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Tchad : des tirs aériens et des raids armés confirment la préoccupation du HCR pour la sécurité dans les camps

Points de presse

Tchad : des tirs aériens et des raids armés confirment la préoccupation du HCR pour la sécurité dans les camps

27 mars 2007 Egalement disponible ici :

Nous sommes extrêmement préoccupés par l'insécurité récemment observée autour de certains de nos camps à l'est du Tchad. Dimanche, tout de suite après la visite du camp de réfugiés de Kounoungou par le Président Idriss Déby Itno, durant laquelle il a promis d'améliorer la sécurité dans la région, des hommes armés ont fait un raid sur un marché près du camp et ont battu plusieurs réfugiés. Cet incident semble avoir eu lieu entre deux tribus. Au moins cinq hommes et neuf femmes ont été attaqués. Quelques-uns ont été transportés à l'hôpital de Guéréda, la ville la plus proche, pour soigner leurs blessures au crâne. Le camp de Kounougou accueille plus de 13 000 réfugiés orginaires du Darfour, une région du Soudan voisin.

Jeudi dernier, un avion, décrit par des témoins comme un Antonov soudanais, a bombardé des zones au nord et au sud de la ville de Bahai, située au nord-est du Tchad. Des tirs aériens ont également eu lieu autour du Lac Cariari, à plusieurs kilomètres du camp de réfugiés d'Ouré Cassoni. Ouré Cassoni abrite près de 27 000 réfugiés soudanais. Aucun réfugié n'a été blessé, toutefois plusieurs civils tchadiens et deux travailleurs humanitaires d'ONG internationales ont été blessés. Ce n'est pas la première fois que des tirs aériens se produisent près d'Ouré Cassoni, situé à seulement cinq kilomètres de la frontière soudanaise. De précédentes informations avaient déjà fait état de tirs aériens sur une période de deux jours, au début du mois de janvier 2007 et en octobre 2006. L'UNHCR a cherché l'accord des réfugiés et des autorités tchadiennes pour déplacer le camp plus loin de la frontière.

Ces deux récents incidents soulignent à nouveau la précarité de la situation sécuritaire dans la région pour les réfugiés, les déplacés tchadiens, la population locale et les travailleurs humanitaires.

Il y a plus de 220 000 réfugiés soudanais répartis dans les 12 camps de l'UNHCR à l'est du Tchad. L'insécurité générale grandissante, avec les combats inter-ethniques violents qui se sont produits durant les 18 derniers mois, ont également entraîné le déplacement de 120 000 Tchadiens, principalement dans le sud-est.

Le long de la frontière, à l'ouest du Darfour, parallèlement, 730 réfugiés ont été transférés depuis la semaine dernière de la ville frontalière soudanaise d'Arara vers le camp de réfugié d'Um Shalaya géré par l'UNHCR. Ce camp est situé à près de 75 kilomètres de la frontière instable. L'UNHCR, en collaboration avec l'Organisation internationale pour les Migrations, a organisé trois convois séparés la semaine dernière ; le voyage a duré deux jours pour couvrir la distance des 136 kilomètres.

Le troisième et dernier convoi, transportant 208 passagers, a atteint le camp d'Um Shalaya samedi. Le camp d'Um Shalaya accueille maintenant 4 560 réfugiés tchadiens. Mais l'UNHCR estime qu'il reste encore quelque 16 000 réfugiés tchadiens du côté du Darfour. La plupart d'entre eux souhaitent rester près de la frontière pour avoir accès à leur foyer et leurs terres à l'intérieur du Tchad.

En plus de la présence de 20 000 réfugiés tchadiens à l'ouest du Darfour, on dénombre plus de deux millions de personnes déplacées internes dans toute la région du Darfour.