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Réunion CAF/Tchad/Cameroun : leurs représentants soulignent les ressources limitées de cette région, le Haut Commissaire insiste sur le renforcement de la sécurité

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Réunion CAF/Tchad/Cameroun : leurs représentants soulignent les ressources limitées de cette région, le Haut Commissaire insiste sur le renforcement de la sécurité

7 Octobre 2005 Egalement disponible ici :

Le Haut Commissaire António Guterres a rencontré hier certains représentants de République centrafricaine, du Tchad et du Cameroun pour évoquer la situation extrêmement préoccupante de la sécurité dans le nord et l'ouest de la République centrafricaine. Comme vous le savez, nous avons déjà fait état de différents mouvements de populations depuis le nord de la République centrafricaine ces quelques mois et du fait que la situation demeure très instable dans ces régions. L'UNHCR soutient les appels lancés pour davantage d'assistance internationale à la République centrafricaine pour aider à stabiliser le nord du pays, où différents groupes armés et une anarchie généralisée ont provoqué la fuite de quelque 10 000 personnes du nord vers le Tchad depuis juin, rejoignant ainsi les autres 30 000 réfugiés centrafricains déjà au Tchad. Nous craignons que si davantage de soutien international tarde à venir, nous pourrions voir d'autres mouvements de populations aussi bien vers le Tchad que le Cameroun.

Quelques 200 nouveaux réfugiés centrafricains sont arrivés dans le sud du Tchad la semaine dernière après l'attaque qui a vidé la ville de Markounda de ses habitants. L'est du Cameroun a accueilli également 6 500 réfugiés centrafricains, principalement du groupe Bororo, après les attaques par des groupes armés dans l'ouest de la République centrafricaine début 2005. Certains réfugiés ont raconté que leurs enfants ont été enlevés par les assaillants.

Les participants à la réunion d'hier ont souligné que la République centrafricaine a extrêmement peu de ressources pour faire face à l'insécurité dans le nord. Les communications sont en mauvais état à travers toute la région concernée et dans les zones frontalières entre les trois pays.

Le Haut Commissaire a insisté sur le fait que la restauration de la sécurité dans la région était la première condition avant tout retour volontaire des réfugiés, ainsi que la fourniture d'aide humanitaire pour les déplacés. Les participants ont également réitéré la nécessité d'une assistance au développement pour restaurer les infrastructures de base et voir l'agriculture renaître.

Pendant ce temps, l'UNHCR poursuit le rapatriement de 1 500 Tchadiens qui ont passé les deux dernières décennies dans le nord de la République centrafricaine et qui souhaitent maintenant rentrer chez eux. Jusqu'à ce jour, nous avons déjà raccompagné 976 d'entre eux au camp d'Amboko, dans le sud du Tchad. Le quatrième et dernier convoi quitte Bangui, la capitale de la République centrafricaine aujourd'hui, et devrait avoir rejoint Goré, la ville principale dans le sud du Tchad samedi.