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Une femme médecin et réfugiée afghane incite les femmes et les jeunes filles à rêver

Le docteur Saleema Rehman est la lauréate régionale pour l’Asie du Prix Nansen du HCR pour son engagement en faveur de la promotion de l’éducation des filles dans sa communauté et pour sa contribution à la riposte contre le Covid-19 au Pakistan.

6 Oct 2021

Saleema Rehman, réfugiée afghane, a surmonté de nombreux obstacles pour devenir la première femme médecin de sa communauté. © HCR/Amsal Naeem

Saleema Rehman, réfugiée afghane, a surmonté de nombreux obstacles pour devenir la première femme médecin de sa communauté. © HCR/Amsal Naeem

Par Marie-Claude Poirier à Attock, Pakistan


Il y a vingt ans, Saleema Rehman était l’une des rares réfugiées à fréquenter l’école primaire de Barakat, dans la ville d’Attock, à l’ouest d’Islamabad, la capitale du Pakistan. Aujourd’hui, à l’âge de 29 ans, elle se tient devant une classe d’une trentaine de jeunes réfugiées dans son ancienne école, vêtue d’une blouse blanche de médecin.


« Laquelle d’entre vous veut être médecin ? » demande-t-elle en souriant.

Des dizaines de mains se lèvent. « C’est formidable que vous vouliez devenir médecins. Étudiez davantage, et n’abandonnez jamais », leur lance-t-elle.

Des débuts difficiles

Saleema suit ses propres conseils depuis toute petite. C’est notamment pour cette raison que sa famille la surnomme « Docteur Saleema ». Ce pseudonyme, fait référence à sa naissance dans des conditions difficiles dans un camp de réfugiés à Swabi, dans la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa. La mère de Saleema a lutté pour obtenir une assistance médicale, ce qui ne laissait que très peu de chance de survie au bébé.

Abdul, son père, s’est juré que si l’enfant survivait, il veillerait à ce qu’elle aille à l’école et qu’elle devienne médecin.

Il est resté fidèle à cette promesse et a soutenu sa fille tout au long de sa scolarité, et ce malgré les critiques de sa propre communauté. Ils étaient en effet nombreux à désapprouver l’idée qu’une fille aspire à autre chose qu’au foyer et au mariage.

  • À lire aussi : Des lacunes importantes dans l’éducation des réfugiés : deux tiers des jeunes réfugiés risquent de ne jamais atteindre l’école secondaire

« Au début, j’étais souvent la seule fille sur les bancs de l’école », se souvient Saleema. « Ma communauté désapprouvait la décision de mon père d’envoyer une fille à l’école. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à comprendre combien il était important de réussir, de montrer l’exemple et de pousser les jeunes filles de ma communauté à rêver. »

Un rêve devenu réalité

Saleema a concrétisé son rêve de toujours au début de cette année en ouvrant une clinique privée à Attock afin de servir les femmes réfugiées et locales qui ont du mal à bénéficier de soins de santé abordables.

Son succès est l’aboutissement d’années d’études et de dévouement. Bien au-delà du fait de surmonter les normes culturelles, son statut de réfugiée a également constitué un obstacle.

« Dans mon enfance, je n’étais pas consciente de mon statut de réfugiée », confie-t-elle. « Mais j’en ai pris conscience lorsque mes camarades de classe ont été admis dans des établissements d’enseignement supérieur, et moi pas parce que j’étais une réfugiée. »

  • À lire aussi : La crise humanitaire d’Afghanistan en 5 questions

Saleema a poursuivi ses démarches pendant deux ans jusqu’à ce qu’elle décroche la seule place réservée chaque année à un réfugié pour étudier la médecine dans la province pakistanaise du Punjab. Elle s’est ensuite spécialisée en gynécologie après avoir été sélectionnée pour un internat à l’hôpital Holy Family de Rawalpindi dans la même province.

En 2020, dernière année de formation en gynécologie pour Saleema, l’hôpital Holy Family a été désigné comme centre de lutte contre le Covid-19. Elle se retrouve alors en première ligne dans la riposte face à la pandémie, à soigner les femmes atteintes du virus qui accouchaient. Nombre de ses patientes étaient des réfugiées et des autochtones qui ont contracté le virus parce qu’elles dépendaient d’un travail journalier à l’extérieur de la maison et ne pouvaient donc pas se permettre de s’isoler.

