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Sans perspective de réinstallation, les réfugiés protestent contre les conditions de détention en Libye

Points de presse

Sans perspective de réinstallation, les réfugiés protestent contre les conditions de détention en Libye

5 Mars 2019
Une employée du HCR évalue les besoins des réfugiés et des migrants au centre de détention de Triq al-Sikka en Libye, février 2018.

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est vivement préoccupé par des informations faisant état d'un recours à la force contre des manifestations de demandeurs d'asile la semaine dernière au centre de détention de Triq al-Sikka en Libye. Les manifestations sont motivées par la frustration et l'anxiété des demandeurs d'asile détenus dans des conditions abjectes depuis des mois, sans aucune autre solution en vue. Une cinquantaine de personnes auraient été blessées lorsque la police est intervenue pour mettre fin à la manifestation. Deux personnes ont été grièvement blessées et transférées à l'hôpital d'Abou Slim.

Suite aux manifestations de la semaine dernière, le HCR a également été informé du transfert de 120 personnes depuis le centre de détention de Triq al-Sikka vers les centres de détention d'Ain Zara et de Sabha.

On estime qu'au moment de l'incident, plus de 400 demandeurs d'asile étaient détenus dans le centre de détention de Triq al-Sikka. Tous sont enregistrés auprès du HCR, à l'exception de 20 personnes qui viennent d'y arriver. Le groupe comprend 200 Érythréens, 100 Somaliens, 53 Éthiopiens et 20 Soudanais.

Le HCR a fait part de ses préoccupations aux autorités au sujet de cet épisode. A ce jour, le HCR n'a pas eu accès aux personnes affectées par l'incident à Triq al-Sikka. Cependant, nous nous sommes rendus au centre de détention dimanche, mais uniquement dans le but de transférer des personnes au centre de rassemblement et de départ à des fins d’évacuation.

Le HCR est préoccupé par la situation de détention prolongée que subissent de nombreux réfugiés en Libye. Actuellement, 5 700 réfugiés et migrants sont détenus, dont 4 100 sont considérés comme relevant de la compétence du HCR et pourraient avoir besoin d'une protection internationale.

Le HCR réitère ses appels en faveur de la fin de la détention en Libye et se tient prêt à aider les autorités libyennes à trouver des alternatives à la détention.

Pour accélérer le traitement des demandes pour des solutions durables et offrir une alternative à la détention, le HCR, en coopération avec le ministère de l'Intérieur, a ouvert en décembre dernier, un centre de rassemblement et de départ à Tripoli.

Toutefois, du fait du nombre réduit de places de réinstallation, de nombreux réfugiés pourraient rester indéfiniment en détention.

Hier (4 mars), le HCR a évacué 128 réfugiés vers le Niger. Il s'agissait de la troisième évacuation cette année, ce qui porte à 3 303 le nombre total de personnes évacuées hors de Libye.

Le HCR appelle de nouveau la communauté internationale à fournir des alternatives supplémentaires pour les réfugiés en détention.

Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter :