Sri Lanka : Le HCR est préoccupé par la détérioration de la situation dans l'est

Le HCR est préoccupé par la dégradation de la situation dans l'est du Sri Lanka suite à une augmentation significative, ces derniers mois, du nombre de meurtres, d'enlèvements et de blessés dans les zones de retour. Au cours du seul mois de novembre, les Nations Unies ont enregistré la mort de 24 civils dans la zone de Batticaloa.

Nous sommes également inquiets de l'impact négatif que ces incidents sécuritaires peuvent avoir sur la durabilité du processus de retour. Sur les plus de 200 000 personnes déplacées par les combats entre les forces gouvernementales et les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) à l'est du pays dans les districts de Trincomalee et Batticaloa, la plupart sont rentrées chez elles ces deux dernières années. Le HCR et d'autres agences humanitaires ont soutenu le gouvernement dans le cadre des programmes de réintégration, principalement dans les domaines de l'hébergement et de projets communautaires à impact rapide relatifs aux modes de subsistance. Ils ont également fourni des articles humanitaires non alimentaires.

Cependant, les personnes rentrées chez elles dans le secteur de Batticaloa font part d'un sentiment croissant d'intimidation et de restrictions portées à leur liberté de mouvement, ce qui limite leur capacité à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Plus de 50 familles ont déjà quitté leurs villages dans certaines zones de retour à Batticaloa, du fait de la peur et de l'insécurité. D'autres ne dorment plus dans leurs maisons, mais se regroupent à plusieurs familles dans une maison pour la nuit. Le HCR appelle le Gouvernement du Sri Lanka à enquêter efficacement sur ces incidents sécuritaires et demande instamment aux autorités appropriées de garantir une sécurité adéquate à tous les civils vivant dans ces zones.

Nous sommes par ailleurs préoccupés par l'enlèvement, dans le district de Trincomalee, de quatre réfugiés rentrés d'Inde. Le HCR est toutefois encouragé par le retour de plus de 1 500 réfugiés sri-lankais en 2008 depuis les camps situés dans le Tamil Nadu au sud de l'Inde, soit de manière spontanée, soit grâce à notre programme de retour volontaire facilité. Nous espérons que cette tendance positive se poursuivra cette année.

Par ailleurs, le HCR contrôle étroitement le développement rapide de la situation dans le nord du Sri Lanka, où environ 250 000 personnes demeurent déplacées en raison du conflit en cours.