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Le point sur la situation humanitaire en Afghanistan n° 62

Le point sur la situation humanitaire en Afghanistan n° 62

7 juin 2002

Le 7 juin 2002

Note d'information : la mobilisation internationale pour la reconstruction de l'Afghanistan et pour fournir à son peuple les perspectives d'un avenir meilleur nécessite un soutien conséquent. Les contributions sont de plus en plus insuffisantes et arrivent de plus en plus lentement, ce qui entrave le déploiement de l'aide. Voici un aperçu de notre opération d'aide aux réfugiés afghans :

  • Plus de 900 000 réfugiés afghans sont retournés volontairement en Afghanistan depuis le 1er mars, lorsque le gouvernement intérimaire afghan et le HCR ont commencé à fournir une assistance aux rapatriés. Quelque 200 000 autres Afghans sont retournés par leurs propres moyens depuis la chute des taliban, la plupart d'eux en provenance du Pakistan et d'Iran. Plus de 160 000 déplacés internes ont également bénéficié d'une aide au retour tandis que d'autres sont retournés dans leur région d'origine par leurs propres moyens.

  • Le HCR n'encourage pas le retour en Afghanistan et informe les Afghans quant à la situation sur le plan de la sécurité, du manque de services de base ainsi que du danger des mines terrestres dans plusieurs régions du pays.

  • Malgré la précarité des conditions à l'intérieur du pays, le rapatriement des réfugiés afghans constitue déjà l'opération de rapatriement la plus rapide et la plus importante connue par le HCR depuis le retour des Kurdes d'Iraq en 1991, surpassant même celle des réfugiés du Kosovo en 1999. Selon le HCR, au début de l'année, il y avait environ 3,7 millions de réfugiés afghans dans le monde, dont 2 millions au Pakistan et 1,5 million en Iran. Les gouvernements iranien et pakistanais font quant à eux état d'un nombre encore plus important de réfugiés afghans dans leur pays respectifs.

  • L'enthousiasme des Afghans pour le retour a dépassé toutes les attentes, mettant à rude épreuve les ressources du HCR et la fragile capacité d'accueil de l'Afghanistan tandis que les contributions arrivent de plus en plus lentement et que plusieurs agences humanitaires s'en trouvent touchées. Certaines d'entre elles se trouvent dans l'incapacité de fournir l'aide nécessaire à la réintégration, au transport ou à la nourriture, ce qui compromet le retour durable des réfugiés.

  • Les stocks de nourriture sont maigres en raison de quatre années de sécheresse à laquelle sont venues s'ajouter plusieurs années d'une économie dévastée. Les Afghans regagnant le sud du pays sous les auspices du programme d'aide au rapatriement des Nations Unies ne reçoivent actuellement pas de blé tandis que dans d'autres régions ils ne reçoivent qu'un tiers des rations alimentaires prévues à leur attention. Ces personnes reçoivent des bons afin de pouvoir recevoir le complément qui leur est destiné.

  • Le HCR avait prévu de fournir une aide au retour à environ 1,2 million d'Afghans cette année mais a maintenant triplé ce chiffre, prévoyant à présent d'aider 1,2 million de rapatriés en provenance du Pakistan, 400 000 depuis l'Iran et 400 000 déplacés internes.

  • Sans de nouvelles contributions, le HCR sera à court de fonds à la fin juin. L'organisation nécessite 271 millions de dollars jusqu'à la fin de l'année mais n'a reçu à ce jour que 180 millions, alors que l'opération d'aide au retour prend de l'ampleur atteignant des dépenses de 20 millions de dollars par mois. Le HCR a ouvert près de 30 bureaux à travers le pays et emploie plus de 500 personnes, expatriées et locales. Cette année, le HCR prévoit d'assurer le financement de 96 000 kits avec du matériel pour la construction d'abris et ses partenaires opérationnels sont déjà en train d'identifier les familles qui recevront les premiers 30 000 kits.

  • Etant donné l'ampleur des retours et les nouvelles fonctions que le HCR doit assumer, le personnel sur le terrain procède déjà à une révision du plan d'action et du budget pour 2002. Si nous ne recevons pas de nouvelles contributions, il sera nécessaire d'effectuer des choix difficiles, comme réduire ou interrompre l'aide aux futurs rapatriés.

  • La communauté internationale doit tenir son engagement de venir en aide à l'Afghanistan et soutenir le gouvernement intérimaire afghan. La pauvreté qui s'étend dans le pays et les lacunes persistantes de l'aide humanitaire sont inacceptables. Sans une transition en douceur de l'aide d'urgence au développement, le manque d'emplois, de nourriture, d'abris et des services de base, l'Afghanistan risque d'être une fois de plus confronté à l'insécurité et à des déplacements de population.