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Les retours au Sud-Kivu commenceront le 15 octobre

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Les retours au Sud-Kivu commenceront le 15 octobre

L'UNHCR et les gouvernements congolais et tanzanien se sont mis d'accord pour faciliter les retours des réfugiés des camps de Tanzanie vers l'est de la République démocratique du Congo, dans la région du Sud-Kivu, qui commencent le mois prochain. L'UNHCR a souligné que les retours doivent être volontaires, progressifs et seulement vers des régions sûres.
12 Septembre 2005
Des retrouvailles joyeuses à l'arrivée des rapatriés congolais dans leurs villages du sud de l'Uvira, au Sud-Kivu. Ces réfugiés sont revenus par leurs propres moyens mais ont reçu une aide de l'UNHCR pour leur retour. L'aide au rapatriement commencera officiellement le 15 octobre.

KINSHASA, République démocratique du Congo, 12 septembre (UNHCR) - Les réfugiés congolais dans les camps tanzaniens peuvent commencer à rentrer chez eux au Sud-Kivu le mois prochain avec l'aide de l'opération de rapatriement volontaire en accord avec les deux gouvernements et l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Il est prévu que les premiers des 152 284 réfugiés congolais des trois camps de Tanzanie - Nyaragusu, Lugufu I et II - rentrent au Sud-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) à partir du 15 octobre. La date et les détails du programme de rapatriement ont été finalisés lors de la réunion de la Commission tripartite entre les deux gouvernements et l'UNHCR à Kinshasa tard la semaine dernière.

La décision arrive à un moment où des milliers de réfugiés congolais retournent par leurs propres moyens dans le Sud-Kivu. On a signalé plus de 800 rapatriés « spontanés » chaque semaine depuis août, et le total des retours depuis octobre de l'année dernière s'élève à plus de 14 000 - la plupart venant de Tanzanie, mais également du Rwanda et du Burundi.

Les rapatriés disent qu'ils sont fatigués de la vie dans les camps et des rations de nourriture réduites, et qu'ils veulent participer au processus électoral actuel en RDC.

L'UNHCR a souligné que l'aide au rapatriement en tant que telle peut seulement être destinée aux territoires d'Uvira et de Fizi, au Sud-Kivu, où les conditions de sécurité se sont améliorées les derniers mois. « L'aide au rapatriement peut seulement avoir lieu dans ces régions qui sont sûres et accessibles aux acteurs humanitaires », a dit Ralf Gruenert, responsable adjoint de la protection de l'UNHCR en RDC.

L'agence pour les réfugiés a également souligné que le rapatriement de Tanzanie doit être progressif et a lancé une mise en garde contre un retour de masse précipité.

« Les capacités pour recevoir les rapatriés dans leurs régions d'origine sans créer une crise humanitaire ainsi les moyens logistiques pour leur transport imposent des limites au nombre de réfugiés que nous pouvons rapatrier chaque semaine », a dit Chrysantus Ache, délégué de l'UNHCR en Tanzanie. « Vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu'un grand nombre de réfugiés rentre à temps pour l'enregistrement des électeurs en RDC, nous avons donc besoin de dissocier le rapatriement des réfugiés du processus électoral. »

Selon les termes de l'accord de rapatriement volontaire, l'UNHCR et ses partenaires opérationnels vont organiser le transfert des camps de Tanzanie vers le port de Kigoma. L'agence pour les réfugiés va inspecter la sécurité des bateaux transportant les réfugiés à travers l'immense lac Tanganyika, et leur fournira une aide dès leur arrivée à l'un des deux centres de transit du Sud-Kivu. Après avoir reçu de la nourriture et des articles ménagers, les rapatriés seront transportés dans leurs régions d'origine - l'aide de l'UNHCR est actuellement destinée seulement aux rapatriés qui retournent par leurs propres moyens.

Les retours et la réintégration sont surveillés par des spécialistes de la protection des réfugiés qui voyagent vers les régions de retour presque tous les jours. Cela assure que tout problème peut être adressé par l'équipe de l'UNHCR ou amené à l'attention des autorités compétentes ou des militaires, si nécessaire.

« Jusqu'à maintenant, la réintégration des rapatriés 'spontanés' dans leurs villages d'origine avance sans difficultés », a déclaré Charles Mballa, responsable de la protection de l'UNHCR en Uvira. « Nous et nos partenaires apportons notre soutien à ce processus avec les activités de réintégration initiale, comme des projets générateurs de revenus. »

Lors de la réunion de la Commission tripartite la semaine dernière, la délégation congolaise a assuré que toutes les régions de retour du Sud-Kivu auront une sécurité suffisante pour le rapatriement le 30 septembre. La délégation tanzanienne s'est également engagée à apporter tout le soutien nécessaire pour le processus de retour.

Les gouvernements et l'UNHCR ont appelé les donateurs internationaux à apporter des fonds pour que le rapatriement du Sud-Kivu puisse avoir lieu.

Entre maintenant et le 15 octobre, l'UNHCR doit commencer une campagne d'information pour aider les réfugiés à prendre une décision quant à leur rapatriement. Cela inclut des informations sur les conditions de sécurité en RDC, aussi bien que sur les droits et procédures qui concernent le rapatriement - par exemple, les bagages, le transfert de stock de vivres, la sensibilisation sur le VIH/SIDA et les mines, les documents d'identité, et les formalités d'éducation.

En même temps, la Tanzanie et l'UNHCR doivent compléter la vérification et l'enregistrement des réfugiés congolais dans les camps de Tanzanie d'ici la fin de l'année, collectant des informations biométriques qui aideront à planifier et à affiner le programme de rapatriement. Différentes procédures seront également conduites avant le début effectif du rapatriement pour évaluer les capacités logistiques et les besoins en aide.

L'UNHCR estime que la majorité des 152 284 réfugiés congolais en Tanzanie vont opter pour le retour chez eux dans les deux prochaines années.