EPISODE 6 : Le goût d'une nouvelle vie
EPISODE 6 : Le goût d'une nouvelle vie
Farida vous montre une technique astucieuse avec laquelle elle rend la nourriture étrange du camp de réfugiés de Za’atari un peu plus agréable. Pour les enfants, et secrètement pour elle-même aussi.
Retrouvez le sixième épisode : « Le goût d’une nouvelle vie »
Parlant à Farida : » Est-ce que vous cultiviez votre propre nourriture dans le passé ? «
« Je me souviens que quand je ouvrais la porte de la maison, je sentais les plantes du jardin. Je pouvais cueillir les légumes dont nous avions besoin le jour même dans. Ce qui me manque surtout, c’est l’odeur des concombres frais. En Syrie, nous cultivions nous-mêmes la plupart des légumes. Nous recevions souvent la viande fraîche de nos voisins. Nous sommes très reconnaissants pour la nourriture et les boissons que nous avons ici. Cela nous nourrit, mais ce ne sera plus jamais pareil qu’à la maison. »
Comment obtenez-vous de la nourriture à Za’atari ?
« Nous recevons des bons alimentaires pour 20 dinars jordaniens par personne. Nous sommes 9, ce qui fait un total de 180 dinars jordaniens par mois. C’est un défi d’acheter suffisamment de nourriture avec cette quantité. Des fois, nous n’en avons pas assez pour 3 repas par jour. Mais ce système est quand même bien, car il nous permet de choisir les aliments que nous voulons acheter. »
Quel est votre plat préféré ?
« Je rêve de cuisiner du Mansaf pour mes enfants, comme avant. Le Mansaf est un plat à base d’agneau, de yaourt et de riz. Mon plat préféré sont les feuilles de vigne farcies. Ce serait génial si je pouvais cuisiner les feuilles de vigne de mon propre jardin…. »
On ne mange pas uniquement pour survivre
Tout le monde a besoin de nourriture pour survivre et pour rester en bonne santé. Mais l’alimentation joue également un rôle important dans la vie familiale. Comme dans d’autres parties du monde, au Moyen-Orient, les repas sont une occasion pour les familles de se réunir et de discuter.
Comment fonctionne le système de bons alimentaires ?
Le HCR travaille avec le Programme alimentaire mondial (PAM) sur le système de bons alimentaires dans le camp de réfugiés de Za’atari. Le système de bons d’alimentation permet des familles comme celle de Farida de décider ce qu’elles veulent manger elles-mêmes. Cela ne permet pas seulement d’avoir suffisamment à manger, mais offre également une indépendance et une vie » normale « , dans laquelle vous faites vos propres choix.