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Le HCR débute le transfert des réfugiés ivoiriens vers le nouveau camp de Bahn au Libéria

Points de presse

Le HCR débute le transfert des réfugiés ivoiriens vers le nouveau camp de Bahn au Libéria

18 Février 2011 Egalement disponible ici :

Au Libéria ce matin, nos équipes ont commencé le transfert de réfugiés ivoiriens depuis la région frontalière vers le nouveau camp de Bahn, qui est situé à environ 50 kilomètres plus loin vers l'ouest. Quelque 100 personnes sont actuellement transférées dans des camions depuis les villages d'Old Luguato, de Kissiplay et de Duoplay dans le comté de Nimba. Le personnel du HCR et d'autres travailleurs humanitaires ont aidé les réfugiés à monter à bord des camions et à charger le peu d'effets personnels qu'ils possèdent.

Les routes sont impraticables dans cette région du Libéria. De ce fait, il est difficile d'aider les réfugiés et les communautés hôtes qui les accueillent dans 76 villages. La mission des Nations Unies au Libéria a aidé au nivellement des pistes, mais le voyage d'aujourd'hui pourrait durer au moins six heures. Le camp de Bahn est plus facile d'accès depuis notre bureau de Saclepea. Dans ce camp, les réfugiés bénéficieront de services essentiels, dont des soins de santé, l'eau potable et une école primaire en langue française basée sur le programme ivoirien.

Dans les prochaines semaines, nous prévoyons de transférer 15 000 réfugiés vers le camp de Bahn, bien que le nombre final dépendra des personnes souhaitant ou non le transfert. Dans ce camp, le Conseil norvégien pour les réfugiés, l'un des partenaires du HCR, construit des abris pour les familles à leur arrivée. Au fil des prochains convois de transfert, les réfugiés seront d'abord installés dans le centre de transit du camp où ils recevront du matériel pour construire leurs propres maisons.

Au total, le HCR a déjà enregistré 38 257 réfugiés dans le comté de Nimba au Libéria. Ils ont tous fui la Côte d'Ivoire dans un contexte d'instabilité suite aux élections présidentielles de novembre dernier. Nous continuons à voir des Ivoiriens traverser la frontière, au rythme de 100 personnes par jour en moyenne.

La plupart des réfugiés avec lesquels nous nous sommes entretenu nous ont fait part de leur souhait d'être transférés vers le camp. Cependant, d'autres préfèrent rester au sein des communautés locales et nous avons identifié 15 villages où nous commencerons à les transférer la semaine prochaine. Parmi ces derniers, beaucoup sont des femmes réfugiées nous disant que leurs maris sont restés en Côte d'Ivoire et qu'ils pourraient les rejoindre plus tard.

Aussi bien dans le camp que dans les villages identifiés pour le transfert, les personnes vulnérables, comme les handicapés physiques, les malvoyants ou les personnes âgées non accompagnées, seront assistées pour la construction d'un abri.

Les routes impraticables et les pluies torrentielles constituent des difficultés potentielles pour le transfert. Toutefois, nous avons convenu avec le gouvernement de réhabiliter la route entre Saclepea, Bahn et Buuto, longue de 78 kilomètres, et de reconstruire des ponts et des canaux avant le début de la saison des pluies en avril. La réhabilitation de cette route réduira considérablement le temps de trajet depuis les zones d'afflux de réfugiés vers le camp et les villages identifiés pour le transfert.