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Le HCR espère une reprise rapide des transferts de la frontière somalienne vers les camps au Kenya

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Le HCR espère une reprise rapide des transferts de la frontière somalienne vers les camps au Kenya

Une équipe du HCR était en route ce matin vers Liboi, à la frontière entre la Somalie et le Kenya, pour organiser le transfert d'environ 2 000 réfugiés somaliens qui attendraient dans cette zone après la suspension mi-octobre des transports vers les camps à Dadaab à la demande du Gouvernement kényan. Le HCR espère reprendre les convois depuis la frontière dans les prochains jours.
27 Octobre 2006
Des réfugiés récemment arrivés de Somalie attendent à la frontière avec le Kenya d'être transférés vers les camps de Dadaab plus à l'intérieur du pays.

GENEVE, 27 octobre (UNHCR) - Une équipe de l'UNHCR était en route ce matin vers Liboi, à la frontière entre la Somalie et le Kenya, pour organiser le transfert d'environ 2 000 réfugiés somaliens qui attendraient dans cette zone après la suspension mi-octobre des transports vers les camps à Dadaab.

« Nous espérons reprendre les convois dans quelques jours. Nous surveillons la situation à Liboi après la demande de suspension du Gouvernement kényan mi-octobre pour que nous puissions mettre en place une système plus efficace de contrôle et d'enregistrement des réfugiés nouvellement arrivés », a indiqué Ron Redmond, porte-parole de l'UNHCR aux journalistes à Genève.

Cette suspension a été décidée après qu'il ait été découvert que des ressortissants kényans se faisaient passer pour des réfugiés et que des réfugiés déjà enregistrés dans les camps à Dadaab se présentaient comme nouveaux arrivants afin de recevoir plusieurs cartes d'enregistrement et donc davantage d'assistance.

« Bien que le nombre de faux réfugiés soit minime comparé au nombre d'authentiques nouveaux réfugiés, nous avons convenu avec le gouvernement que le système avait besoin d'être revu pour s'assurer que les ressources disponibles limitées soient distribuées à ceux qui en ont véritablement besoin », a indiqué Ron Redmond.

Le gouvernement devrait maintenant s'impliquer davantage dans le processus de contrôle et d'enregistrement. Les fonctionnaires vont enregistrer tous les nouveaux arrivants et vérifier les informations avec celles disponibles dans la base de données nationale sur les personnes enregistrées. L'UNHCR va également enregistrer les réfugiés et relever leurs empreintes digitales, qui pourront également être comparées avec celles disponibles dans notre propre base de données sur les réfugiés enregistrés.

« Mercredi dernier, une délégation de représentants du gouvernement et du personnel de l'UNHCR de Nairobi s'est rendue à Dadaab et à Liboi pour évaluer la situation sur place. Un accord a été conclu avec le gouvernement pour autoriser le transfert des demandeurs d'asile de Liboi dans les camps de Dadaab » a ajouté Ron Redmond, tout en précisant qu'aucune date n'avait encore été précisée.

Le gouvernement a assuré l'UNHCR qu'il continuera d'honorer ses obligations internationales en accordant l'asile aux réfugiés. La délégation a également relevé le besoin d'améliorer la surveillance le long de la frontière pour garantir que le caractère civil des camps soit maintenu.

Les gardes frontières à Liboi ont indiqué à la délégation que le rythme des arrivées avait chuté à 300 personnes par jour, par rapport aux plus de 1 000 arrivées par jour il y a trois semaines. Toutefois, les réfugiés ont indiqué que l'Union des Tribunaux islamiques somaliens les avait empêchés d'atteindre la frontière. De plus, de fortes pluies ont rendu de nombreuses routes impraticables.

A Dadaab, l'UNHCR continue d'agrandir les équipements existants pour loger les nouveaux réfugiés. Le complexe de Dadaab est composé de trois camps, qui accueillent chacun à présent plus de 50 000 réfugiés, soit bien plus que les standards recommandés, qui sont de 20 000 personnes par camp. L'afflux récent met à rude épreuve le système existant. Les nouveaux arrivants sont situés à de plus grandes distances des centres de distribution de nourriture, des écoles, des cliniques et des points d'eau. Et, alors que les réfugiés sont encouragés à scolariser leurs enfants dans les écoles du camp, les salles de classe sont simplement trop petites pour faire face à ces arrivées supplémentaires.

La semaine dernière, un appel d'urgence conjoint des Nations Unies a été lancé pour un montant de 35 millions de dollars afin de faire face au nouvel afflux pour les six prochains mois. La part demandée par l'UNHCR s'élève à 10 millions de dollars. Elle permettra à l'UNHCR de planifier, coordonner et mettre en oeuvre la réponse d'urgence en coopération avec les autres agences onusiennes. Une partie des fonds sera utilisée pour des programmes éducatifs dans les camps, pour l'agrandissement et la construction de salles de classe.

Depuis le début de l'année, quelque 32 000 réfugiés somaliens sont arrivés au Kenya, portant le nombre total de réfugiés à 160 000 dans les trois camps de Dadaab.