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Le rapatriement volontaire des Afghans s'accélère depuis les zones tribales pakistanaises

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Le rapatriement volontaire des Afghans s'accélère depuis les zones tribales pakistanaises

Le nombre d'Afghans ayant demandé l'aide de l'UNHCR pour être rapatriés depuis les zones tribales de Kurram et Bajaur a beaucoup augmenté après l'annonce par le gouvernement du Pakistan de la fermeture des camps de réfugiés le 31 août.
23 Août 2005
Des réfugiés afghans dans la zone tribale de Bajaur près de la frontière avec l'Afghanistan.

PESHAWAR, Pakistan, 23 août (UNHCR) - Le nombre d'Afghans ayant demandé l'aide de l'UNHCR pour être rapatriés depuis les zones tribales de Kurram et Bajaur a beaucoup augmenté après l'annonce par le gouvernement du Pakistan de la fermeture des camps de réfugiés le 31 août.

Le gouvernement a donné deux alternatives aux 100 000 Afghans qui se trouvent dans les camps de réfugiés dans les deux régions le long de la frontière avec l'Afghanistan : rentrer chez eux dans le cadre de l'opération de rapatriement volontaire de l'UNHCR ou être transférés dans d'autres lieux ailleurs à l'intérieur du Pakistan.

A la date d'hier, 13 000 Afghans de Kurram avaient accompli l'ensemble des procédures de l'UNHCR pour recevoir une aide au rapatriement - notamment le test de la reconnaissance par l'iris de l'oeil pour s'assurer qu'ils n'ont pas déjà reçu une aide au retour - et partir ensuite vers l'Afghanistan. Jusqu'à présent, quelque 30 000 Afghans ont été enregistrés à Kurram pour retourner dans leur pays.

Avec maintenant la certitude que la fermeture de camps interviendra le 31 août comme décidé auparavant, un grand nombre d'Afghans à Bajaur ont demandé l'assistance de l'UNHCR pour être rapatriés. Jusqu'au 22 août, seuls 400 d'entre eux étaient partis, mais 3 331 se sont enregistrés pour être rapatriés avec l'UNHCR dans les prochains jours.

Selon le recensement des Afghans au Pakistan effectué au début de cette année, il y aurait approximativement dans les camps 32 000 Afghans à Bajaur et 70 000 à Kurram. Environ 21 000 Afghans vivent hors des camps à Bajaur et 48 000 à Kurram.

La fermeture de ces camps, qui achèvera le processus de clôture de tous les camps de réfugiés dans les zones tribales commencé en 2004, avait été ordonnée par le gouvernement pour des raisons de sécurité. L'armée a tenté d'établir un contrôle dans la région frontalière, où les combattants tribaux sont accusés d'infiltration en Afghanistan pour lutter contre le gouvernement de Kaboul.

Cette solution avait été retenue lors de la réunion de la Commission tripartite des deux gouvernements et de l'UNHCR, qui supervise le rapatriement. Cela avait également été discuté par Sardar Yar Mohammad Rind, Ministre pakistanais des provinces et des régions frontalières, responsable des réfugiés afghans, lors de sa visite à Kaboul.

L'UNHCR a pris la décision pour des raisons de sécurité dans la zone, qui ont empêché toute forme d'assistance aux réfugiés, et aussi parce que le gouvernement souhaite préserver l'option de l'asile, en donnant aux Afghans le choix entre le rapatriement ou le transfert ailleurs au Pakistan.

L'UNHCR a aidé au rapatriement depuis le Pakistan de plus de 2,5 millions d'Afghans depuis 2002. Chaque rapatrié a droit à une aide au transport comprise entre 3 et 30 dollars, ainsi que 12 dollars pour l'aider à se réintégrer en Afghanistan.

Lorsque les camps ont été fermés ou regroupés entre eux, les Afghans ont pu être rapatriés ou déplacés vers d'autres camps, où il y a maintenant davantage de place après le début des rapatriements.

Le processus a commencé avec la fermeture en 2003 et 2004 de camps de réfugiés temporaires, établis en 2002. L'année dernière, une concentration des camps plus anciens dans les zones tribales s'est aussi effectuée. L'UNHCR met fin à son assistance dans deux camps que le gouvernement a ordonnés de fermer dans la province du Baloutchistan cette année.

Le gouvernement a également ordonné aux Afghans de quitter la zone I-11 Slum de la capitale, Islamabad, avant le 10 septembre. Un ordre précédent, établi en 2004, a été prolongé d'une année à la demande du gouvernement d'Afghanistan. Les habitants ont le choix du rapatriement avec l'UNHCR depuis cette zone, qui n'est pas un camp de réfugiés, ou la réinstallation par le gouvernement dans un camp de réfugiés existant près de la ville de Mianwali.

Par Jack Redden, UNHCR Pakistan