Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Le HCR est préoccupé par la situation des réfugiés dans l'est du Zaïre

Communiqués de presse

Le HCR est préoccupé par la situation des réfugiés dans l'est du Zaïre

24 janvier 1997

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a exprimé, aujourd'hui, sa profonde préoccupation sur la situation des réfugiés dans l'Est du Zaïre.

« Notre marge de manoeuvre est limitée d'autant plus que la situation s'aggrave de jour en jour » a déclaré le Haut Commissaire Sadako Ogata dans un communiqué publié à Genève.

Le HCR coordonne les efforts humanitaires pour plus de 200 000 réfugiés à Shabunda, à Tingitingi et à Amisi. Il examine actuellement le meilleur moyen de rapatrier chez eux ceux qui le désirent. Mais la livraison de l'assistance humanitaire d'urgence reste difficile. A Shabunda, la piste d'atterrissage est impraticable et inondée cinq jours sur sept. Le HCR, la seule agence présente à Shabunda, a mis en place de facilités sanitaires avec l'aide des habitants et des réfugiés et a réparé le système d'adduction d'eau potable, en panne depuis le départ en décembre - pour des motifs de sécurité - des autres agences humanitaires.

Toutefois, en dépit de tous les efforts du HCR et de ses partenaires, a poursuivi Ogata, il est actuellement impossible de satisfaire tous les besoins vitaux de réfugiés les plus vulnérables. Aux difficultés logistiques insurmontables dans les endroits où ceux-ci se trouvent s'ajoute l'absence de sécurité pour ces gens dans le besoin et pour le personnel international des agences humanitaires.

« La nourriture arrive désormais ici au compte goûte par le truchement des organisations internationales », affirme Dillah Doumaye, qui dirige les opérations du HCR dans la région. « La situation reste toutefois extrêmement précaire et si rien n'est fait rapidement, nous allons vers un désastre humanitaire. »

Beaucoup de réfugiés, notamment des enfants, sont déjà morts de malnutrition et de maladie. Par ailleurs, les réfugiés risquent de se retrouver pris entre deux feux au fur et à mesure que le conflit au Zaïre se rapproche de l'endroit où ils trouvent.

« Pendant que le HCR et ses partenaires essaient de faire de leur mieux en liaison avec les plus hautes autorités des Etats de la région, force est de reconnaître que les organisations humanitaires, à elles seules, ont peu d'influence sur des événements qui mettent en péril la vie d'un grand nombre de réfugiés et de nombreux civils zaïrois. »

De nombreux réfugiés restent sous le contrôle des partisans de l'ancien pouvoir rwandais, dont certains sont armés. Séparer ces gens des réfugiés s'avère aussi difficile aujourd'hui que jadis dans les camps.

Beaucoup de réfugiés ont clairement fait savoir au HCR qu'ils désiraient retourner au Rwanda. Mais un éventuel rapatriement suppose l'ouverture d'un corridor de sécurité à travers la zone de conflit et, au-delà, que la sécurité et l'assistance le long du chemin qui mène du Zaïre au Rwanda soient assurées.