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Quelque 13 000 personnes ont été déplacées par les violences des ex-rebelles « Ninja » au Congo

Points de presse

Quelque 13 000 personnes ont été déplacées par les violences des ex-rebelles « Ninja » au Congo

9 Décembre 2016 Egalement disponible ici :
De jeunes déplacés à Mindouli, dans le département de Pool.

Des affrontements croissants entre les forces armées du Congo et d’anciens rebelles présumés appelés « Ninja » ont déraciné des milliers de personnes dans le département du Pool au sud-est du pays et perturbé l'agriculture dans cette région qui est la plus fertile du Congo. En résultat, nous craignons que 13 000 personnes déplacées n’aient plus assez de vivres pour se nourrir.

Les habitants du département du Pool ont également des difficultés à obtenir des soins de santé et à bénéficier de services d'éducation, car un grand nombre de médecins et d'enseignants employés par l'État ont fui la région.

Selon des sources gouvernementales, les villageois ont fui depuis que la violence a éclaté dans la province de Brazzaville en avril dernier. Les habitants ont fui leurs maisons vers le département du Pool voisin (11 307), qui est limitrophe de Brazzaville, et dans le département de Bouenza (1679).

Le gouvernement attribue ces violences à d’anciens membres des Ninjas, qui avaient pourtant signé des accords avec le gouvernement pour arrêter les combats en 2003, après des guerres et des insurrections remontant aux années 1990.

Ces dernières semaines, les violences auraient augmenté, y compris une attaque contre un véhicule militaire dans le district de Mindouli au sud-est du pays le week-end dernier. Deux personnes ont trouvé la mort. Les Ninjas ont également été accusés d'avoir attaqué début octobre l'importante liaison ferroviaire entre Brazzaville et la côte. Cette attaque a causé la mort de 14 personnes.

Suite à ces derniers affrontements, les missions des Nations Unies ont été suspendues cette semaine, mais une équipe du HCR a pu se rendre dans le département du Pool le mois dernier dans le cadre d'une mission dirigée par les autorités. L’équipe du HCR a constaté que les conditions de vie s'étaient détériorées depuis la dernière mission sur place en juin dernier.

L'équipe avait apporté des articles de première nécessité pour 3 700 personnes - des bâches en plastique, des batteries d’ustensiles de cuisine et du savon. Il est peu probable que nous puissions fournir davantage d'aide avant que la situation sécuritaire ne s'améliore.

L'équipe s’est rendue à Kinkala, Mindouli, Madingou, Loutete et Yamba et s’est entretenue avec des responsables locaux ainsi que des personnes ayant fui leurs villages. Selon les personnes déplacées, 50% des maisons dans certains villages ciblés ont été brûlées et elles ont peur de rentrer dans leurs villages d’origine.

Selon le personnel du HCR, la crainte est palpable et il y a une forte présence militaire le long de la route principale et dans les villes. Les personnes déplacées ont besoin de presque tout: abri, nourriture et eau potable dans la zone agricole la plus importante du pays.

De nombreux villageois déplacés ont expliqué qu'ils s'inquiétaient de la nourriture car ils avaient déjà manqué une récolte et ils étaient dans l’incapacité d’effectuer les plantations avant la saison des pluies. Le HCR craint que les personnes déplacées manquent bientôt de vivres. Les attaques contre des ponts, des routes et les liaisons ferroviaires ont affecté les livraisons de vivres et les flux commerciaux. Certains craignent que les prix des aliments augmentent dans tout le pays.

Quelque 6 000 personnes déplacées ont trouvé abri à Kinkala, le chef-lieu du département du Pool, qui est sous couvre-feu. Notre équipe a vu très peu d'hommes - seulement des femmes, des enfants et des personnes âgées. Certains enfants souffrent de traumatismes.

Certains déplacés sont hébergés par des proches, d’autres vivent dans l’enceinte de l'église, dans des bâtiments publics ou sur des sites de fortune. Beaucoup ont fui leurs maisons sans rien et ils dorment à même  le sol sur des sols en béton ou en terre, sans natte ou tapis. Ces lieux sont surpeuplés et ils ne disposent ni de latrines ni d'installations pour se laver.

Parallèlement à cette crise interne, le Congo abrite quelque 55 000 réfugiés, dont la plupart sont originaires de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de l'Angola.

 

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