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EPISODE 2 : Se sentir chez soi

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EPISODE 2 : Se sentir chez soi

Bienvenue chez Abdul, Farida et leurs enfants.
13 décembre 2019

Honnêtement, ils auraient préféré rester chez eux. Dans leur bonne vieille maison, où leurs propres affaires étaient dans leur endroit habituel. Où les amis entraient et sortaient. Où maman Farida, pouvait trouver le thé les yeux fermés. Comment Farida et Abdul feront-ils de leur refuge une maison?

Retrouvez le deuxième épisode de la série « Un nouveau départ » et découvrez quelles sont les éléments de base qui vous permettront de vous sentir en sécurité à la maison :

À quoi ressemblait la vie de Farida en Syrie ?

« Je tenais une boutique avec mon mari. Ce magasin faisait partie de notre maison, qui se composait autrement de deux chambres à coucher et d’un salon. La maison était assez grande pour nous. A l’extérieur, nous avions un petit jardin où je cultivais des oranges, des olives et des amandes. Le jardin m’était cher et c’était un endroit idéal où mes enfants pouvaient jouer.»

« Je n’aurais jamais pensé être en Jordanie. »

« Nous étions heureux. Mon mari et mon fils travaillaient à l’atelier et moi dans le jardin. Nous n’avions besoin de rien d’autre et ne nous attendions pas à partir. Je n’aurais jamais pensé qu’on finirait un jour en Jordanie, même pas pour des vacances. Mais nous y voilà quand même. Nous sommes bien traités, mais c’est très difficile d’être loin de chez soi. »

« Je veux retourner à la vie que nous avions autrefois. Notre avenir est là. Je veux que mes enfants puissent grandir dans leur propre pays. Je veux que nous soyons enterrés là-bas. »

Qu’est-ce qui manque le plus à Farida ?

« C’est pendant le Ramadan que mon ancienne vie me manque. Nous fêtions le Ramadan en grand, avec nos enfants, nos amis et notre famille. Chaque jour du Ramadan était spécial et aimant. Nous cuisinions de grands repas et la grande table était bondée de plats. Ici, tout est différent. Nous avons tous nos propres difficultés, notre cœur est lourd de tristesse. Chaque famille a perdu un proche. Tout le monde est en fuite. »

« Ma plus jeune fille Imaam (5 ans) souffre d`une dépression. Nous lui avons offert un oiseau de paradis syrien. L’oiseau rappelle ma fille à notre maison et au fait que nous y reviendrons un jour. »

« L’armée a détruit une grande partie de notre maison et l’a convertie en poste de contrôle. Nous avons été forcés de quitter notre maison. Nous nous sommes enfuis et sommes arrivés ici. Au départ, nous pensions rester ici un mois au maximum et que nous pourrions ensuite revenir et reprendre notre vie normale. »

» Certains de mes enfants ont perdu l’espoir de retourner à la maison. En Syrie, ils étaient heureux, et ils jouaient, chantaient et dansaient. Ici, à Za’atari, ils sont en sécurité. Mais ils ont perdu la joie de vivre. »