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Plus de 40 000 civils ont fui les derniers combats à l'est de Sri Lanka

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Plus de 40 000 civils ont fui les derniers combats à l'est de Sri Lanka

Plus de 40 000 civils ont fui de violents combats à l'est de Sri Lanka la semaine dernière, amenant le nombre des déplacés à environ 127 000 au sein du district de Batticaloa en proie au conflit.
13 Mars 2007
Un employé de l'UNHCR s'entretient avec des personnes déplacées dans le district de Batticaloa, à l'est de Sri Lanka. Les récents combats dans la région ont fait fuir quelque 40 000 personnes.

COLOMBO, Sri Lanka, 13 mars (UNHCR) - Plus de 40 000 civils ont fui les violents combats dans l'est de Sri Lanka la semaine dernière, faisant augmenter à environ 127 000 le nombre de personnes déplacées dans le district de Batticaloa en proie au conflit.

Les récents mouvements de population ont eu lieu depuis les zones gérées par le LTTE (mouvement des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul) à l'ouest de Batticaloa, principalement vers les zones contrôlées par les forces gouvernementales de Kalawanchikudy et Aarayampathy dans le sud du district.

Dans un premier temps, l'UNHCR avait déjà transporté 2 500 bâches en plastique et 1 925 tentes familiales prêtes à être distribuées aux populations affectées. L'agence pour les réfugiés coordonne les prochaines opérations de secours avec les autres agences présentes sur le terrain.

Le gouvernement, via les officiels locaux, a lancé un appel urgent pour une assistance immédiate en nourriture pour les quatre prochaines semaines au moins. Les sites existants pour l'accueil des déplacés sont surpeuplés et avec les difficultés permanentes pour trouver des terrains, l'UNHCR a indiqué être préoccupé par les conditions de vie des personnes déplacées dans le district.

Alors que les combats se poursuivent, davantage de personnes encore sont contraintes de fuir, et l'UNHCR a demandé au gouvernement d'intensifier ses efforts pour faire face aux besoins des déplacés. « Cette nouvelle vague de déplacement a créé une pression encore accrue sur une situation déjà difficile et il faudra davantage de ressources et d'efforts de la part de tous les acteurs », a indiqué Amin Awad, le délégué de l'UNHCR à Sri Lanka.

Amin Awad a lancé un appel urgent à toutes les parties impliquées dans le conflit pour qu'elles assurent la protection des civils. « Il est essentiel que toutes les parties respectent la législation internationale relative aux droits humains et le droit international humanitaire. »

Parallèlement, l'UNHCR et d'autres agences surveillent le retour de civils depuis six régions du district de Batticaloa vers celui de Trincomalee. Les retours ont commencé lundi. Plus de 300 personnes ont déjà été transportées vers un centre de transit à Killaveddi.

Le Gouvernement de Sri Lanka a assuré que tous les mouvements de retour seraient volontaires. Cependant, des rapports de contrôle inter-agences sur la situation à Batticaloa indiquent qu'une forte pression a été exercée sur les personnes déplacées internes, notamment par des déclarations des autorités locales selon lesquelles l'assistance ne serait plus assurée si les déplacés restaient à Batticaloa.

Ces pressions, ajoutées aux inquiétudes pour la sécurité sur les sites accueillant des personnes déplacées, ont contraint de nombreux déplacés internes à retourner à Trincomalee même s'ils avaient exprimé de sérieuses réserves quant à la situation sécuritaire dans leurs régions d'origine.

« L'UNHCR continue de plaider pour un retour volontaire, sans aucune pression ou contrainte. Nous avons proposé de suivre ce processus. L'UNHCR insiste sur la nécessité de lever les obstacles au rapatriement et nous voulons aider à préparer les conditions favorables à chaque retour », a expliqué Jennifer Pagonis aux journalistes à Genève mardi.

Elle a ajouté que l'agence est également préoccupée par les conditions de vie de quelque 10 000 déplacés internes dans les zones de Madu Church et autour de Mannar contrôlées par le LTTE, au nord de Sri Lanka.

La situation sécuritaire dans cette région s'est détériorée de façon significative ces dernières semaines et le LTTE a ordonné que tous les déplacés internes devaient quitter les églises et l'accès des agences humanitaires était désormais restreint. De nombreuses personnes déplacées internes ont trouvé refuge dans des églises pour des raisons de sécurité et pour éviter le recrutement forcé par le LTTE.

L'UNHCR estime que quelque 465 000 personnes ont été déplacées par le conflit à Sri Lanka, y compris 223 000 personnes qui ont fui leurs maisons depuis la reprise des violences en avril 2006 après un long cessez-le-feu. En décembre dernier, plus de 20 000 civils ont fui la région côtière de Vaharai et ont cherché refuge dans les zones contrôlées par le gouvernement, dans le district de Batticaloa.