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Djibouti : Le Haut Commissaire assistant Kamel Morjane exprime « une préoccupation majeure » du HCR au sujet d'Ethiopiens

Points de presse

Djibouti : Le Haut Commissaire assistant Kamel Morjane exprime « une préoccupation majeure » du HCR au sujet d'Ethiopiens

15 juillet 2005 Egalement disponible ici :

A la suite des demandes répétées de l'UNHCR, le Haut Commissaire assistant Kamel Morjane a écrit au gouvernement de Djibouti, afin d'obtenir d'urgence des informations sur les trois soldats de l'armée de l'air éthiopienne, qui auraient fui vers Djibouti en hélicoptère début juin. Nous sommes de plus en plus préoccupés par l'éventualité de leur expulsion contre leur gré vers l'Ethiopie.

Dans sa lettre envoyée cette semaine au Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Mahamoud Ali Youssouf, K. Morjane a exprimé « la profonde préoccupation » de l'UNHCR sur le sort de ces trois Ethiopiens - deux pilotes et un technicien. Ils auraient fui avec leur hélicoptère militaire éthiopien vers Djibouti autour du 10 juin.

Après avoir appris leur fuite la troisième semaine de juin, le bureau de l'UNHCR à Djibouti a envoyé une première note verbale au gouvernement le 26 juin en demandant la possibilité de rendre visite aux trois Ethiopiens pour déterminer s'ils voulaient demander l'asile. Cette première lettre étant restée sans réponse, une deuxième lettre a été envoyée le 30 juin par le directeur du bureau Afrique de l'UNHCR demandant « de pouvoir rendre visite aux trois demandeurs d'asile pour vérifier s'ils peuvent bénéficier de la protection internationale ». Au même moment, plusieurs contacts directs avec les autorités - dont des réunions hier - ont aussi été demandés par l'UNHCR, sans succès jusque-là, pour obtenir des éclaircissements sur ce qui a pu arriver à ces personnes. Pendant ce temps, il y a eu des informations contradictoires sur leur sort, des hauts fonctionnaires disant qu'ils étaient rentrés en Ethiopie et d'autres rapportant qu'au moins deux de ces hommes sur les trois sont toujours à Djibouti.

« Je voudrais réitérer la profonde préoccupation de l'UNHCR concernant la situation de ces trois pilotes éthiopiens, qui auraient pu avoir l'intention de demander l'asile à Djibouti où ils sont récemment arrivés », dit K. Morjane dans sa lettre au gouvernement. « Je suis très préoccupé de voir que l'UNHCR n'a toujours pas obtenu de réponse claire, concernant ces demandeurs d'asile. J'apprécierais grandement votre aide sur cette question, car il est essentiel que l'UNHCR, en collaboration avec le gouvernement de Djibouti, puisse trouver une solution appropriée conformément à la législation internationale pour les réfugiés ».

En dépit d'indications précédemment fournies par quelques officiels du gouvernement selon lesquelles l'UNHCR pourrait rencontrer les Ethiopiens, nous ne les avons toujours pas vus et sommes inquiets chaque jour davantage sur l'éventualité d'une expulsion en Ethiopie contre leur gré. Si c'est le cas, nous souhaiterions attirer l'attention du gouvernement de Djibouti sur le principe de non refoulement établi par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, dont Djibouti est signataire. La Convention interdit clairement l'expulsion ou le retour contre son gré d'un réfugié vers un pays où sa vie ou sa liberté peuvent être menacées en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à une groupe particulier ou de son opinion politique. Le principe de non refoulement s'applique par définition à toute personne demandant l'asile, au cours de l'examen approfondi de leur demande du statut de réfugié.

Etant données les relations durables et positives de l'UNHCR avec le gouvernement de Djibouti, l'agence formule l'espoir d'une réponse immédiate du gouvernement à la demande urgente de K. Morjane.

Il convient aussi de noter que huit autres militaires de l'armée de l'air éthiopienne ont fui en Bélarus début juin et sont actuellement demandeurs d'asile dans ce pays.