Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, condamne la pratique belge consistant à détenir des enfants dans de nouvelles unités familiales fermées à côté du centre fermé 127bis à proximité de l’aéroport de Bruxelles.
Suite à l’arrêté royal publié le 1 août 2018 et entrant en vigueur le 11 aout, les enfants pourront à nouveau être détenus en Belgique, simplement en raison de leur propre statut migratoire ou de celui de leurs parents, avec des effets potentiellement néfastes sur leur santé et leur bien-être.
Le HCR estime que mettre des enfants en détention est une pratique néfaste à laquelle il faut mettre fin dans le monde entier, y compris en Belgique. De nombreuses et récentes études ont indiqué que les enfants détenus souffrent fréquemment de retards de développement et de problèmes émotionnels, notamment d’insomnie, de perte d’appétit et de troubles du comportement.
« Les enfants, en particulier ceux qui arrivent dans un autre pays à la recherche d’une protection internationale, sont extrêmement vulnérables et ont besoin de soins spécifiques. Nous devrions les traiter d’abord et avant tout comme des enfants, et non comme des étrangers en situation irrégulière », a déclaré Véronique Robert, Représentante régionale adjointe du HCR pour l’Europe de l’Ouest. Même s’ils sont détenus avec leur famille ou seulement pour une courte durée, la détention peut avoir un effet dévastateur sur le développement physique, émotionnel et psychologique des enfants.
Des alternatives adaptées aux enfants existent
Dans le passé, la Belgique a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour la détention d’enfants dans des conditions inappropriées. Par la suite, la Belgique a développé des alternatives à la détention, telles que les « maisons de retour », qui sont généralement considérées comme une bonne pratique. Revenir à la détention d’enfants pour immigration est un regrettable pas en arrière en ce qui concerne les droits de l’enfant.
« La détention n’est tout simplement jamais dans l’intérêt de l’enfant. Cette pratique néfaste viole la Convention relative aux droits de l’enfant à bien des égards et il faut y mettre fin », conclut Mme Robert.
Pour plus d’informations, contactez Bernard Verschueren: [email protected]
Tél.: 02/627 59 32 – 0476 420 134
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