Le HCR lance une mise en garde : l'aide humanitaire de l'Indonésie aux Est-Timorais ne doit pas être interrompue
Le HCR lance une mise en garde : l'aide humanitaire de l'Indonésie aux Est-Timorais ne doit pas être interrompue
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a aujourd'hui fait savoir qu'il désapprouvait l'intention de l'Indonésie d'interrompre l'aide humanitaire en faveur des réfugiés est-timorais dès le 31 mars 2000.
Le gouvernement indonésien a donné aux Est-Timorais jusqu'à la fin de ce mois pour décider s'ils souhaitent retourner au Timor oriental ou rester en Indonésie, et a menacé de cesser d'aider les réfugiés est-timorais se trouvant dans quelque 200 camps au Timor occidental.
« Nous apprécions l'aide déployée par l'Indonésie en faveur des réfugiés est-timorais. Mais nous craignons que son interruption avant l'heure n'ait un impact négatif sur les réfugiés et sur le programme de rapatriement, ce qui retarderait l'aboutissement d'une solution à la crise du Timor, » a déclaré M. François Fouinat - directeur du bureau pour l'Asie du HCR à Genève.
Un mémorandum d'accord a été signé entre le gouvernement indonésien et le HCR le 14 octobre 1999, donnant à l'Indonésie la responsabilité de la sécurité et du bien-être des réfugiés est-timorais.
A l'annonce, au courant du mois de mars, du délai imposé par les autorités indonésiennes, le HCR a demandé au gouvernement de faire preuve de flexibilité et de permettre au rapatriement volontaire de suivre son cours.
Lors d'une récente visite en Indonésie, M. Søren Jessen-Petersen, Haut Commissaire assistant, a assuré Jakarta de l'intention du HCR de continuer à soutenir les plans du gouvernement pour aider ceux qui désirent regagner le Timor oriental ou qui souhaitent s'installer en Indonésie. Il a cependant demandé à l'Indonésie de leur accorder un plus long délai de réflexion.
Depuis le 8 octobre 1999, plus de 156 000 réfugiés sont retournés au Timor oriental dans le cadre d'un programme de rapatriement volontaire du HCR, avec le soutien de l'Organisation internationale pour les migrations. Le Programme alimentaire mondial et des organisations non gouvernementales ont également fourni de l'aide humanitaire d'urgence aux réfugiés. Près de 95 000 Est-Timorais sont encore au Timor occidental. Selon le HCR, un grand nombre d'entre eux seraient des candidats potentiels au retour.