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Tchad : l'insécurité rampante a un impact très négatif sur les activités humanitaires

Points de presse

Tchad : l'insécurité rampante a un impact très négatif sur les activités humanitaires

2 Février 2007 Egalement disponible ici :

L'insécurité rampante continue à avoir un impact très négatif sur les activités humanitaires dans l'est du Tchad, perturbant l'accès aux réfugiés et aux populations déplacées et accroissant la pression qui pèse sur le personnel présent sur le terrain et qui a déjà été largement réduit du fait de considérations sécuritaires.

Les combats qui ont eu lieu hier (jeudi) à Adré entre les forces anti-gouvernementales tchadiennes et l'armée tchadienne ont causé la mort d'une dizaines de civils et fait au moins 40 blessés dans la ville d'Adré et ses environs. Certains blessés ont été évacués vers l'hôpital d'Abéché. Cette zone accueille des centaines de déplacés internes tchadiens.

Ces lourds combats ont forcé toutes les agences humanitaire à rester à Farchana, qui se situe à environ une heure de route à l'ouest d'Adré, et à rester dans leurs locaux toute la journée. Les agences n'ont donc pas pu accéder aux trois camps de réfugiés - Farchana, Treguine et Breidjing - qui, au total, abritent quelque 62 000 réfugiés soudanais originaires de la région voisine du Darfour.

Hier (jeudi), quatre camions transportant des secours donnés par le Gouvernement tchadien pour venir en aide aux milliers de déplacés tchadiens ont été attaqués par des hommes armés se déplaçant à cheval dans le sud-est du Tchad, dans la région de Goz Beida. Cette attaque a eu lieu près d'Am Timan, à 300 kilomètres au sud de Goz Beida.

Plus tôt cette semaine, les agences humanitaires opérant dans la région de Goz Beida / Koukou ont été confinées dans leurs locaux du fait de l'insécurité persistante dans cette zone. Aujourd'hui, elles ont toutefois pu se rendre dans les camps de réfugiés de Djabal et Goz Amer, qui comptent au total 33 000 personnes.

Parallèlement, à Guéréda, les hostilités qui se déroulent entre les communautés tama et zaghawa risquent d'affecter de manière désastreuse la capacité des agences humanitaires à fournir de l'assistance aux camps de réfugiés avoisinants de Kounoungou et Mile. Ces camps abritent respectivement 13 000 et 15 500 réfugiés soudanais. Nous avons décidé de transférer de manière temporaire notre personnel à Guéréda, jusqu'à ce que le calme soit revenu. Des dizaines de combattants auraient été blessés et évacués vers l'hôpital de Guéréda. Il y a plusieurs jours, deux enfants habitant sur place et qui jouaient avec un engin non explosé qu'ils avaient trouvé par hasard ont été gravement blessés, ce qui a nécessité une amputation de leurs jambes.

L'UNHCR est profondément préoccupé par l'insécurité rampante qui règne dans tout l'est du Tchad et par les conditions précaires dans lesquelles vivent des centaines de milliers de réfugiés soudanais originaires du Darfour et de déplacés internes tchadiens, qui craignent pour leur vie. Nous sommes aussi inquiets du fait de rapports faisant à nouveau état de recrutements, par toutes les parties, de réfugiés et de déplacés dans plusieurs camps et sites. Nous avons contacté les autorités tchadiennes et les réfugiés pour insister sur la nécessité impérieuse de maintenir le caractère civil des camps.

Nous continuons à soutenir le déploiement d'une présence multidisciplinaire pour renforcer la sécurité dans l'est du Tchad.

Quelque 110 000 personnes sont déplacées dans l'est du Tchad. Ce pays accueille également 230 000 réfugiés soudanais dans 12 camps dans la région de l'est ainsi que 46 000 réfugiés de République centrafricaine dans le sud.