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Ruud Lubbers : L'insécurité pourrait entraver l'aide au retour des afghans

Communiqués de presse

Ruud Lubbers : L'insécurité pourrait entraver l'aide au retour des afghans

17 Avril 2003

Le 17 avril 2003

Genève - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Ruud Lubbers, a aujourd'hui exprimé sa vive inquiétude face à la détérioration de la situation sur le plan de la sécurité dans certains régions de l'Afghanistan, soulignant que cela entravait les efforts déployés pour aider les réfugiés et les déplacés internes à rentrer chez eux.

« Le HCR et ses partenaires ont travaillé dur pour fournir une assistance à plus de deux millions de personnes regagnant leur foyer ou région d'origine l'année passée, mais la viabilité de ces retours et de ceux à venir est à présent menacée par l'insécurité qui règne dans certaines régions du pays, en particulier dans les zones rurales », a déclaré le Haut Commissaire.

M. Lubbers a rappelé aux pays donateurs, notamment aux gouvernements européens, que le renforcement de la stabilité en Afghanistan avait un impact direct sur le nombre d'Afghans en quête d'asile en dehors de la région. En 2001, par exemple, leur nombre en Europe avait chuté de plus de 50 %.

« Cette tendance encourageante risque fort d'être inversée si plus de trois millions d'Afghans se trouvant encore en Iran et au Pakistan perdent une fois de plus l'espoir de pouvoir retrouver leur pays », a souligné M. Lubbers. « Il est donc dans l'intérêt de tous de faire en sorte pour que la sécurité soit solidement et durablement ancrée en Afghanistan. »

Le HCR a demandé à ce qu'une action concrète soit menée afin de lutter contre l'insécurité dans le sud de l'Afghanistan. L'agence pour les réfugiés a également insisté sur le fait que le manque de sécurité pouvait entraîner un cycle infernal : moins d'aide humanitaire, moins d'aide au développement, moins de retours, et accroissement de l'instabilité dans une région déjà éprouvée par cinq ans de sécheresse.

Suite à l'assassinat de Ricardo Mungia, un délégué du Comité international de la Croix-Rouge, plus de 10 organisations non gouvernementales internationales ont retiré leur personnel de Kandahar, du moins à titre temporaire. A Spin Boldak, le bureau du HCR est quant à lui fermé depuis le 20 mars, début de la guerre en Iraq. Et à Chaman, à la frontière avec le Pakistan, les activités du HCR ont également été réduites ou interrompues.

Pratiquement toute la partie sud-orientale de l'Afghanistan - notamment les provinces d'Uruzgan et de Zabul - est interdite au personnel humanitaire en raison des dangers. D'autres régions ne sont accessibles que sous escorte armée. Le manque de sécurité dans la partie orientale de l'Afghanistan a retardé l'établissement d'un centre de reconnaissance par l'iris à Khost, destiné à déceler les tentatives de certains candidats au rapatriement de bénéficier plusieurs fois de suite de l'aide au retour. A Nangarhar, les opérations de l'ONU ont été suspendues depuis le mois de janvier, suite à l'assassinat de deux gardes qui escortaient une équipe du HCR.

L'ONU a aussi été obligée de réduire ses activités au nord-ouest du pays en raison d'une nouvelle éruption de violence entre factions, près de Maïmana, à l'ouest de Mazar-i-Charif.

Il y aurait 350 000 personnes déplacées dans le sud de l'Afghanistan, dont la plupart se trouvent dans six sites dans les provinces de Kandahar et de Helmand. Des personnes victimes de harcèlements, continuent de fuir le nord du pays, notamment les provinces de Faryab, Jawzjan et Badghis.