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Une émission TV pakistanaise raconte la vie des réfugiés afghans

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Une émission TV pakistanaise raconte la vie des réfugiés afghans

Une émission TV hebdomadaire, dont la diffusion vient de se terminer, souligne les défis de la vie en exil et fait l'éloge des traditions et de la culture des réfugiés afghans au Pakistan.
30 Avril 2008 Egalement disponible ici :
Nauman Ali Khan, le présentateur, lors d'une interview avec un Afghan à Peshawar.

PESHAWAR, Pakistan, 30 avril (UNHCR) - Une émission de télévision produite au Pakistan sur les réfugiés afghans a ouvert les yeux à la fois des locaux et des réfugiés sur la vie en exil.

Cette émission hebdomadaire d'une demi-heure dont le titre est « Kadwal Jowand » (« la vie des réfugiés » en pashto, la langue la plus répandue le long de la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan), a été produite par la chaîne AVT Khyber et le dernier des épisodes, qui ont tous rencontré un large succès, a été diffusé récemment.

« Les réfugiés vivent au Pakistan depuis près de trente ans, par conséquent à AVT Khyber nous avons pensé que ce serait une bonne idée de créer une émission sur leur vie », a indiqué Nauman Ali Khan, jeune et énergique animateur-producteur de cette émission. « La majorité des Afghans sont de l'ethnie pashtoune et nous voulions savoir comment ils vivent, ce qu'ils font ainsi que les problèmes auxquels ils sont confrontés. L'objectif était de se concentrer plus particulièrement sur leurs problèmes pour que quelque chose soit fait afin de les aider si possible. »

L'équipe de Khyber s'est rendue dans différentes installations situées dans la Province frontière du Nord-Ouest et a interviewé de nombreux réfugiés afghans, qui ont répondu en nombre et ont tous fait part de leurs problèmes sans hésitation.

« Chaque semaine, nous étions impatients de regarder cette émission », a dit Jan Muhammad, un réfugié afghan âgé de 50 ans, qui travaille comme vendeur de rue et qui habite au Pakistan depuis plus de vingt ans. « J'aimais tellement cette émission que je ne manquais aucune de ses rediffusions. »

Il a ajouté, « que non seulement elle mettait en avant les problèmes auxquels sont confrontés les réfugiés mais aussi elle montrait nos coutumes, nos plats traditionnels, notre culture et comment nous célébrons nos mariages. Je suis reconnaissant aux médias pakistanais de nous avoir accordé tant d'attention. »

L'émission rencontre également un vif succès auprès des jeunes femmes afghanes. « Nous vivons en ville et par conséquent nous n'avons aucune idée de la vie des réfugiés dans les camps. Cette émission nous a donné l'occasion de la découvrir », a indiqué Shukria, une jeune enseignante afghane.

Les Pakistanais, eux aussi, ont été des spectateurs réguliers. « Cette émission a été d'abord diffusée par une chaîne locale pour souligner les conditions de vie des réfugiés afghans vivant dans différentes installations urbaines ou rurales au Pakistan. Elle a aidé la population locale à mieux comprendre les problèmes de réfugiés », a indiqué Bashir Ahmad, un Pakistanais qui travaille à la section de la protection au bureau de l'UNHCR de Peshawar.

Nauman Ali Khan, le présentateur, est satisfait des résultats : « La réponse des Afghans a été importante. Maintenant, quand notre équipe se déplace, nous sommes reconnus et accueillis. L'idée n'aurait pas pu voir le jour sans l'assistance et l'approbation des responsables. Nous avons beaucoup de nouvelles idées et nous espérons aussi lancer d'autres programmes. »

AVT Khyber diffuse actuellement une autre émission qui s'appelle « Afghanistan Ghag », ou « la voix de l'Afghanistan ». Elle est filmée en Afghanistan et présente les problèmes auxquels sont confrontés les Afghans vivant dans leur pays natal.

Le Pakistan accueille plus de deux millions d'Afghans enregistrés, dont près des deux tiers se trouvent dans la Province frontière du Nord-Ouest. La majorité est de l'ethnie pashtoune qui parle le pashto. Moins de la moitié de la population des Afghans enregistrés vit dans des villages de réfugiés où l'UNHCR finance l'éducation primaire, les soins de santé basiques, la distribution d'eau et les équipements sanitaires.

Par Rabia Ali à Peshawar, Pakistan