Hussein

Hussein: 20 ans, de l’ambition et de la volonté

Pour Hussein, le secret de l’intégration est d’aller vers les autres et de se faire des amis partout où il passe. Et avec la chaleur humaine qu’il dégage quand il vous accueille, l’amitié est comme une seconde nature chez lui.

« Quand j’étais enfant, j’aimais ma vie en Syrie. Et puis, la guerre a détruit mon pays poussant de nombreux syriens à chercher refuge ailleurs. Mon père m’a dit de quitter le pays parce que cela devenait trop dangereux. Je suis parti le 20 août 2015. Je ne pourrai jamais oublier ce jour où j’ai dû me séparer de mes parents.  J’ai entamé un long voyage parsemé d’embûches qui m’a fait passer par la Turquie, puis la Grèce, la Macédoine, la Serbie…pour arriver jusqu’en Belgique. 

Arrivé en Belgique, les premiers obstacles étaient la langue… et le froid ! J’ai consacré les premiers mois à apprendre le Néerlandais et à faire le nécessaire pour ma demande d’asile. Comme j’étais mineur d’âge, j’ai été accueilli dans un centre de la Croix Rouge pendant plusieurs mois. J’ai dû attendre deux ans pour obtenir mon statut de réfugié.

Je me suis installé à Lierre, une petite ville près d’Anvers où les gens sont vraiment accueillants. J’ai mis toute mon énergie à perfectionner mon Néerlandais pour pouvoir rencontrer des gens ici et trouver du travail rapidement. J’avais commencé une école de coiffeur mais la formation durait trois ans et je ne pouvais pas attendre, il fallait que je trouve une formation plus courte qui me donne des perspectives professionnelles à court terme. Alors j’ai suivi une formation avec l’association Rising You qui m’a formé à l’escalade et qui va me permettre de trouver un travail dans le domaine du bâtiment pour effectuer des travaux en hauteur. J’ai fait plusieurs stages et j’ai eu un petit accident de travail comme vous le voyez avec ma main dans le plâtre. Mais dès que ça ira mieux, je devrais commencer à travailler.

Mes parents me manquent, j’aimerais tant pouvoir les revoir mais tant qu’il y a la guerre en Syrie, ce ne sera pas possible. »