Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Près de 2 millions de réfugiés en danger alors que les fonds d'urgence pour l'Ouganda s'amenuisent et que l'aide diminue

Communiqués de presse

Près de 2 millions de réfugiés en danger alors que les fonds d'urgence pour l'Ouganda s'amenuisent et que l'aide diminue

5 août 2025 Egalement disponible ici :
Uganda. Sudan Situation in the Kiryandongo Refugee Settlement

De nouveaux arrivants soudanais déchargent leurs bagages d'un camion du HCR au centre d'accueil de Kiryandongo, dans le nord-ouest de l'Ouganda.

GENÈVE – L'Ouganda est sur le point de franchir la barre des deux millions de réfugiés accueillis dans le pays, alors que l'escalade des crises au Soudan, au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo (RDC) pousse chaque jour des centaines de personnes à fuir au-delà des frontières en quête de sécurité et d'une aide vitale.

Depuis le début de l'année 2025, 600 personnes en moyenne arrivent chaque jour dans le pays. Leur nombre devrait atteindre les deux millions d'ici la fin de l'année. Déjà premier pays d'accueil de réfugiés en Afrique et troisième au monde, l'Ouganda compte actuellement 1,93 million de réfugiés, dont plus d'un million sont âgés de moins de 18 ans. Parmi eux, plus de 48 000 enfants et adolescents sont arrivés seuls. Or, l'aide humanitaire est actuellement confrontée à l'une des pires crises de financement depuis des décennies.

« J'ai rencontré une jeune fille de 16 ans qui a fui les violences au Soudan du Sud et qui s'occupe désormais de ses quatre jeunes frères et sœurs après avoir perdu ses parents. Elle rêve de retourner à l'école, mais elle n'a qu'une seule chose en tête : survivre. Les fonds d'urgence seront épuisés en septembre. Davantage d'enfants mourront de malnutrition, davantage de filles seront victimes de violences sexuelles et des familles se retrouveront sans abri et sans protection si la communauté internationale ne se mobilise pas. L'Ouganda a ouvert ses portes, ses écoles et ses centres de santé. Ce modèle peut fonctionner, mais il ne peut pas fonctionner seul », a déclaré Dominique Hyde, directrice des relations extérieures du HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, qui s'est récemment rendue dans des camps de réfugiés accueillant des Soudanais et des Sud-Soudanais en Ouganda.

La politique progressiste de l'Ouganda en matière de réfugiés permet à ces derniers d'y vivre, d'y travailler et d'accéder aux services publics, mais le manque de financement a un impact considérable sur la fourniture de l'aide et menace de réduire à néant des années d'efforts. Le coût de la prise en charge d'un réfugié en Ouganda est estimé à environ 16 dollars par mois en 2025. Cependant, à moins que le HCR ne reçoive davantage de fonds, nous ne pourrons fournir qu'une aide de 5 dollars par mois et par réfugié. À mesure que les réserves de nourriture, d'eau et de médicaments s'amenuisent, les taux de malnutrition, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans, augmentent à un rythme alarmant.

Les ressources continuant de s'amenuiser, les réfugiés sont contraints de faire des choix difficiles pour survivre, comme abandonner l'école. Les cas de violence sexiste sont en augmentation, tout comme le risque de suicide chez les jeunes réfugiés, dans un contexte de diminution du personnel de santé mentale.

À la fin du mois de juillet, le HCR ne disposait de ressources que pour venir en aide à moins de 18 000 personnes en leur fournissant de l'argent et des articles de première nécessité, soit juste assez pour couvrir deux mois d'arrivées au rythme actuel.

« La guerre bouleverse des vies sans crier gare, forçant les gens à tout abandonner. De nombreux réfugiés sont en proie à un désespoir croissant. La résilience ne peut remplacer ce qui a été perdu. L'Ouganda a fait preuve d'une grande générosité, mais le fardeau ne doit pas reposer uniquement sur les communautés éloignées du conflit. La responsabilité incombe à ceux qui sont à l'origine de la violence et qui la rendent possible. La paix est la seule solution durable, et d'ici là, la dignité des réfugiés doit être protégée », a ajouté Dominique Hyde.

Actuellement, la réponse à la crise des réfugiés en Ouganda n'est financée qu'à hauteur de 25 %. Le HCR appelle à un soutien et à une solidarité urgente et soutenue de la communauté internationale, y compris des acteurs du développement, afin de garantir aux réfugiés et aux communautés locales une vie plus sûre et plus digne.

Pour de plus amples informations, veuillez svp contacter: