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La Haut Commissaire assistante en charge de la protection en mission au Liban

Points de presse

La Haut Commissaire assistante en charge de la protection en mission au Liban

7 Septembre 2007 Egalement disponible ici :

Après sa visite en Syrie, Erika Feller, Haut Commissaire assistante de l'UNHCR en charge de la protection, se trouve au Liban pour se rendre compte des conditions de vie des réfugiés dans le pays et pour discuter avec les hauts responsables libanais, en particulier, de la situation de quelque 40 000 réfugiés iraquiens.

Madame Feller a exprimé son appréciation pour l'approche flexible et humanitaire adoptée par le Gouvernement libanais à l'égard des réfugiés iraquiens malgré la complexité de la situation libanaise et au regard des préoccupations en matière de la sécurité dans ce pays. Certains, parmi les quelque 40 000 Iraquiens présents au Liban, y sont depuis plusieurs années, alors que d'autres sont arrivés après 2003.

Madame Feller rencontre aujourd'hui le Ministre libanais de l'Intérieur, M. Hassan El Sabeh, afin de faire part des préoccupations de l'UNHCR quant à la détention des réfugiés et demandeurs d'asile, plus particulièrement en matière de détention prolongée et indéfinie. La rencontre est également l'occasion pour l'UNHCR d'encourager le gouvernement à continuer son rôle constructif dans la protection des réfugiés et des demandeurs d'asile et de trouver un équilibre entre les problèmes sécuritaires de ce pays et les besoins humanitaires des réfugiés.

Madame Feller s'est rendue à la prison de Roumieh, le plus grand centre de détention du pays. Plus de 400 personnes relevant de la compétence de l'UNHCR, majoritairement des Iraquiens, y sont détenus, principalement pour entrée illégale ou séjour illégal. D'autres sont détenus ailleurs, mais Roumieh est le principal lieu de détention. Elle a rencontré les réfugiés iraquiens dans leur cellule, s'est rendue compte de leurs conditions de détention et a écouté leur témoignage sur les raisons de leur fuite vers le Liban. Fait particulièrement inquiétant, la plupart des réfugiés subissent des périodes de détention prolongée, même après l'expiration normale de leur peine, sans perspective d'être relâchés à moins qu'ils ne soient d'accord pour rentrer en Iraq. Parmi les pays de la région, le Liban compte le plus grand nombre de réfugiés et demandeurs d'asile détenus.

Seule une petite proportion de ceux qui sont détenus sont en fait enregistrés auprès de l'UNHCR. La plupart des Iraquiens au Liban ne sont pas enregistrés auprès de l'agence, bien que leur nombre ait augmenté durant ces derniers mois. L'UNHCR a jusqu'à présent enregistré un total de 7 878 Iraquiens au Liban et prévoit que ce chiffre pourrait atteindre 10 000 personnes à la fin de cette année.

Hier (jeudi), Madame Feller s'est rendue à Bint Jbeil, un village situé au sud du Liban, qui a été sérieusement détruit au cours de la guerre entre Israël et le Hezbollah en juillet l'année dernière. Elle a constaté que les conséquences humanitaires de la guerre étaient encore très visibles, et s'est rendue compte des progrès faits pour mettre en oeuvre le projet de reconstruction géré par l'UNHCR et financé par la Commission européenne. Le projet concerne les Libanais déplacés et les rapatriés, via une assistance directe assurée à plus de 30 centres de développement sociaux. Après avoir visité le centre de développement social de Bint Jbeil et rencontré le directeur du centre, Madame Feller a été heureuse d'entendre des échos positifs sur la contribution de l'UNHCR pour aider les centres ainsi que nos efforts pour investir dans la reconstruction et assister les populations vulnérables affectées par le conflit.

La visite au Liban fait suite à la mission de trois jours en Syrie au cours de laquelle Madame Feller a rencontré les autorités syriennes, les réfugiés iraquiens et palestiniens ainsi que les partenaires de l'UNHCR. Madame Feller a également visité le camp de Al Tanf, situé dans le no-man's land entre l'Iraq et la Syrie. Ce camp accueille quelque 350 réfugiés palestiniens d'Iraq, qui y sont bloqués depuis avril 2006. Les réfugiés ont fermement demandé une solution à leur sort ainsi qu'à celui des Palestiniens dans le camp de Al Waleed à l'intérieur de l'Iraq. Ils ont indiqué que bien qu'ils avaient réussi à survivre depuis quelque temps dans cette zone perdue, ils devraient être traités en tant qu'être humains et que la vie n'est plus possible dans ce lieu. Ils ont également indiqué que contrairement aux Iraquiens en fuite qui pouvaient être admis ailleurs, eux, en tant que Palestiniens, n'avaient nulle part où aller. Madame Feller a souligné les efforts soutenus entrepris par l'UNHCR au cours de l'année passée avec différents pays pour trouver une solution humaine. A ce jour, l'UNHCR a reçu quelques signes positifs, mais aucune offre concrète pour la réinstallation de ce groupe. Madame Feller a indiqué qu'elle reste confiante et elle a promis que l'UNHCR continuerait de chercher un havre de paix pour ce groupe désespéré.