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Les réfugiés somaliens font face à des dangers et des obstacles lorsqu'ils fuient pour trouver la sécurité

Points de presse

Les réfugiés somaliens font face à des dangers et des obstacles lorsqu'ils fuient pour trouver la sécurité

2 Juillet 2010 Egalement disponible ici :

Malgré la détérioration constante de la situation sécuritaire et humanitaire en Somalie, nos données les plus récentes indiquent que le flux de réfugiés vers la plupart des pays voisins a considérablement diminué par rapport à la même période l'année dernière.

Le nombre d'arrivées au Yémen et au Kenya - pays accueillant traditionnellement le plus grand nombre de réfugiés somaliens - accuse une forte baisse. Au Yémen on compte 6 660 nouveaux arrivants pour ce premier semestre, contre 13 801 au premier semestre 2009. Au Kenya, les arrivées ont diminué d'un tiers, passant de 44 385 au premier semestre 2009 à 29 848 au premier semestre de cette année.

Les raisons de cette baisse ne tiennent pas à l'amélioration de la sécurité et de la stabilité. La situation empire et chaque jour la violence et les violations des droits de l'homme en Somalie continuent de provoquer le déplacement de milliers de civils. D'après nos estimations, plus de 200 000 Somaliens ont été contraints de fuir leurs foyers cette année - la plupart devenant des déplacés internes.

Du fait de l'insécurité et du manque d'accès à plusieurs parties du pays, le HCR et d'autres organisations humanitaires fournissant de l'aide sont confrontés à d'importantes difficultés pour atteindre les millions de personnes dans le besoin.

Ceux qui parviennent à atteindre la sécurité à l'étranger décrivent une situation catastrophique à l'intérieur du pays. Selon des réfugiés nouvellement arrivés, il devient de plus en plus dangereux et difficile de fuir la Somalie. De nombreux civils déplacés sont littéralement pris au piège à l'intérieur du pays.

Des Somaliens venus au Yémen par bateau nous ont dit qu'il existait désormais une douzaine de points de contrôle sur la route entre Mogadiscio et le port de Bossaso au nord où beaucoup de ceux qui tentent de fuir le pays s'embarquent sur des bateaux de passeurs. Ces points de contrôle sont tenus par différents groupes armés.

Au Kenya, les réfugiés nous disent qu'ils ont fui l'insécurité et les affrontements aveugles entre les forces gouvernementales et les milices armées. Ils racontent qu'il leur a été difficile d'atteindre le Kenya car beaucoup craignent de subir un recrutement forcé et des abus en chemin. Il n'existe souvent pas de moyens de transport et, quand il y en a, beaucoup ne peuvent pas se payer le voyage jusqu'à la frontière. En outre, la saison des pluies a rendu certaines routes impraticables. Certains réfugiés arrivant au Kenya ont marché des jours entiers, se reposant le long du chemin souvent sans aucun abri.

La seule exception dans la région en termes d'arrivées est l'Ethiopie, qui a accueilli 12 639 réfugiés somaliens au premier semestre 2010, contre 8 411 au premier semestre 2009.

Il y a désormais près de 600 000 réfugiés somaliens dans la région - quelque 323 000 au Kenya, 164 000 autres enregistrés dans des centres d'accueil à leur arrivée au Yémen et 72 000 en Ethiopie. Après l'Afghanistan et l'Iraq, la Somalie est le pays qui produit le plus grand nombre de réfugiés dans le monde. En outre, il existe plus de 1,4 millions de déplacés internes.