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Le HCR transfère des réfugiés loin de la frontière entre le Tchad et le Soudan

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Le HCR transfère des réfugiés loin de la frontière entre le Tchad et le Soudan

Le manque d'eau, la proximité de la frontière et la dégradation sécuritaire contraignent le HCR à reloger plus à l'intérieur des terres quelque 16 000 réfugiés soudanais d'un camp de réfugiés de l'est du Tchad. Le premier transfert de 3 000 réfugiés aura lieu avant la fin du mois.
10 mars 2006 Egalement disponible ici :
Un camion-citerne arrive pour approvisionner les réservoirs d'eau du camp d'Am Nabak au Tchad, près de la frontière avec le Soudan.

GENEVE, 10 mars (UNHCR) - Le manque d'eau, la proximité de la frontière et la dégradation sécuritaire contraignent l'UNHCR à reloger plus à l'intérieur des terres quelque 16 000 réfugiés soudanais d'un camp de réfugiés de l'est du Tchad. Le premier transfert de 3 000 réfugiés aura lieu avant la fin du mois.

Le site d'Am Nabak, situé à seulement 27 kilomètres de la frontière entre le Tchad et le Soudan, a été établi en 2004 par les réfugiés eux-mêmes, après que des milliers de Soudanais aient traversé la frontière, fuyant les violences au Darfour. Sa proximité avec la zone frontalière en proie à des troubles a toujours été un sujet de préoccupation.

« En général, l'UNHCR recommande que les camps ou les sites soient situés à une distance raisonnable des frontières internationales car nous devons pouvoir nous assurer de la sécurité et de la protection des réfugiés », a déclaré Jennifer Pagonis, la porte-parole de l'UNHCR lors d'une conférence de presse à Genève.

Elle a également précisé que le fonctionnement quotidien du site était également mis en péril par cette situation. « Récemment, la sécurité sur les routes conduisant à Am Nabak s'est nettement dégradée, avec le détournement de plusieurs véhicules humanitaires, rendant encore plus difficile pour l'UNHCR et ses partenaires la fourniture d'assistance aux réfugiés. »

Une préoccupation majeure est le manque d'eau. Actuellement l'eau potable doit être transportée par camion-citerne vers le site, ce qui représente une opération très coûteuse. « La quantité d'eau potable recommandée par personne et par jour s'élevant à 15 litres, répondre aux besoins des 204 000 réfugiés vivant dans les 12 camps de l'est du Tchad demeure un des plus importants défis posés à l'UNHCR et à ses partenaires », a indiqué Jennifer Pagonis.

Le premier transfert de quelque 3 000 réfugiés soudanais vers le camp de Mile est prévu pour la fin du mois. Les 13 000 réfugiés restant devraient être transférés plus tard vers un nouveau site qui n'est pas encore identifié près d'Iriba, à 60 kilomètres de la frontière Soudan/Tchad.

Am Nabak est un site bien établi avec des huttes en terre, des écoles et un marché. « Nous prévoyons que quelques-uns parmi les réfugiés aient des réticences à partir. Nous menons donc une campagne de sensibilisation à Am Nabak pour que les réfugiés comprennent bien les raisons de ce transfert », a ajouté Jennifer Pagonis.

Jeudi, l'UNHCR et le gouvernement tchadien ont signé un accord pour augmenter la présence sécuritaire dans et autour des 12 camps dans l'est du Tchad afin d'améliorer la sécurité des réfugiés, des populations locales, du personnel et du matériel humanitaires. Ces nouvelles dispositions prévoient notamment l'élargissement du périmètre de sécurité autour des camps (5 kilomètres) ainsi que l'augmentation des forces de sécurité à l'intérieur des camps, le nombre de gendarmes devant passer de 180 à 235.

Les officiers de police tchadiens déployés dans le cadre de cet accord suivront une formation spéciale sur la gestion des crises humanitaires, le droit international et l'assistance humanitaire.