Fermer sites icon close
Search form

Recherchez un site de pays.

Profil du pays

Site web du pays

Le HCR demande un accès humanitaire libre à toutes les régions du Sri Lanka

Articles et reportages

Le HCR demande un accès humanitaire libre à toutes les régions du Sri Lanka

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a demandé au Gouvernement du Sri Lanka et au Mouvement des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) de permettre, sans le moindre délai, aux travailleurs humanitaires d'accéder aux personnes isolées par les combats en cours entre les deux parties. L'UNHCR souhaite également que les ennemis respectent la liberté de mouvement de tous les civils déplacés par le conflit.
18 Août 2006 Egalement disponible ici :
Un véhicule de l'UNHCR passe près d'une famille sur le départ dans la péninsule de Jaffna, qui est coupée du sud. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est préoccupée par le sort des civils qui se trouvent dans des zones inaccessibles aux organisations humanitaires.

GENEVE, 18 août (UNHCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a lancé, vendredi, un appel au Gouvernement du Sri Lanka et au Mouvement des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE) afin qu'ils autorisent, sans délai, les travailleurs humanitaires à accéder à toutes les zones de l'île, leur permettant ainsi de distribuer des articles de secours aux personnes isolées par les combats en cours. L'UNHCR souhaite également que les deux parties respectent la liberté de mouvement de tous les civils déplacés par le conflit.

« Alors que les combats se poursuivent dans le nord et l'est du Sri Lanka, nous et nos partenaires sommes très préoccupés par la situation actuelle des civils dans les zones rendues inaccessibles aux agences humanitaires par les limites imposées aux déplacements », a indiqué, depuis Genève, la porte-parole de l'UNHCR Jennifer Pagonis.

Depuis que le gouvernement a fermé la principale route d'accès à la péninsule de Jaffna, via le district de Kilinochchi qui est sous contrôle du LTTE, les réserves en nourriture et en eau ont diminué pour atteindre, selon les termes employés par Jennifer Pagonis, « un niveau alarmant » dans de nombreux endroits. « De ce fait, les gens entassent la nourriture et les commerçant ont fortement augmenté les prix sur les marchés locaux », a-t-elle ajouté.

La situation à Point Pedro, dans le nord de la péninsule de Jaffna, est encore plus sensible et imprévisible que dans la ville de Jaffna elle-même. Les civils déplacés à Point Pedro sont hébergés dans des maisons vides et dans des familles d'accueil. L'UNHCR et ses partenaires craignent qu'ils ne disposent ni de l'électricité, ni de l'eau ni des installations sanitaires nécessaires.

« Les secteurs Est sont confrontés à une crise identique », a ajouté Jennifer Pagonis. « Des milliers de familles déplacées dans les zones de Muttur et Eachchilampattu, situées dans le district de Trincomalee, et dans le secteur de Vaharai qui se trouve dans le district de Batticaloa, ont besoin de recevoir au plus vite et de manière durable une aide humanitaire. »

Quelque 15 000 à 20 000 personnes seraient maintenant déplacées dans la zone de Kilinochchi du fait des bombardements et des frappes aériennes répétés. Les agences humanitaires concentrent leur action sur ces déplacés - environ 9 500 individus - qui vivent dehors, sous les arbres, ou dans des bâtiments communaux.

En collaboration avec d'autres agences, l'UNHCR distribue du matériel d'urgence - des ustensiles de cuisine, des marmites, des casseroles, des draps, des serviettes, des jerrycans, des bâches, des matelas, du savon pour la lessive et pour la toilette - à près de 1 500 familles. La priorité est donnée aux personnes les plus vulnérables.

« Malheureusement, nous ne disposons que de stocks limités et, à cause des restrictions concernant le transport routier, nous ne savons pas quand nous recevrons de nouvelles livraisons », a déclaré Pagonis.

Environ 500 familles se seraient installées sur les terres de l'église de Madhu, dans le district de Mannar, un site déjà utilisé par les déplacés lors de la guerre qui a sévi de 1983 à 2002. Toutes les maisons autour de l'église sont désormais occupées par des personnes déplacées, et près de 75 familles ont planté leurs tentes dans les environs. L'UNHCR prévoit l'arrivée d'autres familles dans les prochains jours et va coordonner son travail avec ses partenaires pour parer à leurs besoins les plus urgents.

Un véhicule de l'UNHCR passe près d'une famille sur le départ dans la péninsule de Jaffna, qui est coupée du sud. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est préoccupée par le sort des civils qui se trouvent dans des zones inaccessibles aux organisations humanitaires.

« Sur une note plus positive », a continué Jennifer Pagonis, « nous sommes heureux de signaler que nous avons obtenu un accès limité à Vaharai », une région de Batticaloa où se trouvent des milliers de personnes déplacées en provenance de Trincomalee. Une mission d'évaluation organisée par l'UNHCR et d'autres agences a supervisé la distribution des biens de secours et a procédé à une estimation des besoins à Vaharai pour permettre, dans les jours et les semaines à venir, une distribution efficace d'articles de secours essentiels.

Depuis que les combats ont éclaté au Sri Lanka en avril dernier, l'UNHCR a enregistré 162 000 Sri-Lankais qui ont fui leurs habitations mais sont restés dans le pays, ainsi que 6 672 ayant traversé le Palk Strait pour devenir des réfugiés dans l'Etat du Tamil Nadu, au sud de l'Inde.