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Un incendie se propage dans un camp de réfugiés à l'est du Tchad, laissant 3 000 personnes sans-abri

Communiqués de presse

Un incendie se propage dans un camp de réfugiés à l'est du Tchad, laissant 3 000 personnes sans-abri

Un incendie s'est propagé vendredi dans une partie du camp reculé de Goz Amer, situé dans l'est du Tchad, laissant sans abri quelque 3 000 réfugiés du Darfour.
11 avril 2008
Ces dernières années, les réfugiés du Darfour au camp de Goz Amer au Tchad ont remplacé leurs tentes par des abris traditionnels faits de boue et de branches. Ceux-ci ont rapidement pris feu dans l'incendie qui a laissé 3 000 personnes sans abri vendredi.

ABECHE, Tchad - Un incendie s'est propagé vendredi dans une partie du camp reculé de Goz Amer, situé dans l'est du Tchad, laissant sans abri quelque 3 000 réfugiés du Darfour. Les employés de l'UNHCR font état de 10 personnes légèrement blessées ainsi que de nombreux réfugiés ayant perdu l'ensemble de leurs rations alimentaires et leurs maigres possessions.

« Les réfugiés ont déjà subi tant de tragédies ; ils doivent maintenant faire face à un autre traumatisme », a indiqué à Genève António Guterres, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « Je suis profondément soulagé qu'il n'y ait à déplorer aucune perte en vie humaine après cet incendie dévastateur. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour aider les réfugiés et pour leur fournir des abris et des vivres le plus rapidement possible. »

La cause de cet incendie, qui a débuté à midi, serait un feu de cuisine laissé sans surveillance qui s'est propagé rapidement, alimenté par des vents violents.

« Tout le monde aux alentours, les réfugiés comme l'ensemble de nos partenaires, se sont précipités vers l'incendie et ont essayé d'éteindre le feu avec ce qu'ils avaient sous la main - des habits, des extincteurs et de l'eau », a précisé Emmanuel Uwurukundo, le chef par intérim du bureau de l'UNHCR de Koukou-Angarana, un village situé à proximité. « Le travail d'équipe a été remarquable. »

Des employés de l'UNHCR se sont immédiatement rendus dans les entrepôts de l'agence et ont commencé à distribuer des couvertures et d'autres biens de secours. Cet effort va continuer au cours du week-end avec, si nécessaire, l'acheminement d'autres articles d'assistance depuis toute la région de l'est du Tchad.

Le camp de Goz Amer est situé à environ 40 kilomètres de la ville tchadienne de Goz Beida et à 70 kilomètres de la frontière soudanaise. Il compte une population de 20 500 réfugiés du Darfour. Il s'agit du camp situé le plus au sud, parmi les 12 camps de réfugiés gérés par l'UNHCR qui hébergent au total plus de 240 000 réfugiés du Darfour. Ces 12 camps se trouvent le long d'une bande de 600 kilomètres à la frontière entre le Tchad et le Soudan. L'agence pour les réfugiés aide aussi quelque 180 000 Tchadiens déplacés internes dans l'est du pays. L'isolement de cette vaste région, parfois en proie à l'insécurité, fait de cette opération l'un des plus grands défis logistiques au monde pour l'UNHCR.

Les employés de l'UNHCR rapportent que nombre de femmes et d'enfants ont été profondément choqués par l'incendie. Les familles affectées étaient hébergées vendredi soir dans trois écoles du camp. Samedi matin, des tentes ainsi que d'autres biens de secours, y compris des matelas, des couvertures et des ustensiles de cuisine, seront distribués. L'UNHCR a aussi demandé à son partenaire, le Programme alimentaire mondial, de fournir une ration alimentaire mensuelle supplémentaire à ceux dont les habitations et les réserves de nourriture ont été détruites lors de l'incendie.

De nombreux réfugiés avaient construit des abris traditionnels faits de branches et de boue en remplacement des tentes qu'ils avaient reçues lors de leur arrivée au Tchad en 2004. Les huttes traditionnelles se sont rapidement embrasées dans l'incendie de vendredi. Emmanuel Uwurukundo a indiqué qu'il faudra, à l'avenir, utiliser des briques pour la construction des habitations afin d'éviter de tels incidents.

L'UNHCR travaille avec plusieurs partenaires dans la région, notamment l'organisation gouvernementale CNAR, ainsi que les ONG INTERSOS, COOPI et Oxfam.