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Le HCR alarmé par un raid aérien sur des réfugiés vulnérables au Soudan du Sud

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Le HCR alarmé par un raid aérien sur des réfugiés vulnérables au Soudan du Sud

L'attaque aérienne sur Elfoj en début de semaine a fait au moins un blessé, un garçon soudanais, et 14 disparus parmi les réfugiés au Soudan du Sud.
24 Janvier 2012
Réfugiés soudanais dans un site de transfert dans l'Etat de l'Unité au Soudan du Sud

JUBA, Soudan du Sud, 24 janvier (HCR) - L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a condamné mardi une attaque aérienne ayant eu lieu en début de semaine qui a fait au moins un blessé, un garçon soudanais, et 14 disparus parmi les réfugiés au Soudan du Sud.

« Le bombardement de zones civiles doit être condamné dans les termes les plus sévères », a déclaré Mireille Girard, Représentante du HCR au Soudan du Sud, après l'attaque de lundi ayant visé Elfoj dans l'Etat du Nil Supérieur au Soudan du Sud.

Il y a eu deux frappes. Lors de la première, plusieurs bombes sont tombées sur le site de transit pour réfugiés, situé à moins de 10 kms de la frontière avec le Soudan. Environ 5 000 réfugiés se trouvaient alors dans ce site à partir duquel des transferts vers de nouvelles installations sont organisés quotidiennement.

Des employés du HCR et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) équipés de 14 camions supervisaient les opérations de transfert au moment où la première série de bombardements a eu lieu. Les réfugiés ont sauté des camions et se sont dispersés. Les employés des organisations internationales ont également dû se mettre à l'abri.

Après les bombardements, ces derniers ont rapidement mobilisé les réfugiés. Le convoi est parti vers un endroit sûr à quelque 70 kms de la frontière, avec 1 140 personnes à bord. Cela porte à près de 11 500 le nombre total de réfugiés transférés de Elfoj depuis le début des opérations de transfert le 6 janvier. Environ 4 000 autres réfugiés ont spontanément quitté Elfoj pour d'autres lieux.

Mireille Girard a déclaré que cette attaque montrait les dangers auxquels les réfugiés continuent d'être exposés pendant leur fuite. « Nous faisons la course contre la montre pour éloigner les réfugiés des zones frontalières instables et les mettre en sécurité avant que la saison des pluies commence et que les routes deviennent impraticables », a-t-elle souligné.

D'autres attaques sur les réfugiés soudanais dans les régions frontalières ont eu lieu précédemment. En novembre dernier, New Gufa, point d'entrée pour les réfugiés dans le comté de Maban, dans l'Etat du Nil Supérieur, a été bombardé pendant plusieurs jours. La zone d'installation pour réfugiés de Yida, dans l'Etat de l'Unité proche de la frontière avec l'Etat du Sud Kordofan au Soudan, a également été touchée par des raids aériens.

Dans l'ensemble, plus de 20 000 réfugiés ont été transférés, spontanément ou avec l'aide de la communauté internationale, des zones frontalières vers de nouvelles installations dans les Etats du Nil Supérieur ou de l'Unité. La semaine dernière, le HCR et ses partenaires ont commencé à transférer des réfugiés soudanais à partir de Yida.

Au total, plus de 78 000 personnes ont fui les Etats du Kordofan du Sud et du Nil Bleu au Soudan depuis août dernier. Sur ce nombre, plus de 54 000 se trouvent dans l'Etat du Nil Supérieur au Soudan du Sud et 24 000 dans l'Etat de l'Unité.