Sélectionner une page

4.9 Centres de transit d’urgence

Qu’est-ce qu’un centre de transit d’urgence ?

Les réfugiés ayant des besoins prioritaires ou urgents en matière de réinstallation doivent être traités rapidement et réinstallés directement dans leur pays de destination. Ce n’est toutefois pas toujours possible. Les centres de transit d’urgence sont des mécanismes permettant de transférer temporairement des réfugiés, dans l’attente d’une réinstallation ultérieure dans un pays tiers. Les exigences en matière de transfert varient en fonction du centre de transit d’urgence et des conditions de l’accord conclu avec les autorités gouvernementales du pays de transit. Certains centres de transit d’urgence conviennent au transfert temporaire de réfugiés avant leur demande de réinstallation, tandis que d’autres centres de transit d’urgence exigent une indication positive d’acceptation par un pays qui a déjà reçu et évalué une demande de réinstallation du HCR. 

Profils adaptés pour l’évacuation vers un centre de transit d’urgence

Selon le centre de transit d’urgence, les personnes ou les groupes dont l’évacuation vers un centre de transit peut être envisagée sont les suivants :

  • Risque immédiat de refoulement ou autres situations graves mettant leur vie en danger.
  • Les personnes en détention qui ont besoin d’être réinstallées et dont la libération nécessite un transfert hors du pays.
  • Les personnes dont les dossiers sont particulièrement sensibles ou médiatisés et qui sont confrontés à des risques imminents ou graves en matière de protection.
  • Les personnes pour lesquelles la procédure de réinstallation ne peut être achevée dans le pays d’accueil pour des raisons d’inaccessibilité, par exemple lorsque les pays de réinstallation se voient refuser des visas d’entrée par le pays d’asile ou lorsque l’accès est restreint en raison d’un manque de sécurité.
  • Les personnes ayant besoin d’être réinstallées et pour lesquelles le pays de réinstallation et / ou le HCR exigent que leur destination finale de réinstallation ne soit pas communiquée au pays d’asile.
  • Dans les situations où il est plus opportun et moins coûteux de traiter les dossiers, même si les réfugiés concernés ne sont pas nécessairement exposés à un risque immédiat.

Tous les collègues et acteurs impliqués doivent veiller à garantir la confidentialité, en ne partageant les informations relatives à l’évacuation que sur la base du « besoin de savoir ».

Certains réfugiés peuvent ne pas être aptes à être évacués. Par exemple, les réfugiés souffrant de maladies graves ou ayant besoin d’interventions médicales majeures immédiates peuvent ne pas convenir, étant donné l’absence de traitement médical spécialisé disponible dans les centres de transit d’urgence. En outre, la procédure d’approbation du transfert vers un centre de transit d’urgence peut être trop longue pour les cas nécessitant une action immédiate.

Coordination des procédures de transfert vers un centre de transit d’urgence

Les procédures d’évacuation et les modalités de transfert sont déterminées par chaque centre de transit d’urgence, en fonction de la complexité de la situation et des partenaires impliqués. Dans tous les cas, une coordination entre les collègues du HCR sur le terrain, le bureau régional, le centre de transit d’urgence et les collègues du RCPS est nécessaire pour s’assurer que les mouvements d’évacuation se déroulent efficacement et d’une manière sûre et prévisible.

Le pays de réinstallation détermine les procédures nécessaires pour finaliser le traitement de la réinstallation après l’arrivée du / des réfugié(s) au centre de transit d’urgence. Si des entretiens avec les réfugiés sont nécessaires, le pays de réinstallation peut organiser une mission auprès du centre de transit d’urgence ou interroger les réfugiés par vidéoconférence.

Avant le départ, le pays de réinstallation peut exiger que le réfugié subisse un examen médical et peut organiser une orientation culturelle et des cours de langue.Le bureau pays et le bureau régional compétent doivent être tenus informés du traitement final et du départ des réfugiés du centre de transit d’urgence. proGres doit être mis à jour en conséquence.