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Le HCR lance un appel de fonds pour le financement du rapatriement des réfugiés en Afrique de l'Ouest et centrale

Points de presse

Le HCR lance un appel de fonds pour le financement du rapatriement des réfugiés en Afrique de l'Ouest et centrale

7 Novembre 2025
Central African Republic - Benguiade Prisca returns to Bangui after five years of exile in the Democratic Republic of Congo.

Des réfugiés rapatriés arrivent à Bangui, la capitale centrafricaine, après avoir traversé le fleuve Oubangui depuis la République démocratique du Congo en mars 2025. 

GENÈVE – Cette année, plus de 42 000 réfugiés ont pu regagner volontairement leur foyer en Afrique de l'Ouest et centrale, portant le total à plus de 272 000 depuis 2021. Ces retours sont porteurs d’espoir pour ces communautés qui ont dû faire face à de longues années de déplacement.

La majorité d'entre eux sont retournés au Nigéria et en République centrafricaine (RCA). Environ 10 000 réfugiés centrafricains supplémentaires devraient rentrer de pays voisins avant la fin de l'année.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, souligne que ces progrès sont étroitement liés à la disponibilité de fonds suffisants pour garantir que les retours restent volontaires, sûrs et durables.

Le retour volontaire reste l'une des solutions les plus concrètes au déplacement forcé. Cependant, les conditions appropriées sont difficiles à réunir : les retours ne devraient avoir lieu que lorsque des conditions telles que la sécurité, l'accès à la terre, aux documents d'identité et aux services de base sont réunies. Le retour réussi des réfugiés va bien au-delà du simple franchissement d'une frontière. Il est essentiel d'investir dans une réintégration durable afin de permettre aux réfugiés de reconstruire leur vie dans la stabilité et l'espoir.

Les récentes enquêtes sur les intentions de retour menées par le HCR dans toute la région révèlent la forte aspiration des réfugiés à rentrer chez eux l'année prochaine, malgré les difficultés persistantes. Environ 80 000 réfugiés centrafricains au Cameroun et au Tchad ont l'intention de rentrer dès que les services de base et les possibilités de réintégration seront disponibles. Le HCR et ses partenaires prévoient de soutenir le retour de 60 000 réfugiés en RCA en 2026, dans le cadre du Plan de solutions 2024-2028, qui prévoit jusqu'à 300 000 retours, reflétant la stabilité croissante du pays et le renforcement de la coopération régionale.

De nouveaux dispositifs pour la paix et la coopération contribuent à ouvrir la voie à un retour durable des réfugiés. En février 2025, le HCR, en collaboration avec les gouvernements du Tchad et du Nigéria, a signé un accord tripartite visant à faciliter le retour volontaire, sûr et digne des réfugiés nigérians depuis le Tchad. Les discussions progressent en vue de la conclusion d'un accord similaire avec le Niger, ce qui renforcera la coordination des actions régionales et les garanties de protection.

L'accord de paix de Washington conclu en juin 2025 entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, ainsi que la déclaration de principes de Doha signée en juillet entre la RDC et le M23, ont réaffirmé que tous les retours de réfugiés devaient rester volontaires et conformes aux accords tripartites conclus en 2010 entre le HCR et les gouvernements de la RDC et du Rwanda. Fort de ces engagements renouvelés, le HCR a facilité le retour de 5 000 personnes en 2025 et prévoit de faciliter le rapatriement volontaire de 10 000 réfugiés rwandais de la RDC en 2026.

Cependant, la dynamique enclenchée est sérieusement mise en péril par le manque de financement, qui pourrait interrompre les activités de rapatriement et de réintégration prévues et laisser des milliers de réfugiés dans une situation précaire, dépendants de l'aide humanitaire.

Le HCR lance un appel urgent en faveur d'un financement flexible et pluriannuel afin de soutenir les retours volontaires et la réintégration, permettant ainsi à des milliers de familles supplémentaires de rentrer chez elles dans la dignité, de se réintégrer de manière durable et de contribuer au redressement et à la stabilité de leurs communautés.

Si certains retours ont été sûrs, volontaires et dignes, beaucoup ont eu lieu dans des conditions difficiles et précaires, reflétant la fragilité persistante de la situation sécuritaire dans la région.

Le HCR appelle à un renforcement des initiatives de paix et de la coordination régionale. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements dans le cadre d'accords tripartites et de cadres de retour coordonnés afin de garantir que tous les retours soient volontaires, sûrs et durables. Nous remercions nos partenaires dont le soutien continu rend les retours possibles.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :