La fuite, qu’elle résulte de persécution ou de conflit, conduit fréquemment à la séparation des familles. Le regroupement familial est souvent le seul moyen de garantir le droit des réfugiés à la vie familiale. Bien que ce droit soit consacré dans plusieurs traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, il existe en Europe et en Suisse une tendance à le restreindre. En Suisse, cela concerne en particulier, mais pas exclusivement, les réfugiés reconnus conformément à la Convention qui n’ont pas obtenu l’asile («réfugiés admis à titre provisoire») et les personnes admises à titre provisoire.

Une étude réalisée par Stephanie A. Motz sur mandat du Centre Suisse pour la Défense des Droits des Migrants (CSDM) avec le soutien du Bureau du HCR pour la Suisse et le Liechtenstein démontre que des limitations juridiques et pratiques rendent difficiles ou empêchent l’accès au regroupement familial pour de nombreux réfugiés en Suisse. En outre, le rapport intitulé «Réaliser le droit au regroupement familial des réfugiés en Europe», récemment publié par le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, souligne des préoccupations similaires.

La Conférence sera l’occasion de présenter et de discuter les résultats des deux études avec des experts juridiques et des praticiens. À cet égard, nous sommes heureux d’annoncer la présence de Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, qui assistera à toute la Conférence et s’adressera à l’auditoire avec un discours d’ouverture.

La conférence aura lieu en anglais et en allemand. Une traduction simultanée dans ces deux langues uniquement sera disponible.