RDC : L'insécurité croissante cause davantage de déplacement au Nord-Kivu
RDC : L'insécurité croissante cause davantage de déplacement au Nord-Kivu
Le HCR reste extrêmement préoccupé par la violence croissante survenant contre des civils au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. Depuis le 13 février, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ont mené de nombreuses attaques dans les zones de Masisi, de Lubero et de Walikale au Nord-Kivu, suscitant une nouvelle vague de déplacement.
Les autorités locales ont informé le HCR que près de 3 000 personnes déplacées internes se trouvent dans le village de Remeka, à environ 20 kilomètres au sud de Masisi, suite à une récente attaque des FDLR. Certaines parmi elles ont trouvé abri dans des églises et des écoles. D'autres ont trouvé refuge dans plusieurs sites gérés par le HCR aux alentours de la ville de Masisi.
Aujourd'hui, une équipe conjointe des Nations Unies se rend à Kitanga, située non loin de Masisi, pour surveiller et évaluer les besoins des personnes nouvellement déplacées.
Les FDLR, qui utilisent des armes à feu et des couteaux de brousse, ont attaqué Kipopo, Remeka et Kamuobe près de Masisi ainsi que Kanyatsi et Busigho près de Lubero, tuant des civils et violant des femmes.
On craint de plus en plus, par ailleurs, des attaques de représailles menées par les FDLR contre des civils soupçonnés de collaborer avec l'opération militaire conjointe RDC-Rwanda contre le groupe rebelle qui a débuté fin janvier. Les FDLR sont principalement composées de Hutus rwandais qui sont arrivés en RDC à la suite du génocide de 1994 survenu au Rwanda. Aujourd'hui, près de 30 pour cent des membres des FDLR seraient des Hutus congolais.
La situation humanitaire au Nord-Kivu est déjà dramatique, avec quelque 850 000 personnes déplacées internes. Parmi elles, quelque 250 000 ont été contraintes de fuir depuis le mois d'août dernier, et beaucoup d'entre elles ont déjà été déplacées plusieurs fois.