Des représentants du HCR rencontrent les autorités égyptiennes après l'expiration du délai pour la détermination du statut des Soudanais
Des représentants du HCR rencontrent les autorités égyptiennes après l'expiration du délai pour la détermination du statut des Soudanais
Des représentants de l'UNHCR au Caire et à Genève ont rencontré les autorités égyptiennes, hier lundi, après l'expiration du délai accordé à l'UNHCR pour déterminer le statut de 462 Soudanais détenus dans trois prisons au Caire. Ils y sont détenus depuis les événements tragiques survenus le mois dernier dans un parc du Caire.
L'UNHCR a informé les autorités sur le travail en cours depuis la semaine dernière pour la détermination du statut de ces personnes, et a souligné qu'il serait nécessaire de disposer de plus de temps pour une étude juridique plus approfondie sur le statut des Soudanais restant en prison. Les équipes de l'UNHCR ont travaillé jour et nuit la semaine dernière, mais compte tenu du nombre de Soudanais en détention, nos équipes n'ont pu conduire que des entretiens d'une durée moyenne de 30 à 40 minutes. Ce n'est pas suffisant pour réaliser une étude de détermination du statut exhaustive. L'UNHCR a demandé à ce qu'aucune personne ne soit renvoyée à ce stade, faisant état de raisons humanitaires, et nous avons demandé à ce que les autorités permettent à nos équipes de poursuivre les entretiens et l'étude juridique pour chacun de ces cas. L'UNHCR a de nouveau souligné la nécessité immédiate de libérer toutes les femmes et tous les enfants emprisonnés, ainsi que tous les Soudanais originaires du Darfour.
Nous comprenons que les autorités égyptiennes poursuivent leur enquête sur les incidents du mois de décembre et nous leur apportons notre soutien. Dans ce contexte, l'UNHCR a également réitéré son appui pour une procédure en bonne et due forme selon la législation égyptienne pour ces Soudanais et va poursuivre son soutien juridique pour toute personne qui pourrait être inculpée.
L'UNHCR a obtenu l'assurance que les personnes nécessitant une protection internationale ne seraient pas renvoyées. Nous avons également reçu des indications positives sur du temps supplémentaire qui nous sera accordé pour finaliser la procédure juridique et évaluer tous les cas de façon appropriée. Nous poursuivrons notre travail au cours des prochaines semaines dans les prisons avec nos équipes de juristes. Nous poursuivons également nos efforts de regroupement familial : jeudi dernier, un fillette de 7 ans qui était seule en prison a été libérée pour rejoindre sa mère, après que nous l'ayons retrouvée. Nous espérons pouvoir réunir plus de familles, avec la coopération des autorités égyptiennes.
Dans le même temps, le bureau de l'UNHCR au Caire a repris ses opérations d'enregistrement et de renouvellement de documents d'identité des Soudanais et d'autres réfugiés qui n'ont pu être aidés durant les trois mois de « sit-in » dans le parc près de nos bureaux.