à travers le pays. Parmi celles-ci, 500 ont été transmises à l'Agent du gouvernement à Kalutra, 500 au bureau du HCR à Ampara, et 200 au HCR à Matara. 1 000 tentes supplémentaires ont été envoyées à Vavuniya et à Kilinochchi dans le nord, où elles attendent l'autorisation d'être distribuées. En tout, ces tentes peuvent héberger jusqu'à 10 000 personnes.

Ces 2 000 tentes ont été transportées de la réserve du HCR dans la région, en Jordanie, vers Colombo, grâce à 4 transports aériens de la Société saoudienne du Croissant-Rouge, avec une contribution de 305 000 dollars. Cette contribution s'ajoute à celle de 500 000 dollars promise auparavant par le Roi Fahd d'Arabie Saoudite en soutien aux opérations d'urgence du HCR en Indonésie et au Sri Lanka.

8 000 tentes supplémentaires arriveront sous peu à Colombo, dont 5 500 amenées de Jordanie par bateau, grâce à l'apport financier de 42 000 dollars d'une organisation non-gouvernementale koweïtienne, l'« International Islamic Charitable Organization ». 2 500 autres tentes viendront du Pakistan, grâce au don de l'ONG américaine AmeriCares.

Les autorités du Sri Lanka ont demandé des tentes pour héberger les personnes déplacées par le tsunami qui vivent actuellement dans des bâtiments publics tels que des écoles, ainsi que pour les familles vulnérables qui ne pourront regagner dans un futur proche leurs maisons dévastées.

Le HCR a insisté à de nombreuses reprises sur le fait que la réimplantation devait se faire sur base volontaire et que les personnes déplacées devaient être consultées avant tout mouvement.

Le responsable de l'information du HCR à Colombo, Lyndon Jeffels, a déclaré : « Nous avons lancé une étude pour déterminer leurs besoins, leurs préférences et l'information dont ils disposent à propos de la réimplantation. Ces données vont permettre à la communauté internationale de soutenir les décisions du gouvernement à propos de la réimplantation et de la réinstallation des personnes déplacées, en accord avec les Lignes directrices des Nations Unies pour le déplacement interne ».

Cette étude, qui doit durer 10 jours, couvre environ 300 ménages à l'est (Ampara), au sud (Galle) et au nord (Jaffna).

« Beaucoup de personnes déplacées vivent chez des amis ou des parents », a noté Monsieur Jeffels. « Nous espérons que cette étude apportera également des enseignements sur les expériences et les besoins de ces familles d'accueil. »

Vu l'étendue de la destruction au Sri Lanka, le HCR reconnaît que de nombreuses personnes ne pourront rentrer chez elles dans un futur proche. L'agence est donc en train de finaliser une stratégie d'habitat provisoire pour les six prochains mois, en attendant la réhabilitation ou la construction de logements plus permanents.

Le gouvernement a accepté la stratégie imaginée par le HCR et ses partenaires, qui propose deux modèles d'habitat transitoire : un petit bâtiment mobile ou du matériel de construction pour réparer les habitations partiellement endommagées. Les conditions de logement dépendront des partenaires de terrain de l'agence ainsi que des conditions locales.

Le HCR examine les avis fournis par ses partenaires de terrain pour le relogement et envisage de mettre cette stratégie en pratique dans le courant du mois.