Saleema, feuilletant un vieil album photo, décrit à des jeunes filles réfugiées son parcours pour devenir médecin. © UNHCR/Amsal Naeem
Le docteur Saleema Rehman s'adresse à 80 jeunes filles lors d'une assemblée à l'école qu'elle a fréquentée dans son enfance. Elle parle de l'importance de rester à l'école et de poursuivre ses rêves. © UNHCR/Amsal Naeem
Saleema s’occupe de femmes et de leurs nouveau-nés dans le service postnatal de l’hôpital Holy Family de Rawalpindi, au Pakistan. © HCR/Roger Arnold
Saleema et son père Abdul Rehman, 49 ans, à l’hôpital Holy Family. « S’il y a un problème dans ma communauté, on me sollicite parce que j’ai une fille médecin. C’est une grande fierté pour nous », souligne Abdul. © HCR/Roger Arnold

Le rêve de Saleema d’ouvrir un cabinet privé pour proposer des soins gratuits aux personnes les plus démunies de sa communauté s’est également heurté à son statut de réfugiée. Depuis l’obtention de son premier diplôme en médecine début 2015, elle n’avait pas pu obtenir de licence, le précieux sésame lui permettant d’exercer, mais sa détermination a fini par payer.

« J’ai postulé encore et encore pour obtenir la licence », confie-t-elle. « Je l’ai obtenue [en janvier 2021] de longues années après la fin de mes études médicales et de ma formation pour devenir médecin spécialisé. C’était comme un tournant dans ma vie. »

Elle a ouvert la clinique d’Attock en juin de cette année. Elle y reçoit désormais de nombreux patients réfugiés qui, autrement, auraient dû parcourir de longues distances pour se rendre à l’hôpital et être accompagnés d’une personne pouvant leur servir d’interprète.

  • À lire aussi : Le Covid-19 en tête de liste des crises les plus sous-financées du HCR en 2021

« L’ouverture de cette clinique a été un événement très heureux pour nous », s’exclame Anila, l’une des patientes réfugiées afghanes de Saleema. « De nombreux Afghans ne peuvent pas se payer des cliniques coûteuses, mais le docteur Salееma nous aide. Il serait bon que davantage de nos filles étudient et deviennent médecins. »

Dans les traces de Saleema

Aujourd’hui, le parcours et le travail de Saleema sont porteurs de changement. Certains des plus farouches opposants à l’éducation des filles au sein de sa communauté appellent Saleema pour demander des conseils de santé pour leurs épouses, leurs sœurs et leurs filles. Nombre d’entre eux envoient désormais leurs filles à l’école dans l’espoir qu’elles suivent ses traces.

« C’est une pionnière. Elle a déjoué les pronostics en devenant la première femme médecin de sa communauté. En réalisant son rêve d’offrir des soins de santé aux plus vulnérables – réfugiés et Pakistanais – Saleema est un témoignage vivant de la manière dont les femmes peuvent contribuer au développement socio-économique de leurs communautés », souligne Noriko Yoshida, représentante du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, au Pakistan.

« Je veux prouver qu’une fille peut être ce qu’elle veut. »

Pour son action et son engagement exceptionnels en faveur de sa communauté et de certaines des personnes les plus pauvres du Pakistan, Saleema est désignée lauréate régionale pour l’Asie de la distinction Nansen du HCR pour les réfugiés, décernée chaque année à des personnes, des groupes et des organisations en récompense de leur dévouement exceptionnel en faveur de la protection des réfugiés, des déplacés ou des apatrides.

En savoir plus sur la distinction Nansen pour les réfugiés

Ce prix est une reconnaissance de l’exemple puissant que Saleema donne à d’autres femmes et jeunes filles et de son dévouement à l’égard de ses patients, notamment dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

« Je veux prouver qu’une fille peut être ce qu’elle veut si on lui offre des opportunités », souligne Saleema.

« Que je sois au Pakistan ou ailleurs, je veux servir l’humanité de tout mon cœur. »

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