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En visite en Syrie, le chef du HCR passe en revue les besoins humanitaires

Communiqués de presse

En visite en Syrie, le chef du HCR passe en revue les besoins humanitaires

7 Mars 2019 Egalement disponible ici :
Dans la ville de Souran et au milieu des décombres, le chef du HCR Filippo Grandi s'entretient avec un jeune rapatrié.

Lors de sa quatrième visite en Syrie en tant que Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi a évalué les besoins humanitaires massifs de la population sur place. Après huit années de guerre, il a constaté l'ampleur de la crise humanitaire, exacerbée par les millions de personnes déracinées de leurs foyers.

Des années de violence et de destruction ont forcé des Syriens à fuir quasiment chaque seconde. Plus de 5,6 millions de Syriens vivent en tant que réfugiés dans les pays de la région et des millions d'autres sont déplacés à l'intérieur de la Syrie. Selon les estimations, plus de 1,4 million de personnes déracinées sont rentrées chez elles en Syrie en 2018. Des Syriens reviennent aussi peu à peu depuis des pays voisins vers des zones où ils se sentent en sécurité.

Filippo Grandi a rappelé la politique du HCR visant à aider ces personnes déracinées – tant en Syrie qu’à l'étranger. Il a également déclaré que les Syriens qui ont effectué un retour librement consenti dans leur communauté ont besoin d'un soutien humanitaire.

Le Haut Commissaire s’est entretenu avec des rapatriés hier à Souran, une ville du gouvernorat de Hama, où de nombreux déplacés internes et réfugiés ont pris la décision d’un retour librement consenti dans leurs maisons détruites. Les rapatriés ont évoqué les défis à relever pour reprendre le cours de leur vie au sein de leurs communautés : les bâtiments et infrastructures endommagés ou détruits, le manque d’opportunités économiques et la pénurie de services.

Le Haut Commissaire a également rendu visite à des familles déplacées internes qui vivent dans des conditions difficiles à Damas au sein de bâtiments endommagés et abandonnés. Leurs maisons qu'ils avaient fuies sont situées à seulement quelques kilomètres de là, mais ils ont fait part de leur réticence à y retourner en invoquant leur inquiétude concernant la sécurité, des infrastructures encore plus dégradées et le manque de moyens pour réparer les dommages.

Lors de ses entretiens avec de hauts responsables gouvernementaux, le Haut Commissaire a souligné que l'accès du HCR auprès des personnes de retour chez elles est essentiel pour évaluer leurs besoins et aider à leur réintégration initiale là où un soutien est nécessaire. Il a souligné que lorsque nous bénéficions de cet accès, le HCR, en collaboration avec ses partenaires ONG et des Nations Unies, mène des programmes de réhabilitation des maisons, de réparation des écoles et de rétablissement des dispensaires, des boulangeries et de la délivrance de documents d’identité. Le travail du HCR auprès des rapatriés comprend l'aide à la récupération des documents d’identité, la réponse aux besoins des enfants non accompagnés et séparés, ainsi qu’une aide spécifique aux personnes particulièrement vulnérables.

Le Haut Commissaire a réitéré au gouvernement l’importance de continuer à éliminer également les obstacles de nature juridique et administrative.

Filippo Grandi s'est également déclaré vivement préoccupé par le sort des civils pris au piège dans les zones contrôlées par l’Etat islamique au nord-est de la Syrie et par les conditions de vie de plus de 50 000 personnes qui ont trouvé refuge dans le camp d'Al Hol depuis décembre dernier. Il a fait part de son inquiétude au sujet de la situation désespérée des habitants de Rukban et a appelé à une solution à leur sort.

Filippo Grandi se rendra au Liban pour rendre visite aux réfugiés et y rencontrer de hauts représentants libanais. Il a souligné que le retour des réfugiés ne représente à ce jour qu'une fraction de la vaste population de réfugiés syriens. Il continue d'appeler la communauté internationale à maintenir son soutien aux millions de réfugiés syriens qui vivent dans les pays voisins et qui ont encore besoin de protection et d'assistance, ainsi qu’aux communautés et aux autorités locales qui accueillent des millions de réfugiés syriens depuis huit ans.

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